Jamal Murray a pris feu contre Boston : 48 points dont 19 dans le dernier quart, un lance-flammes !

Le 06 nov. 2018 à 08:14 par Bastien Fontanieu

Jamal Murray
Source image : NBA League Pass

Invaincus à la maison, les Nuggets voulaient continuer à rester imprenables en recevant Boston à Denver ce lundi soir. Qui est passé par là pour s’assurer que tout se passerait comme prévu ? Monsieur Jamal Murray, auteur de la performance la plus bouillante de sa carrière.

Heureusement qu’il était là. Heureusement qu’il a pris feu cette nuit, sinon l’affaire aurait clairement été pliée en un rien de temps par la team de Brad Stevens. Le coach des Celtics était forcément ronchon en ce début de semaine, notamment après avoir vu son équipe laisser la victoire passer à Indianapolis sur un shoot monstre de Victor Oladipo. En plein roadtrip, les petits hommes verts prenaient le premier avion pour le Colorado, histoire de remettre les points sur les i et les barres sur les t. Et dans le premier quart-temps ? Tout allait dans ce sens. Attaque limpide, défense sérieuse, les Celtics prenaient le large et on voyait bien Denver lâcher les armes pour la première fois de la saison à domicile, contre une des meilleures cylindrées de toute la NBA. Sauf que pour sauver la baraque ? C’est bien Murray qui commença son festival, en variant pénétrations, shoots à distance et initiatives culottées. Dans un second quart-temps qui permettra aux Nuggets d’effacer la bavure du début de match, Jamal préchauffera et mettra sa franchise offensivement sur son dos, Jokic, Harris et Millsap étant à côté de leurs pompes. Pas le choix faut y aller comme dirait un grand poète de notre génération. Quelques 23 points en première période, un Pepsi Center qui se délecte du show offensif, et une équipe de Boston poussée dans ses derniers retranchements puisque la confiance construite en entame de match se retrouve bousculée dans cette arène qui semble imprenable.

Le troisième quart sera malheureusement une même affaire défensive que dans la période précédente pour les visiteurs, eux qui se prendront une nouvelle vague de la part de Trey Lyles, Juancho Hernangomez, Monte Morris et compagnie. Solide, comme depuis le début de saison, le banc de Denver cartonne et fait bien plus que tenir le regard avec celui de Boston. Il contribue au coup d’accélération porté par les Nuggets, qui devaient pourtant tenter de tenir un Kyrie Irving décidément en feu ces derniers temps. Le meneur met tout dans la bataille dans le dernier quart, on se dit alors que dans la catégorie clutch, les Celtics ont l’avantage d’expérience et d’exécution que les jeunes pousses du Colorado n’ont pas. Et qui se pointe au meilleur moment pour remettre un coup de nitroglycérine ? Jaja Murray, avec 19 de ses 48 points dans le money-time, pour assurer la victoire des siens. Certes, le dernier shoot tenté pour gratter la barre des 50 peut énerver Kyrie et ses potes, le meneur jetant la balle dans les tribunes par frustration, mais cela ne doit en rien réduire la taille de cette performance, qui nous rappelle quel type de joueur est Murray. C’est Jamal son prénom, c’est ça ? Get buckets et prendre feu, telle est la nature de cette gâchette qui était de passage en France cet été et parlait de cette saison comme celle de sa vraie arrivée en NBA. Y’a pas à chier, pour suivre les paroles avec des actes, le produit formé à Kentucky a tout ce qu’il faut. Maintenant on sait aussi quel profil représente Murray en NBA, un lance-flammes humain capable de passer du très froid au très chaud. S’il parvient à trouver un minimum de régularité dans ses lignes, on pourra parler de lui dans une toute autre catégorie chez les meneurs-shooteurs du circuit. Ce soir, en tout cas, il était clairement dans la lignée des plus grands.

Jamal Murray scores a career-high 48 PTS to improve the @nuggets‘ record to 9-1! #MileHighBasketballpic.twitter.com/jA9fiaHTsN

— NBA (@NBA) 6 novembre 2018

48 points à 19/30 au shoot dont 5/11 du parking, pour maintenir l’invincibilité de Denver à la maison et garder les Celtics dans leur mauvais mood de début de road trip : Jamal Murray était l’homme le plus chaud de la planète basket ce lundi soir.