Metta World Peace est redevenu Ron Artest : back to the basics, en espérant ne pas revivre de Malice at the Palace
Le 05 août 2018 à 05:49 par Giovanni Marriette
Si vous êtes un aficionado de la Big 3 League, c’est, premièrement, que vous devez sacrément vous emmerder la nuit. Mais si vous êtes vraiment un aficionado de la Big 3 League, l’info n’a forcément pas du vous échapper. Ron Artest is back, pour le meilleur et pour le pi(t)re.
Le flash a donc eu lieu hier au TD Garden de Boston, quand le public du Massachusetts a découvert le nom Artest dans le dos de Metta World Peace. What ? Un problème de floquage ? Un retour aux sources ? Une référence à la boucherie du siècle survenue un soir de 2004 au Palace d’Auburns Hill ? Un peu de tout ça, et le principal intéressé s’en est d’ailleurs expliqué au micro de Fox Sports durant la rencontre opposant ses Killer 3s à la Team Tri-State :
“J’ai débuté ma carrière en tant que Ron Artest avant de changer de nom une première fois, mais c’est vraiment cool de jouer avec Artest dans le dos du jersey, le nom de l’un des des meilleurs défenseurs de l’histoire de ce jeu”.
Ron Artest, Metta World Peace, The Panda’s Friend, Don Cannelloni
Don’t feed the troll, et appréciez le retour du vrai, du seul et de l’unique Ron-Ron. Le Ron Artest DPOY en 2004, celui qui était plutôt bien parti pour être le MIP 2005 si la générale du siècle n’avait pas eu lieu le 19 novembre 2004 à Detroit. Une date qui sonnera d’ailleurs comme le début de la fin pour celui qui s’imposait pourtant petit à petit comme l’une des superstars de la ligue, malgré une deuxième partie de carrière très honnête récompensée notamment par un titre en 2010 avec les Lakers. Un thug mais un thug comme on les aime, un thug dont les gestes très limites (poke James Harden) auront toujours été pardonné par une intensité rarement vue sur un parquet et cet espèce de truc dans l’air, ce fluide qui l’a très vite classé parmi les joueurs en marge. Ron Artest qui devenait d’ailleurs fin août 2011… Metta World Peace, un sobriquet évoquant l’amour et la bienveillance alors que son nouveau nom n’avait alors pas besoin d’être traduit. Une bonne blague pour un mec plus habitué à distribuer de la gouache que du french kiss, mais il est comme ça l’ex ex-Ron-Ron, il nage à contre-courant. Metta World Peace qui deviendra d’ailleurs The Panda’s Friend à son départ en Chine, preuve à l’époque que le mec avait alors complètement vrillé et que son degré de réflexion ressemblait alors davantage à celui d’un candidat des Marseillais à Cancun qu’à celui d’un joueur de basket professionnel. Puis vint le départ en Italie, on pria tous très fort pour le voir changer son blase en Don Canelloni ou Gianni Osso Bucco mais il n’en fut rien, peut-être bien que Ron avait déjà activé le mode back to the basics…
Aujourd’hui, le joueur de bientôt 39 balais fait donc le bonheur de la Big 3 League, championnat de 3×3 crée par Ice Cube et qui regroupe d’anciennes gloire de la NBA. Le roster des Killer 3s de Ron Artest ? Un feu d’artifice rien qu’en évoquant leurs noms. Chauncey Billups pour la caution intellect, et alors ensuite c’est priceless level infini : Josh Powell, Alan Anderson, Mike James, Ryan Hollins (on tiédit), Stephen Jackson (on chauffe) et last but not the least Charles Oakley au coaching, ça y est on est bouillants. Un mélange d’acide qui ne fait forcément bon ménage au niveau du basket car les Killer 3s présentent un bilan de 2 wins et 5 défaites, mais on imagine bien que le public ne se déplace pas forcément pour voir les skills de Steph, Charles, Ryan ou Ron mais plutôt pour espérer voir une guerre des gangs éclater en plein match.
Nous ? On s’en fout pas mal de tout ça. Parce que Ron Artest est donc redevenu Ron Artest, le temps d’un soir ou non d’ailleurs, parce qu’il a apparemment fait le tour de la question et des vies qu’il pouvait vivre. Alors bon retour chez nous Ron-Ron, tu nous a fait marrer pendant toutes ces années mais tu nous avais manqué.