Derrick White encensé par Gregg Popovich : et si on la tenait la surprise de la saison à San Antonio ?

A l’instar de Damian Jones à Golden State, Derrick White n’a pas vraiment eu le temps de se montrer avec la franchise qui l’a drafté en 2017. Quelques rencontres jouées par-ci par-là, mais surtout une longue période passée en G League sous le maillot des Austin Spurs, équipe avec laquelle il a remporté le championnat et dominé sans difficulté ses adversaires. Présent pour le premier match de pré-saison face au Heat, sa performance a été saluée par Popovich en personne. On risque de le voir plus souvent au AT&T Center cette année.

Être drafté en 29ème position par une franchise qui a de gros objectifs, c’est toujours très difficile pour s’imposer dans la rotation. Pour Derrick White et les Spurs, la solution a été très simple : direction la G League pour se dégourdir un peu les jambes en attendant patiemment son tour. Pas question pour San Antonio de le laisser se tourner les pouces au bout du banc, le gamin doit jouer et il a bien profité de cette saison à Austin. 20,1 points, 5 rebonds, 3,3 passes, 1,3 interception et 1,2 contre par match, c’est ce qu’on appelle une feuille de stats bien noircie. Un meneur capable de scorer et de partager la balle, d’être présent au rebond et d’effectuer des actions décisives en défense, ça donne pas mal envie. Après un beau titre remporté dans la ligue de développement, il est enfin temps de revenir dans la Grande Ligue et montrer qu’il peut s’imposer dans la rotation texane. Le camp d’entraînement est la période propice pour cela et on peut dire qu’il a pris le bon chemin suite à son match face à Miami. Les fans l’ont remarqué, et Pop également comme il le concédait au micro du San Antonio-Express News.

“Derrick a payé son dû. Il commence à comprendre et à croire en sa place en NBA, et ça se voit sur le terrain. […] C’est un joueur régulier. C’est un bon shooteur qui prend de bonnes décisions, c’est un bon passeur. Et il a ce bon comportement très calme.”

Oui Derrick, tu as une touche. Le meneur de 24 ans a une carte à jouer avec toutes les minutes qu’il aura lors de cette pré-saison. Il doit montrer qu’il a sa place derrière Dejounte Murray et Patty Mills à la mène. Pour le moment, il est bien parti pour avec une belle perf face à Miami, compilant 12 points, 4 rebonds et 2 passes, tout en ajoutant sa petite interception et son petit contre habituel. Avec Jakob Poetl, Davis Bertans ou encore Marco Belinelli, il a fait parti des joueurs performants qui sortaient du banc. Comme indiqué plus tôt, il y a moyen de s’insérer dans une rotation pas forcément fermée sur le poste de meneur. Dejounte Murray est indiscutable dans le cinq, derrière Patty Mills gardera son rôle de back-up mais ses minutes sont loin d’être définies. Il sera comme chaque année un élément important des Spurs, mais Derrick White lui mettra la pression et profitera de ses baisses de régime pour engranger des minutes. Il ne reste qu’un sophomore n’ayant joué que 17 matchs lors de sa saison rookie, donc tout ce processus prendra du temps. Mais la porte est entrouverte, à lui de la franchir complètement.

Est-ce qu’on tient la surprise de la saison chez les Spurs ? On en est encore loin, mais on a quelques indices qui nous laissent penser cela. Une bonne pré-saison, suivie par des performances à l’entraînement et sur le peu de minutes qu’il aura en match, et on peut voir Pop faire évoluer petit à petit son rôle dans la rotation. Des gars forts en G League et pas au niveau en NBA, on en a vu pas mal, à Derrick de montrer qu’il ne fait pas partie de ce groupe.

Source texte : San Antonio Express-News