“Deandre Ayton va se faire botter le cul cette année” : bienvenue en NBA, bienvenue chez Joel Embiid

Quatre mois sans basket pour Jojo Embiid, quatre mois qu’il ne se lâche pas sur un parquet et avec les journalistes. Mais voilà qu’arrive le media day, et c’est donc parti pour le Jojo Show 2018/2019. Invité dans l’émission “The Jump” d’ESPN, sa première pique de la saison est destinée au rookie Deandre Ayton : “Il va se faire botter le cul cette année”. Toujours dans la finesse, on adore. 

Mais c’est qu’il commence à préchauffer le Jojo. Histoire de se remettre un peu dans le bain de la NBA et du trashtalking, le pivot des Sixers s’est mis tranquillement en route hier sur le plateau d’ESPN. Et sa première cible n’est pas prise au hasard car c’est Deandre Ayton, choisi en première position par les Suns, un joueur qui pourrait peut-être lui faire de l’ombre dans le futur. Une attaque “Il va se faire botter le cul l’année prochaine” bien sèche, bien claire. On note dès maintenant les dates du 19 novembre et du 2 janvier, avec la première confrontation à Philadelphie et la deuxième dans le désert de l’Arizona. Et attention Joel, t’as intérêt à lui faire la misère au rookie, sous peine de te faire chambrer pour le restant de tes jours. Ça nous rappelle un peu la situation autour de Lonzo Ball qui, à cause de son père, était annoncé comme la cible de chaque adversaire qu’il allait rencontrer. Mais on est là dans un cas un peu différent, Deandre Ayton n’ayant jamais vraiment fait de déclarations polémiques affirmant qu’il allait tout défoncer l’année prochaine. Donc Joel a dit ça pour s’amuser, tout simplement. 

Mais si on essaie de prendre un peu sérieusement cette attaque : Ayton va-t-il vraiment se faire botter le cul ? Alors désolé, notre boule de cristal ne fonctionne pas aujourd’hui, donc on va devoir parler basket pour se faire une petite idée. Tous les rookies se font marcher dessus à un moment dans la saison, certains sur une rencontre, certains sur plusieurs saisons… Mais Ayton est différent, et c’est bien la raison pour laquelle il a été choisi en première position. Il est NBA ready, c’est ce type de joueur qui, en sortant de la NCAA, peut avoir un impact immédiat sur l’équipe qui l’a sélectionné. Il ne devrait pas se faire dominer physiquement, il suffit de voir la bête qu’il est. Tout va se passer dans la tête, dans les décisions qu’il prendra en attaque et en défense, en fonction de l’attitude de ses adversaires. Alors certes, certains rookies ont déjà acquis cette maturité avant leur entrée en NBA (oui on te cause Simmons), mais aussi bons soient-ils, le temps et l’expérience sont nécessaires. Temps d’adaptation à un nouvel environnement, au rythme de la NBA, attention au rookie wall après le All-Star Game… Ayton se fera peut-être botter le cul quelques fois, mais on ne pariera pas sur un très  grand nombre.

Embiid is back. Petite attaque au rookie qui n’a rien demandé, mais attention aux conséquences : il ne parle pas à Isaiah Thomas, 1m75 et 84 kg, mais à Deandre Ayton, 2m16 et 113 000 grammes. On a hâte de voir les deux gros bébés se rencontrer en novembre prochain, pour voir qui va botter le cul de l’autre…

Source texte : ESPN