Courtney Lee sortira du banc des Knicks cette saison : enfin, s’il n’est pas transféré avant la fin de cet article
Le 18 oct. 2018 à 13:30 par Nathan Garcia
Pour Courtney Lee, difficile de s’imposer dans la grande révolution de la jeunesse menée au sein des New-York Knicks. Absent lors de tous les matchs de pré-saison, l’arrière de 33 ans va commencer la saison sur banc. On pense déjà à un départ ?
En un été, Courtney Lee a vu son statut totalement changer. La saison dernière, l’arrière des Knicks avait commencé 63 des 64 matchs qu’il avait disputés sous le maillot bleu, blanc et orange. Mais malheureusement pour lui, la révolution est en marche dans la franchise de la Grosse Pomme, et la couleur est annoncée par David Fizdale : c’est Tim Hardaway Jr. qui commencera les matchs au poste d’arrière avec Frank Ntilikina sur l’aile. Sachant qu’il était habitué à récupérer les grosses missions défensives, qui seront maintenant données au French Prince, Lee est un des vestiges de l’ère Phil Jackson et doit commencer l’année dans le rôle de la pom-pom girl de luxe. Coup dur pour le vétéran des Knicks donc, qui malgré tout accepte sa situation et se sent prêt à revêtir le costume de papa poule de l’effectif. C’est ce qu’on appelle un vrai coéquipier :
« Voilà 11 ans que je suis dans la Ligue. Quand je suis arrivé, il y a eu des gars comme Mickael Pietrus et Keith Bogans qui m’ont accueilli. Tous ces mecs étaient en NBA avant moi, et ils ont fait ce que je fais maintenant. Ils m’ont beaucoup aidé, m’ont passé le flambeau et c’est donc logique pour moi de le faire aussi.»
David Fizdale, débarqué cet été, a tout de même certifié à Courtney Lee qu’il aura un rôle primordial cette saison. En sortant du banc, il pourra apporter son efficacité à 3-points et de la défense sur l’homme, mais entre le scoring de Burke, la ténacité de Ron Baker et la volonté de Fizdale d’impliquer de plus en plus Frankie sur les postes extérieurs, Lee va forcément voir son temps de jeu baisser. On sent l’homme mature lorsqu’il affirme que cette situation ne le dérange pas, même s’il y a un arrière-goût de frustration complètement logique.
« Le rôle que je vais avoir n’est pas ce que l’on m’avait garanti ou ce que j’ai pu avoir dans le passé. Mais mon rôle c’est surtout le suivant : qu’est-ce que je peux faire pour aider mon équipe ? Cela va d’être starter à sortir du banc, jouer dix minutes ou même ne pas jouer du tout… Donc faire ce que mon équipe a besoin, c’est ça mon rôle.»
Difficile de demander meilleur discours, même s’il y a un doux son de pipeau pour ne pas déverser toute sa haine envers le nouveau staff new-yorkais. Maintenant, on sait aussi quelles sont les intentions de la franchise. Pour la free agency 2019, les Knicks veulent attirer du lourd et faire table rase sur ce qui a été réalisé récemment. Les finances, en partie bouchées avec le contrat de Joakim Noah (loin des yeux, proche des finances), doivent être nettoyées et Lee est un garçon qui sans être surpayé touche tout de même 12 millions cette année. Ce qui est un peu cher pour un type censé applaudir sur le banc et s’assurer que les gosses sont à l’heure à l’aéroport. C’est sans parler de la future prolongation de Porzingod, il faudra absolument libérer du cap pour pouvoir signer un agent-libre de haute volée à ses côtés et tous les petits sous comptent. Courtney Lee pourrait être la prochaine tête à tomber, lui qui coûtera encore plus de 24 millions de dollars sur les deux prochaines saisons. Il ne serait pas surprenant de le voir être tradé pour des picks de draft et un joueur avec un moins gros contrat pour faire de la place dans le cap, les rumeurs virevoltant tout cet été dans la ville qui ne dort jamais.
Affaire à suivre pour Courtney Lee, qui ne devrait pas faire long-feu chez les Knicks, sauf si l’arrière originaire de l’Indiana se sent prêt à assumer pleinement son statut de vétéran avec le contrat qui va avec. Et même avec les meilleures intentions possibles, ça sent le transfert dans les trois prochains mois…
Source texte : northjersey.com