Carmelo Anthony revient sur le fiasco à OKC : ça collait pas, c’était couru d’avance, patati patata
Le 27 juil. 2018 à 04:36 par Bastien Fontanieu
S’il est encore officiellement chez les Hawks au moment où ces lignes sont écrites, Carmelo Anthony sera bientôt libre et devrait signer à Houston sans cligner des yeux. L’ailier est revenu sur l’épisode Thunder, avec un avis assez… particulier.
Notre client préféré est de retour. Et honnêtement ? On a envie de laisser Melo tranquille cet été. Pas facile de se retrouver sur le côté, quand t’as Chris Paul et LeBron James qui se payent des contrats de 4 ans dans de grandes franchises. Pas facile de se retrouver dans des histoires de buy-out et d’Atlanta, quand t’as Dwyane Wade qui peut toucher une fortune en Chine. La Team Banana Boat bat de l’aile, et c’est du côté de l’homme au bandeau que ça va pas fort. Alors qu’il débarquait à OKC dans l’espoir de changer d’air après New York et avec un oeil sur un potentiel titre, Carmelo Anthony a malheureusement vu sa seule saison chez le Thunder se transformer en petit cauchemar, mois après moi. Quelle option offensive, puis quel nombre de shoots par match, puis quel temps de jeu dans le cinq majeur, puis quel temps de jeu tout court en Playoffs, la dégringolade fût impressionnante et chacun a tenté de donner son explication sur une telle chute. La faute à untel, à Melo, à Billy Donovan, à Russell Westbrook, à la météo, à la famille Anthony, tout le monde s’est donné dans ce magnifique jeu mais depuis les choses ont pas mal évolué. En effet, Carmelo ne fait plus partie du Thunder et on attend sa signature chez les Rockets avec impatience, mais il fallait bien que l’ancien nous lâche son avis sur cette saison un peu casse-gueule du côté d’Oklahoma City. Bottant un peu en touche sans vraiment se remettre en question, Anthony n’a pas forcément rassuré mais on va dire qu’on respecte son avis et son témoignage car c’est ce qu’il a ressenti.
“Au final, cela ne collait pas vraiment (avec le Thunder). Je n’en ai pas parlé jusque là, mais je pense que la saison dernière, tout était trop rapide. Rejoindre l’équipe lors du media day et la veille du début du camp d’entraînement. Ces gars avaient déjà quelque chose en place, et là je débarque à la dernière minute, genre merde Melo nous rejoint à l’instant. Et en ayant été aussi longtemps dans cette Ligue, on s’attend à ce que vous trouviez la solution. Mais c’est pour ça que c’était aussi irrégulier. Parfois, je devais trouver la solution par moi-même plutôt que de voir quelqu’un venir auprès de moi et m’aider à trouver une solution.
Je pense que la victoire peut changer beaucoup de choses. Cela remet les scores à zéro. Quand je revois ce qui s’est passé l’an dernier, quand on gagnait, le script était déjà écrit. Et quand on a commencé à perdre, le script était là aussi déjà écrit. C’est comme si c’était prémédité. Mais je joue, je suis content, je suis impatient de ce que la suite réserve, où que ce soit.”
Il est vrai que, niveau rush, c’était assez tendu pour Melo puisqu’il arrivait juste avant le début du camp d’entraînement du Thunder. Mais du coup, on a envie de demander, combien lui fallait-il de temps ? Parce que certains mecs sont transférés en pleine saison et ne vont pas chercher à justifier leurs galères dans le timing de leur déplacement. Même chose pour ce fameux script dont il parle, dans lequel on plonge volontiers et qui hante parfois Carmelo. Oui, c’est vrai, il est assez facile de le pointer du doigt dès que ça merde. Mais en même temps, s’il va à Houston et qu’il ne fait pas d’effort défensif tout en prenant le spot de Trevor Ariza, que va-t-on dire ? C’est le timing ? Mike D’Antoni ? Le fait qu’on ne ‘vienne pas auprès de lui pour l’aider à trouver la solution‘ ? Le but ici n’est pas de charger Melo pour le simple fait de le charger, il a ses raisons et son adaptation au Thunder s’est mal déroulée. Seulement, les éléments avancés par le joueur n’indiquent rien de bon concernant une potentielle pige chez les Rockets. Oui, la victoire peut en effet servir de pansement, mais quand ça va chauffer en Playoffs et D’Antoni devra sortir l’ailier parce que l’efficacité défensive de son quintet chutera dramatiquement, qui faudra-t-il pointer du doigt…? La saison à venir sera déterminante pour Melo, car c’est son image et sa place en NBA qui va être jugée plus que jamais auparavant. S’il cartonne et Houston passe un autre cap, kudos total. Mais si ça capote… attention aux justifications foireuses.
C’est peu dire si on a envie que Carmelo Anthony ferme notre gueule et réalise une pure saison chez des Rockets qui vont en Finales NBA, par exemple. Mais les fans du Thunder peuvent l’affirmer en coeur aujourd’hui : ne plus avoir Melo est davantage un soulagement qu’autre chose, et peut-être faudra-t-il que l’intéressé le réalise un de ces quatre…
Source : ESPN