Pour Isaiah Thomas, le shoot de Lonzo Ball est une maladie incurable : avec Rondo en mentor, bienvenue en formation BTP
Le 04 août 2018 à 15:50 par Reda Ghaffouli
S’il y a bien un aspect du jeu où Lonzo Ball fait flipper les fans des Lakers, c’est bien son shoot. Mais sérieux c’est quoi cette mécanique digne des plus grands concours régionaux de lancers de patates. Il faudra améliorer tout ça mais certains ne sont pas réellement convaincus du résultat, à commencer par Isaiah Thomas.
Drafté en deuxième position en 2017, Lonzo Ball était très attendu pour ses débuts dans la Ligue. S’il n’a pas enflammé le pays, le Californien s’en sort avec une saison somme toute très bonne. 10,2 points, 6,9 rebonds, 7,2 assists à des pourcentages… de rookie, des débuts prometteurs mais qui annoncent encore beaucoup de boulot pour le fils de LaVar. Car si ses capacités à gober du rebond ou à distribuer le jeu sont indéniables, c’est au scoring que le bât blesse. Irrégulier sous le cercle, le meneur de 20 ans est encore pire derrière l’arc, avec un maigre 30% de réussite sur la saison dernière et une mécanique de shoot à faire saigner des yeux. Si cela semblait s’améliorer petit à petit, on ne compte plus le nombre de briques que Lonzo a envoyé depuis le parking, dans une NBA toujours plus axée vers le tir à 3-points. Une situation qu’Isaiah Thomas a pu vivre aux premières loges lors de son court passage aux Lakers. Interrogé par CBS Sports Radio sur les progrès que doit effectuer l’ancien d’UCLA, Isaiah n’est pas très optimiste.
“Lonzo est un super gars. Je ne pense pas qu’ils pourront réparer son jump shot, mais ils peuvent bosser dessus avec lui et le rendre meilleur que ce qu’il est aujourd’hui. C’est un jeune joueur talentueux qui va devenir spécial dans cette Ligue, parce qu’il a les outils pour être spécial.”
Isaiah a peut-être raison. Car changer sa mécanique de shoot est très difficile et peut prendre plusieurs années. Même à 20 ans, Lonzo tire de cette façon depuis son plus jeune âge, il devient donc très compliqué d’effacer certains automatismes. Preuve en est l’imbroglio autour du shoot de Markelle Fultz, ou encore LeBron James lui-même à qui il a fallu de très nombreuses années pour perfectionner sa mécanique. Néanmoins, il ne faut pas perdre espoir. Le gamin est encore jeune et, comme le dit IT, a encore beaucoup de temps pour améliorer son efficacité à 3-points. S’il ne risque jamais de devenir Stephen Curry (même si son père pense le contraire), il pourrait au moins être capable d’en planter deux ou trois lorsque la défense le laisse ouvert, ce qui le rendait assez difficile à défendre. Car oui, Lonzo a besoin de temps, mais Lonzo peut devenir un joueur spécial, avec le potentiel d’être un des tous meilleurs passeurs de NBA dans quelques années. Et avec Rondo en mentor l’an prochain, si niveau shoot on repassera, le potentiel en assists est assez flippant.
Le jump shot de Lonzo Ball ne finir pas de faire parler. Alors oui la mécanique est dégueulasse, mais pas irrécupérable. Des progrès ont déjà été notés, et comptez sur le staff des Lakers pour le faire bosser sur ça continuellement, histoire de devenir au moins acceptable. Car avec désormais LeBron dans l’équipe, plus question d’enchaîner les briques, au risque de se faire taper sur les doigts.
Source texte : CBS Sports Radio