Jahlil Okafor se dit prêt à aider les Pelicans : il a enfin bossé sa défense ?
Le 31 août 2018 à 15:27 par Theo Faria
Après un nouvel échec à Brooklyn, Jahlil Okafor prend un nouveau départ à New Orleans. Entre transformation mentale et physique, le troisième choix de la Draft 2015 est décidé à lancer sa carrière et aider les Pelicans… même en défense ?
Il est définitivement un des paris de l’été. Les trois premières saisons de l’ancien de Duke ne remettent pas en cause son talent, mais plus sa capacité à s’adapter à la NBA d’aujourd’hui. On ne le répétera jamais assez, mais Okafor aurait bien aimé jouer dans les années 90. S’il se ferait bouger physiquement et martyriser en défense, il aurait au moins la possibilité de montrer sa panoplie offensive poste bas. Mais manque de bol, le voilà dans une ère où les joueurs s’écartent de plus en plus du cercle. Un constat difficile qui le rend vite indésirable à Philadelphie malgré une bonne saison rookie, puis qui ne lui permet pas de faire mieux que de jouer les back-ups de Jarrett Allen à Brooklyn. Mais le pivot n’a pas dit son dernier mot et avant de s’exiler en Chine, il joue peut-être déjà sa dernière carte en NBA aux côtés d’Anthony Davis. Pour le moment, tous les voyants semblent être au vert. Affichant fièrement sa transformation physique sur Instagram, il s’est exprimé à son tour sur les problèmes psychologiques qu’il a dû affronter au début de sa carrière. Que de bonnes nouvelles pour le joueur qui aura besoin d’être gonflé à bloc pour la saison prochaine. Il a profité de son passage dans le podcast de C.J. McCollum pour exprimer sa confiance à un mois du training camp.
“Il y a plusieurs gars ici, AD en fait partie. C’est un mec de Chicago et j’ai pu le suivre lorsqu’il était le meilleur senior du pays au lycée. J’étais capable de faire la même chose. Puis il est allé à Kentucky, il a gagné le championnat national, moi je suis allé à Duke et je l’ai copié, j’ai fait pareil et j’ai gagné le titre. Il a toujours été une icône pour moi et il m’a beaucoup inspiré. Il n’est pas beaucoup plus âgé que moi, mais il est un modèle de succès et il a toujours su tout faire de la bonne façon. J’ai hâte de faire équipe avec lui et de le fréquenter tous les jours.”
Une belle lettre d’amour pour son nouveau coéquipier, mais on comprend Jah. Anthony Davis est parfaitement intégré dans la NBA moderne, en étant physiquement et techniquement impressionnant. Au-delà de son talent offensif, AD est devenu une force de la nature en défense, ce qui lui a valu une place dans les trois finalistes dans la course de Defensive Player Of The Year. Si Jahlil Okafor veut passer un cap, difficile d’imaginer meilleur mentor à côtoyer au quotidien. Le plus important pour progresser est de connaître ses points faibles, et l’ancien troisième choix de Draft en a parfaitement conscience (encore heureux).
“Le problème avec moi a toujours été ma défense et les rebonds. Les coachs sont au courant que je travaille dessus Ils savent que je bosse à 150% pour gagner. Je pense avoir passé les étapes nécessaires cet été pour devenir un meilleur défenseur, un meilleur rebondeur, parce que je bouge mieux et que je fais les choses bien. J’ai très hâte de commencer.”
Après son message sur son état psychologique, voilà un autre message qui fait très plaisir à entendre de la part d’Okafor. En devenant une force dominante dans la raquette des deux côtés du terrain, il pourrait ainsi s’installer tranquillement dans la rotation. Derrière les trois principaux intérieurs (AD, Randle, Mirotic), va falloir se bagarrer avec Cheick Diallo et Emeka Okafor ou Alexis Ajinça, pour l’instant favoris, pour les minutes sur le poste 5. Cette envie de progression serait également due au nouvel environnement dans lequel il se retrouve : au-delà de la présence d’Anthony Davis, c’est toute l’organisation des Pels qui pousse l’intérieur à bosser.
“Avec les Pelicans en particulier, je suis dans une équipe qui veut gagner un titre, on ne pense qu’à gagner. Ce n’est pas quelque chose dont j’ai l’habitude depuis que je suis en NBA, c’était même plutôt l’inverse.”
Et hop, prenez ça Brooklyn et Philly. On ne va pas rentrer dans son jeu et dire qu’il n’a jamais progressé parce qu’il enchaînait les défaites avec ses deux précédentes franchises. Certes, ce n’est pas le meilleur environnement, mais ce n’est pas l’excuse principale. Okafor s’est mouillé, on l’attend la saison prochaine pour montrer qu’il avait raison.
Les Pelicans peuvent être contents de leur nouvelle recrue… pour le moment. Le mec bosse, à l’air mieux physiquement et mentalement, mais nous pourrons le juger que par ses performances sur le terrain. On a hâte de voir si le fanboy numéro 1 d’Anthony Davis aura enfin sa place dans un roster NBA…
Source texte : NBC Sports, CJ McCollum’s Podcast
