Richard Jefferson a annoncé officiellement sa retraite : hommage à un mec au talent beaucoup trop sous-estimé
Le 15 oct. 2018 à 21:37 par Theophile Vincent
Même si vous suivez la NBA depuis peu, vous avez sûrement déjà vu Richard Jefferson, ce grand chauve aux côtés de LeBron James lors du titre de Cleveland. Jefferson vient de passer dix-sept saisons au sein de la Ligue mais après un drame familial, le natif de Los Angeles a finalement décidé de s’arrêter là. Retour sur la carrière d’un joueur discret et apprécié.
Richard Jefferson est drafté en treizième position lors de la Draft de 2001 et commence à faire ses armes chez les Nets du New-Jersey, en tant que remplaçant au poste 3. Explosif, bon shooteur à mi-distance et du parking, Jefferson se fait remarquer en sortie de banc et devient très complémentaire avec… Jason Kidd. Devant l’énorme polyvalence de leur jeunot, les Nets décident d’en faire un titulaire en puissance qui deviendra un membre des 4 fantastiques, en compagnie de Jason Kidd, Vince Carter et Nenad Krstic. L’ailier s’épanouit pendant plusieurs saisons avant de prendre l’habitude de fréquemment changer de franchise. En effet, Richard Jefferson passe par la suite chez les Bucks, les Spurs, les Warriors, le Jazz, les Mavericks, les Cavaliers et enfin les Nuggets. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a vu du pays le monsieur. Mais contrairement à d’autres, le joueur a une image de quelqu’un qui se mettait au service d’une équipe et c’est donc avec regret que la sphère NBA a appris sa retraite, dans une vidéo publiée sur Instagram. Dans cette vidéo, on y voit son père en train de danser, heureux, peu de temps avant d’être assassiné à Compton, le 21 septembre 2018.
“Bon, voilà mon premier post ! Le mois dernier, j’ai dû faire face à deux changements dans ma vie. Ma décision d’arrêter le basket et la tragique disparition du Big Rich (son père s’appelait Richard Jefferson Senior). Le soutien de ma famille et de mes amis a été énorme. Cette vidéo a été prise après qu’il ait organisé un barbecue pour 20 personnes, quelque chose qu’il faisait de temps en temps chaque été. Tout ce que je faisais, c’était de dire aux gens que j’invitais des gens chez moi et la question suivante était ‘Est-ce que Big Rich est sur le grill ?’ Il était vraiment un vrai OG. Ça va me manquer ses imitations, sa cuisine et sa faculté de faire rire une salle entière.”
Richard Jefferson avait 38 ans et était free agent au moment de ce drame. C’en était trop pour l’ancien de Denver qui a donc choisi de mettre le basket derrière lui, après une belle carrière pendant laquelle il aura cumulé 12,6 points et 4 rebonds par match. Certains trouveront la ligne de stats assez faible mais Richie, c’est par exemple un career high à 42 points et un record personnel à 21 rebonds. Plus que les chiffres, pour les jeunes, c’est surtout un poster mémorable sur la truffe de Klay Thompson lors du NBA Christmas Day 2016, dans le money time qui plus est. Ce soir là, RJ avait prouvé que l’âge avait peu d’effet sur lui et on soupçonne qu’une opposition face aux Warriors l’avait surmotivé, lui qui avait été mis dehors par Golden State pour récupérer Andre Iguodala.
Mais pour voir l’une des plus grosses performances de Richard Jefferson, il faut remonter à la saison 2004-05. Cette année là, l’ailier explosif s’était fait fracasser le poignet par Chauncey Billups sur une action anodine et avait été sur le carreau la majeure partie de la saison, ne jouant que 33 matchs en tout. Ironie du sort, RJ revient à temps pour les Playoffs et cette saison sera l’une de ses meilleures sur le plan statistique : 22,2 points, 7,3 rebonds, 4 passes et 1 contre. Le joueur ne gagnera jamais le titre avec sa franchise de cœur et sera même tradé contre sa volonté mais il n’a jamais cessé d’être le joueur sérieux qu’il était. Même vieillissant, Richard aura rendu de fiers services à Cleveland en sortie de banc. La bague, il la mérite amplement et il restera un joueur ayant marqué la franchise des Nets. Le polyvalent ailier veut maintenant se reconvertir dans la télévision et aurait été approché par ESPN. Voldemort aux commentateurs d’un match NBA, ça aurait de la gueule non ?
Une longue carrière en NBA peut brutalement s’arrêter et Richard Jefferson vient de le rappeler à tout le monde. Il aura laissé l’image d’un joueur discret, solide, polyvalent et capable de péter du gros dunk. Allez faire un petit tour sur Youtube et admirez l’artiste. Bon vent Mister Jefferson.
Source : Instagram