Pour Daryl Morey, LeBron James est de très loin le GOAT : sinon, t’en es où sur le dossier Ryan Anderson ?

Le 16 août 2018 à 10:20 par Theo Faria

Michael Jordan
Source image : Complex

LeBron James contre Michael Jordan, saison 10 épisode 75. Un débat légitime pour certains, ridicule et inutile pour d’autres, mais un débat qui fait parler, et ça on aime chez nos amis ricains. Dernière déclaration en date donc, c’est le GM des Rockets, Daryl Morey, qui affirme sans pression que LeBron est le GOAT… et de très loin. On lui dit qu’il a signé à Los Angeles et donc que l’opération séduction est terminée ?

Allez, encore un. Encore un article sur le débat qui déchaîne les fans de NBA : Michael Jordan, LeBron James, qui est le meilleur joueur de tous les temps ? Ce sujet n’a pas été récurrent que cette saison, ni depuis la saison dernière, mais ça fait bien des années qu’il revient encore et encore. Petit exemple avec ce mec qui a fait de la prison en avril 2015 pour avoir agressé son colocataire, car celui-ci n’avait pas le même avis sur le fight MJ vs LBJ. Entre deux histoires concernant Space Jam 2 dans lequel le King devrait prendre la succession de Sa Majesté Jordan, une nouvelle comparaison, cette fois-ci d’un super analyste NBA nommé Charles Barkley. Quelques mois plus tard, en décembre 2016, c’est à LeBron lui-même de prendre la parole sur le sujet, sûrement après une question très intéressante et originale d’un journaliste en conférence de presse. Voilà, voilà. Si un débat entre deux joueurs peut faire ressortir les plus grands exploits qui font d’eux des légendes ayant marquées l’histoire de notre sport préféré, il tourne parfois (et même trop souvent) au pugilat agrémenté de mauvaise-foi. Pour éviter cela, demandons à des gens qui sont dans ce milieu de la NBA au quotidien (bon, à part Gérard, c’est un cas à part). C’est donc au tour de Daryl Morey, GM de Houston, d’apporter sa petite touche. Alors qu’il préfère apparemment dire tout haut qui est le plus fort entre les deux bonhommes que de trouver un pigeon pour Ryan Anderson, il en a eu l’occasion, étant l’invité de l’émission The Dan Patrick Show. Alors que Dan Patrick lui demande son avis sur un possible profil de contender pour les Lakers la saison prochaine, voilà sa réponse :

“Pour être franc avec Magic et Pelinka, c’est difficile d’avoir du succès dès la première année, c’est un peu ce qu’il s’est passé à Miami avec LeBron. Je m’attends quand même à ce qu’on soit devant eux, même chose pour Golden State. Mais c’est tellement dur de prédire LeBron, il est le meilleur de tous les temps pour moi.”

Et hop, la bombe est lâchée. Il n’a donc pas fallu une question ciblée sur le débat, autant dire que le GM texan avait déjà bien réfléchi sur ce sujet. Bien évidemment, Dan Patrick saute sur l’occasion et le relance.

Dan Patrick : “Vous pensez que LeBron est le GOAT ? Vous utilisez vos propres analyses pour l’affirmer ?”

Daryl Morey : “Oui absolument. Regardons juste cette capacité à engranger les victoires, les probabilités d’être champion au fil du temps. Vous mettez tout ça à plat, vous n’avez pas besoin de tout ces chiffres. Même si vous isolez le tout et regardez la carrière qu’il a eu, franchement à ce stade de sa carrière il a une marge assez importante lorsqu’on le met en tête. Je sais que c’est un peu controversé.”

Il y va franco le Daryl. Et en aucun cas nous sommes là pour lui rappeler à quel point il a tort. Il a apporté ses raisons et son opinion est donc tout à fait légitime. Mais le point le plus surprenant, et il est lui-même conscient de cela, c’est évidemment cette “grosse marge” qu’il y aurait entre LeBron et les autres. Donc depuis des années, on traite d’un débat qui en fait n’aurait aucun sens car un des deux serait bien au-dessus ? On a un doute. Oui ce sujet n’a aucun sens pour certains, comparer deux joueurs différents de deux époques différentes peut paraître ridicule, mais l’écart entre BronBron et Michel est loin d’être si conséquent. Très. Loin.

Après cette affirmation de Daryl Morey, attendons-nous à une flopée de réaction des joueurs, dirigeants, journalistes ou fans de NBA. Car, pour le plus grand bonheur, ou malheur, de certains, on n’en a pas fini avec cette histoire.

Source texte : ESPN