NBA Flashback 2017-18 #59 : Game 1 des Finales, le jour où J.R. Smith a confirmé qu’il était le vrai GOAT
Le 28 août 2018 à 15:09 par Giovanni Marriette
Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…
On se rapproche tranquillement de l’issue de la saison et du back-to-back des Warriors, l’occasion aujourd’hui de revenir sur un Game 1 des Finales absolument légendaire. Du début à la fin, en passant par une péripétie gérardienne que même Luc Besson n’aurait pu imaginer.
31 mai 2018, il est l’heure pour les Cavs et les Warriors de se retrouver en finale pour la quatrième année consécutive. GS avait débuté son règne en 2015, The Block et The Shot en 2016 sont encore dans toutes les mémoires et l’arrivée de Kevin Durant avait fortement contribué au retour aux sommet des Dubs. Pour cet opus 2018 ? On ne donne pas bien cher de la peau des Cavs et pour cause, LeBron James n’a jamais paru aussi seul et les Warriors sont au firmament de leur puissance. Il ne manquerait plus qu’un pivot All-Star pour tous nous mettre en PLS, hein, quoi, pardon, comment. Le Game 1 part en tout cas sur les chapeaux de chauve roue. 12 points au premier quart pour le King, 12 au second, et les deux équipes ne se quittent pas des yeux. 30-29 Cavs après 12 minutes, 56 partout à la mi-temps, et on attend alors tous l’accélération habituelle des Splash Boys au retour des vestiaires. Mais LeBron et ses boys font mieux que tenir et font honneur à leur place en Finale. Les hommes de Tyronn Who sont dans le slip de ceux de Steve Kerr et LeBron James ne joue pas un match de basket mais participe à une véritable exhibition. Rien ne l’arrête, rien ne le dérange. Chaque ballon qui atterrit dans ses mains est synonyme de démonstration de puissance et de grâce, sorte de run ultime vers les sommets avec pour seul sac à dos une banane Coca-Cola et pour seuls sherpas des mecs qui s’accrochent à lui au lieu de l’aider à gravir la pente. Ses 51 points, 8 rebonds et 8 passes à 19/32 sont légendaires, mais la performance ne sera rien comparée à… la boulette all-time de l’un des ses coéquipiers, qui coûtera aux Cavs le match et toute espèce d’espoir pour la suite de la série…
Gérard, ce Dieu parmi les humains
Il reste un peu moins de 5 secondes à jouer lorsque George Hill rate son lancer. Le score est alors de 107 partout et l’oxygène manque clairement dans la salle et dans nos salons. Tel un héros antique, J.R. Smith va s’élever et gober le rebond offensif et tout le monde imagine alors le scénario parfait qui verrait Gérard inscrire un game winner en Finale NBA. Sauf que Gérard is still Gérard et que cet empaffé n’est pas foutu de connaitre le score du match auquel il participe. Pensant les Cavs devant au score, Gégé va s’enfuir avec le ballon, prêt à jubiler après cette première victoire. Sauf qu’il y a bien 107 partout. Entendant ses teammates vociférer, l’idole de toute une génération finira par se rendre compte de sa boulette mais beaucoup trop tard et le buzzer viendra signer l’arrêt de mort des Cavs. LeBron James hallucine et se retient d’étrangler son illustre coéquipier, qui tentera de se dédouaner en conférence de presse mais en s’enfonçant plus qu’autre chose. On ne parle même pas d’un coach qui ne demande pas de temps-mort alors qu’il lui en restait un, et on comprend finalement très bien à quel moment LeBron James a dû décider qu’il était temps de déménager très loin de l’Ohio… La prolongation sera évidemment gérée pépouze par des Warriors qui n’en demandaient pas tant, et on attend pour notre part que notre crampe d’estomac passe enfin, parce que se rouler par terre pendant deux mois ça finit par être douloureux.
Un match exceptionnel de par son scénario et sa conclusion, typiquement le genre de nuit qui nous fait kiffer la NBA. Pas sûr que LeBron et les fans des Cavs ne l’entendent de cette oreille mais ce Game 1 des Finales rentre clairement dans le grand livre des soirées historiques. Allez, envoyez les highlights au nez rouge, I love this game bordel.