Preview des Celtics 2018-19 : tous les voyants sont au vert pour tenter de ramener un nouveau titre à Boston

Le 14 oct. 2018 à 17:21 par Theophile Vincent

Source image : NBA League Pass

Après une saison marquée par les blessures mais qui aura permis d’installer à Boston une véritable mentalité de gagnants, les Celtics  abordent la nouvelle saison avec une étiquette de favori à l’Est, pour enfin rejoindre les Finales NBA. Le talent est mille fois là et les attentes sont grandes dans le Massachusetts.

RÉSUMÉ DES TRANSFERTS DE L’ÉTÉ

  • Ils sont arrivés : Robert Williams (Draft), Brad Wanamaker, Marcus Georges-Hunt, Walt Lemon Jr (two-way), PJ Dozier (two-way)
  • Ils ont prolongé : Marcus Smart, Aron Baynes, Jabari Bird
  • Ils sont partis : Greg Monroe, Shane Larkin, Abdel Nader, Rodney Purvis

Voilà un été rondement mené par Danny Ainge. Disposant déjà d’un groupe complet et profond, le GM des Celtics n’a fait aucune folie pour cette saison et a misé sur la continuité en prolongeant ses deux gardes du corps que sont Marcus Smart et Aron Baynes. Logique, quand on voit l’apport physique et défensif de ces deux-là. Le reste du roster a été complété pour entourer au mieux un starting five déjà en place et qui a pour objectif de saigner la Conférence avec les retours de Kyrie Irving et Gordon Hayward. Pas de grand départ donc, ni de grande arrivée, l’effectif était déjà bien trop solide et ce ne sont pas les départs de Larkin en Turquie ou de Nader à OKC qui vont bouleverser le mental de Boston.

EFFECTIF POUR LA SAISON 2018-19

  • Meneurs : Kyrie Irving, Terry Rozier, Marcus Smart
  • Arrières : Jaylen Brown, Jabari Bird, Brad Wanamaker
  • Ailiers : Gordon Hayward, Jayson Tatum, Marcus Morris, Marcus Georges-Hunt
  • Ailiers-forts : Semi Ojeleye, Guerschon Yabusele, Robert Williams
  • Pivots : Al Horford, Aron Baynes, Daniel Theis

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

On a tendance à s’attarder en permanence sur le starting five des Warriors, mais celui des Celtics fait froid dans le dos. Il manque probablement un peu de physique dans la raquette mais avec un vieux briscard comme Al et une défense collective bien organisée par Brad Stevens, (la meilleure de la Ligue l’an dernier, c’est tout) Boston a de quoi faire en défense. Mais on le sait, le coach n’hésitera pas à décaler Horford en 4 pour mettre le bûcheron Baynes en 5 quand il faudra se frotter à des raquettes de déménageurs. Autre que la défense, c’est surtout la force de frappe offensive qui impressionne cette année avec le retour de Gordon Hayward entourés et la progression potentielle de minots qu’on ne présente plus. Les défenses de la NBA vont bafouiller cette saison quand on imagine le spacing, la capacité à tenir le ballon et le danger du parking que représente cette équipe. Il y a de tout, un candidat au MVP, des jeunes plein d’envie, des vétérans et surtout un banc d’une belle profondeur qui permettra aux titulaires de souffler en toute tranquillité. Terry Rozier profitera de chaque minute pour montrer qu’il n’a rien à faire sur un banc, accompagné des seconds couteaux habituels des Celtics qui ont prouvé que la réussite chez les Verts est avant tout une réussite collective.

QUESTION DE LA SAISON : LES CELTICS PEUVENT-ILS FINIR CHAMPIONS NBA ?

C’est LA question autour de ces Celtics et on a tous des potes fans de Boston qui en sont persuadés. Quand on regarde de plus près, peut-on vraiment leur en vouloir ? L’an dernier, les potos de Kyrie se sont inclinés au Game 7 de la Finale de Conférence face au King et clôturaient ainsi une saison exceptionnelle en tous points, “gâchée” par les nombreuses blessures. Le 16 octobre, Boston accueillera Philadelphie avec une équipe au grand complet, totalement remise et à 100%. On prie très fort pour ne pas revivre l’opening night 2017 et ainsi profiter des Celtics au maximum de leurs moyens tout au long de la saison. LeBron James ayant déménagé, toutes les équipes de l’Est le savent : il y a un boulevard pour les Finales NBA. Les Celtics sont les favoris pour aller se frotter à la meilleure équipe de l’Ouest et s’ils arrivent à se débarrasser du Process et compagnie, l’occasion serait rêvée pour ramener une 18e bannière à la mez, soit 18 de plus que les Clippers. De l’autre côté, Golden State est l’immense favori et DEVRAIT une nouvelle fois atteindre les Finales pour se frotter à un nouveau challenger. Klay Thompson le sait, Boston est une équipe qui ressemble aux Warriors et qui pourrait les faire tomber sur une série en sept. En tout cas, Kyrie Irving en est convaincu. Alors oui, les Celtics peuvent finir champions NBA.

