NBA Flashback 2017-18 #48 : le jour où Ben Simmons a challengé LeBron James avec succès
Le 17 août 2018 à 15:15 par Giovanni Marriette
Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…
Focus aujourd’hui, à nouveau, sur l’un des matchs les plus dingues de la saison 2017-18. Un Sixers-Cavs qui risque désormais de ne plus être très hype mais qui l’était vraiment en mars dernier, à une époque formidable où Ben Simmons tapait son dernier run pour aller faire taire les fans de Donovan Mitchell dans la course au trophée de Rookie Of the Year et où LeBron James continuait de se battre avec la NBA toute entière, avec lui-même, avec l’histoire et avec… ses coéquipiers.
Des Sixers lancés dans la course à la troisième place, des Cavs lancés dans on ne sait pas trop quoi
Sixers-Cavs donc, un match intervenant après une série de douze succèse de suite pour des 76ers ayant pris pour cible la troisième place à l’Est, la troisième place des… Cavs. Pas de Joel Embiid côté Philly because fracture du plancher orbital, mais un main event qui tiendra malgré tout toutes ses promesses et même plus… Le début de match est clairement à l’avantage des joueurs de Brett Brown, puisqu’en parallèle des performances des deux franchise players (on y reviendra plus bas) les Sixers vont prendre rapidement 16 points d’avance et faire monter l’écart jusqu’à… 28 points avant la mi-temps. Allez, faîtes rentrer London Perrantes et Ante Zizic, y’a des Playoffs à préparer, oui mais bah non. LeBron a décidé qu’il ne laisserait pas filer un match de plus, de surcroît face à une équipe dont les gens disent qu’elle est peut-être déjà… meilleure que la sienne. L’écart s’amenuise ainsi jusqu’à un money time de folie, lors duquel Jeff Green (fantastique avec 33 points à 10/12) plantera un énorme triple à douze secondes de la fin avant de voir les deux équipes se répondre à coups de lancer. Le premier qui craque a perdu, et le gros lot reviendra finalement à… LeBron James. Oups. Un lancer capital loupé et les Sixers l’emporteront finalement 132-130 dans l’un des plus beaux thrillers du printemps dernier, poussant une série de wins à treize, une série qui se terminera finalement à seize en régulière (les seize derniers, paye ton sprint final) et même sur un bilan de 20-1 avant d’aller mourir aux pieds des Celtics en demi-finale de Conférence. pas mal pour des gosses non ?
Epic duel entre LeBron James et Ben Simmons, mais la passation de pouvoir attendra
Mais plus encore que le scénario du match, le duel entre Elbiji et Elpetit aura capté notre attention comme rarement. LeBron James, Ben Simmons, deux générations de joueurs fabuleux, de joueurs polyvalents à l’extrême, dont certains voulaient même nous faire croire ce soir-là qu’une passation de pouvoir était en train de s’opérer… Et si l’on attend toujours pour cela que le ROY 2018 s’achète un tir, ce match n’aura fait qu’alimenter le débat. Un triple-double quasiment acté avant la mi-temps pour Benny, au cœur du temps fort de son équipe, un LeBron qui ne lâche pas et qui envoie valdinguer Redick ou Covington comme une vache écrase les mouches avec sa queue, un Benny qui enchaîne les All-Star Game moves et les passes Magico-Kiddiennes, un LeBron qui postérise Ilyasova et qui s’évertue à faire passer l’écart de moins 28 à… moins 1, bref un duel épique à grands coups de drives surpuissants et de regards hagards des défenseurs adverses… A l’arrivée ? La victoire des Sixers donc, mais un LeBron James qui termine une nouvelle fois sa soirée en mode boucherie (44 points, 11 rebonds, 11 passes mais 8 balles perdues) et un Benoît Simon pas en reste avec le douzième de ses treize triples-doubles de la saison (27 points à 12/17, 15 rebonds, 13 passes et 4 steals).
Les Sixers qui termineront donc troisièmes à l’Est avant de taper le Heat et d’échouer face à Boston, alors que les Cavs s’en remettront à un LeBron James absolument exceptionnel pour passer les Pacers, les Raptors et les Celtics avant d’aller prendre leur fessée habituelle du mois de juin face aux Warriors. Passage de témoin ou pas, cette soirée du 6 avril restera gravée comme celle de la rencontre entre le meilleur joueur de sa génération et celui qui sera peut-être le meilleur joueur de la sienne. Du grand art, à déguster sans modération aucune.