NBA Flashback 2017-18 #35 : le jour où Nikola Jokic était tout sauf une triple grosse quiche
Le 04 août 2018 à 15:42 par Giovanni Marriette
Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…
Si une grosse quiche se compose essentiellement de lait, de crème, de lardons et de gruyère râpé, le Jokic est pour sa part constitué de 90% de QI basket et d’environ 10% d’aptitudes physiques. Un amour de joueur dont les highlights se visionnent en écoutant du Bach ou du Mozart. Et dire qu’il n’a que 23 ans…
Après seulement trois saisons en NBA, Nikola Jokic est déjà bien installé dans la hiérarchie des pivots NBA. Top 10 avec certitude, ses aptitudes défensives et un corps d’ancien obèse pas tout à fait dégrossi l’empêchant pour l’instant de prétendre à la médaille d’or. Il n’empêche qu’à 23 ans seulement, ce que le Joker est parfois capable de faire dépasse l’entendement. On parle d’un mec qui a encore lâché dix triples-doubles cette saison, poussant le curseur jusqu’à 41 points, 20 rebonds ou encore 17 passes. Car il est comme ça le Niko, il sait tout faire et il le fait aussi lentement que gracieusement. Quand ses dribbles au ralenti poussent l’adversaire à trapper ? No-look pass, panier. Quand le hook est un hook de fainéant ? Sens du placement, rebond off, deux points. Et on pourrait continuer la liste pendant tout le week-end tant le garçon pue le – beau – basket. Une vision de meneur de jeu All-Star dans un corps de pivot, le tout bercé aux Top de Jason Williams. Sa saison 2017-18 ? Un opus de plus réussi et une progression qui ne cesse de prendre de l’ampleur. 18,5 points, 10,7 rebonds et 6,1 passes, pas mal pour un mec qui cumule à peine plus de 200 matchs en NBA. Le futur de Denver c’est lui, le contrat signé il y a quelques semaines en est d’ailleurs la preuve, et l’ossature qu’il forme déjà avec le backcourt Murray/Harris et Paul Millsap pourrait bien faire des Nuggets l’une des belles surprises de la saison prochaine, si l’on range l’arrivée d’Isaiah Thomas au rayon des bonnes nouvelles. Le flashback du jour ? On revient sur une perf historique car record, balancée un lendemain de Saint-Valentin. Rien de plus normal quand on sait que le ballon est la gow officielle de Niko.
Nous sommes donc le 15 février 2018 et les Bucks reçoivent les Nuggets pour un match que chaque équipe doit gagner pour entretenir ses chances de jouer au basket à partir du 15 avril. Côté Denver on recense un Jokic en pleine forme puisque victorieux la veille grâce notamment à un triple-double gras comme l’ado qu’il fut dans une autre vie. Et ce Niko-là, cette machine, les Bucks vont la prendre de plein fouet dans le buffet et ceci dès les premières minutes. Au rebond, capitalisant sur les deuxièmes et troisièmes chances, puis à la passe, trouvant ses snipers tournant autour de lui comme se cachant derrière un bouclier, Niko est partout, si bien que son triple-double sera validé avant même la mi-temps, après seulement… 14 minutes et 33 secondes. Record all-time de Jim Tucker battu, les chiffres ne veulent définitivement plus rien dire pour NikoJo… Le fantastique pivot des Nuggets terminera la rencontre avec 30 points, 15 rebonds et 17 passes, deuxième TD d’une série de trois consécutifs, et surtout la palme du TD le plus rapide de l’histoire, en prouvant une fois de plus qu’en 2018 aucune barrière statistique ne semble inatteignable pour cette générations de freaks et autres génies du basket… Allez, envoyer les highlights, car le reste se passe finalement de commentaires…