CANDIDAT SÉRIEUX AU TRANSFERT : TERRY ROZIER

Rozier

On voit déjà les fans de Boston s’indigner devant un tel parjure mais malheureusement, Terry Rozier est le candidat le plus crédible à un transfert dans cet effectif où chacun semble s’épanouir. Le destin est certes cruel pour un joueur qui avait parfaitement pris le relais lors de la blessure de Kyrie Irving. Le papa de Bledsoe avait livré de grosses performances en Playoffs et du côté de Boston, on se frotte les mains à l’idée d’avoir de si bons meneurs en magasin. Mais la récente prolongation de Marcus Smart et la volonté de rester dans le Massachusetts de Kyrie Irving n’envoient pas un bon message pour Scary Rozier, lui qui n’en finit plus de sous-entendre qu’il doit avoir une place de titulaire et qui refuse de prolonger. Brad Stevens pourrait réussir à gérer l’égo de son petit, mais Danny Ainge pourrait transférer le meneur en cours de saison pour espérer en récupérer quelque chose.

CANDIDAT SÉRIEUX POUR LA SURPRISE : DANIEL THEIS

theis

Pas le nom le plus clinquant du roster, mais Daniel Theis avait montré des choses intéressantes l’an dernier en sortie de banc, avant de se blesser pour la fin de saison. Pouvant jouer pivot et ailier-fort, l’Allemand a un profil qui rendrait quelques services aux Celtics, chez qui il entame sa deuxième saison. Theis aura du temps de jeu derrière Horford et Baynes, et il pourrait tirer son épingle du jeu et présenter plus qu’une troisième option. Véritable force de la nature mais également capable de prendre ses tirs, l’homme qui est grimpé sur Babac lors du dernier Euro a une bonne tête de MIP local.

MEILLEUR ET PIRE SCÉNARIO POSSIBLE

  • Kyrie Irving et Gordon Hayward reviennent de suite à leur meilleur niveau et réussissent à bien faire tourner la boutique avec Jaylen Brown et Jayson Tatum. Le starting five impressionne et roule sur tout le monde, chacun tournant à plus de 15 points de moyenne, la Conférence Est est en feu et quelques équipes de l’Ouest se font massacrer. Terminant largement en tête du classement NBA avec 68 victoires en saison régulière, les Celtics sweepent le Heat au premier tour, les Pacers au second et retrouvent les Sixers en finale de Conférence. Joel Embiid provoque et Ben Simmons impressionne mais Brad Stevens a bien préparé ses troupes qui font de Philadelphie leur catin en les éliminant au cinquième match, avec en prime un poster du vieux Al sur Jojo. Ça y est, les Celtics vont jouer les Finales NBA face aux grands Warriors qui ont récupéré Boogie en forme. La série est serrée, les 3-points pleuvent, Marcus Smart et Draymond Green mordent tout ce qu’il bouge, mais c’est Kyrie Irving qui plante le tir assassin du parking lors du Game 7 à Oakland devant les yeux plein de nostalgie de LeBron James. Uncle Drew finit MVP, Brad Stevens est enfin COY et Boston devient officiellement la franchise aux 18 bannières.
  • Gordon Hayward tarde à retrouver un niveau correct, Jaylen Brown se sent lésé en attaque et réclame un transfert à Noël, tout comme Terry Rozier. Danny Ainge voit l’occasion rêvée pour récupérer Anthony Davis. Manque de bol, The Unibrow cartonne à l’Ouest avec son nouveau copain Randle et les Pels font un gros doigt aux Celtics. Dans l’urgence, Boston récupère donc Brandon Knight, Eric Gordon et un paquet de clopes, pendant que Kyrie Irving se fait les ligaments au All-Star Game après un poster de LeBron. Les Celtics ont perdu du temps et le mental n’est pas aussi fort que l’an dernier, finissant la saison à la quatrième place. Boston s’en sort en sept matchs face aux Pacers grâce à un Tatum retrouvé mais un peu seul et avancent au second tour pour retrouver Philly. La Liberty Bell en rêvait et saute sur l’occasion de torcher le cul des C’s pendant une série où Gordon Hayward se pète la cheville gauche. Retour à la case départ pour tout le monde.

PRONOSTIC DE LA RÉDACTION : 61 VICTOIRES – 21 DÉFAITES

Les attentes et l’excitation autour de cette équipe des Celtics sont tout simplement immenses. Kyrie Irving est de retour, Jaylen Brown et Jayson Tatum vont poursuivre leur lancée et donc permettre à Gordon Hayward de prendre son temps pour retrouver son meilleur niveau. Brad Stevens a tout entre les mains pour faire de Boston une des meilleures équipes de la NBA : pour retrouver les Warriors au mois de juin ?