Chandler Parsons est dans la merde : quel que soit le poste, il sera doublé chez les Grizzlies
Le 19 août 2018 à 13:37 par Bastien Fontanieu
Une nouvelle saison déprimante à Memphis, de nouveaux pépins physiques, Chandler Parsons n’est plus que l’ombre de lui-même aujourd’hui. Et si l’ailier est capable de revenir en forme, comment le faire jouer devant d’autres joueurs recrutés à son poste ?
Que Parsons soit dans la merde, ce n’est pas une breaking news. Enfin, dans la merde, sportivement parlant soyons bien d’accord. Car d’un point de vue financier, peu de monde peut se vanter d’avoir autant entubé une franchise que lui, avec quasiment 100 millions de dollars à percevoir pour trottiner 30 matchs par an. Précision, 34 matchs la première saison à Memphis, 36 l’an dernier. Chandler a beau répéter qu’il a bossé comme un guedin, il a beau raconter qu’il se sent dans la meilleure forme de sa vie, la réalité reste celle-ci : son prime semble derrière lui et son dossier médical est bien trop fourni pour envisager quelconque miracle. Une affirmation qui, si elle n’est pas cimentée dans l’esprit du joueur, semble avoir fait son bout de chemin dans la tête des dirigeants au Tennessee. Déterminés à vouloir rester compétitifs, les Grizzlies ont décidé de ne plus miser sur un comeback époustouflant et ont voulu mettre plein gaz sur un recrutement intelligent. Un recrutement qui, comme mentionné ici, n’est pas clinquant mais pourrait assurer aux décisionnaires locaux de retrouver un bout de Playoffs. C’est en tout cas l’objectif avoué de Robert Pera, le proprio ayant annoncé la couleur avant que l’été ne commence. Quitte à abandonner le projet Parsons, autant le faire en blindant ses arrières.
Et c’est en ça que, sportivement parlant, Chandler pourrait se retrouver dans la merde. Une merde du genre piochez une Carte Chance, quittez la NBA, ne passez pas par la case départ et ne prenez pas 20 000 francs (sic). On voit actuellement la situation dans laquelle se trouve Joakim Noah, au bord de la sortie car poussé par des Knicks qui veulent se séparer de lui, l’intérieur pourrait pourtant continuer à jouer techniquement parlant, vu le peu de concurrence qu’il y a à son poste du côté de New York. Le problème de Parsons…? C’est qu’aujourd’hui, que ce soit en ailier ou en possible ailier-fort, il n’y a aucune garantie pour qu’il soit deuxième ou même troisième option. Chez les ailiers, Kyle Anderson, Garrett Temple et Omri Casspi ont tous été recrutés en deux mois, de quoi envoyer un message fort à l’ex-sniper des Mavs. Chez les ailiers-forts, JaMychal Green et surtout Jaren Jackson Jr ont davantage de chances d’être responsabilisés que Parsons malgré son adresse à distance. Voilà où on en est, cher Chandler. On se retrouve dans une situation où, recruté il y a deux ans pour être l’ailier titulaire d’une franchise tranquillement en Playoffs, Parsons est dorénavant la troisième option quel que soit son poste, dans une équipe voulant retrouver son Top 8. Avec encore 24 puis 25 millions de dollars à empocher à Memphis (holy shit…), le vétéran sera difficilement transférable et ne se retrouvera pas en Chine d’ici demain matin. Mais verrouillé en bout de banc en attendant de trouver une solution, type buy-out et stretch-provision ou transfert de dernière minute ? Carmelo Anthony a eu droit à ce traitement via le Thunder, mais on parle de Carmelo Anthony. Pas d’un Parsons qui ne rêve que d’avoir la moitié de sa carrière aujourd’hui.
Un ailier à 25 millions de dollars la saison, qui même au top de sa forme se fait barrer par des seconds couteaux ? Voilà la triste réalité dans laquelle Chandler Parsons doit vivre. Que le joueur nous fasse mentir cette saison, mais les probabilités ne vont malheureusement pas dans son sens : Memphis a bien recruté, et le message envoyé a bien été capté.
Source : Michael Wallace / Grizzlies.com