Trae Young lance la foire chez les Hawks : 11 points et 8 passes, des loupés et des gros caviars
Le 02 oct. 2018 à 04:42 par Bastien Fontanieu
Après le démarrage boulet de canon de Luka Doncic, c’était évidemment au tour de Trae Young ce lundi. Opposé aux Pelicans, le nouveau meneur des Hawks a alterné entre le génial et le frustrant : un probable symbole de sa saison à venir.
Ayé, la machine est en marche, et elle risque de rythmer les discussions des bars PMU jusqu’en juin prochain. Dès que Luka Doncic réalise une grande action ? C’est à Trae Young de répondre. Et si Trae Young prend feu ? C’est à Luka Doncic d’en faire de même. Après le très bon premier match du Slovène à Dallas ce weekend, c’est le phénomène d’Atlanta qui était attendu lors de son tout premier match contre New Orleans. Un premier essai sur un temps de jeu réduit (20 minutes) et avec des rotations type Paris Plage en mode chacun son tour, dans un cadre aussi joyeux il y avait tout de même assez de basket pour analyser les comportements de Young et sa soirée globale. Première impression évidente en voyant Trae balle en main, le jeu de passes est d’une rare beauté. Au-delà du ratio qui pourrait devenir une base pour lui (8 passes décisives pour 2 ballons perdus), c’est la vision du jeu du gamin et ses initiatives qui donnent le sourire. Combien de rookies osent envoyer un alley oop avec la planche, lors de leur tout premier match de pré-saison en carrière…? Voilà le niveau de confiance et d’improvisation que possède Trae Young, lui qui a passé sa soirée à offrir caviar sur caviar à ses coéquipiers. Un total qui aurait pu monter bien plus haut, sur des livraisons parfois mal terminées par ses partenaires. Sur le passing game donc, rien à redire, Trae pourrait squatter quelques Top 10 tout au long de la saison en duo avec John Collins.
Maintenant vient le scoring, et c’est là que les choses se compliquent. Une phrase qui, très probablement, sera répétée une trentaine de fois entre octobre et avril prochain. Car s’il y a bien un aspect du jeu sur lequel Young doit bosser, c’est sa sélection personnelle au scoring. Mettre les copains en avant, aucun soucis, mettre le ballon orange dans le panier, plus gros souci. Sérieusement désavantagé physiquement, Trae va devoir cravacher durement pour que sa faible taille soit compensée par sa grosse technique. Par conséquent, lorsqu’il était défendu un minimum durement par un guard plus grand que lui, Young n’a pas pu dégainer de shoot. Soit hors-rythme, soit dans la raquette donc à un rare niveau de difficulté, soit sur une impro trop culottée. Pourtant, le meneur a su rentrer dans la zone sur quelques séquences du troisième quart-temps, de quoi calmer les conclusions hâtives sur des pourcentages affreux. Mais la réalité est bien là, indéniable, et elle suivra Trae Young encore quelques temps : scorer efficacement sera une vraie galère à ses débuts tant qu’il n’est pas démarqué par des écrans et qu’il ne trouve pas son rythme sur le terrain chaque soir. D’où cette sensation à la fois bouillante et anxieuse, en voyant le jeune homme offrir des actions de génie puis de rookie. L’apprentissage sera long, mais il sera surtout fun.
Avec 11 points et 8 passes mais à 5/16 au tir dont un triste 1/6 du parking, Trae Young a offert typiquement ce que les fans d’Atlanta récupéreront cette saison. Des moments d’hallucination, et d’autres plus contraignants. Premier match en poche, on attend un nouveau alley-oop avec John Collins pour voir ce que tentera le meneur balle en main, car il a du talent plein les mimines.
TRAE YOUNG + JOHN COLLINS = 🔥🔥🔥🔥🔥 pic.twitter.com/TYHktyzvcC
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 2 octobre 2018
Trae Young’s player comp might be Wayne Gretzky pic.twitter.com/Ui83P8AiY0
— Kevin Chouinard (@KLChouinard) 2 octobre 2018