Brett Brown est amoureux des Celtics : “Sur de nombreux aspects, ils sont une sorte de référence pour moi”
Le 17 juil. 2018 à 15:45 par Reda Ghaffouli
Avec une reconstruction gérée de main de maître par Danny Ainge, les Celtics sont désormais les grands favoris dans la Conférence Est. Un succès qui laisse admiratif une bonne partie de la Ligue, dont ni plus ni moins que Brett Brown, le coach de leur principal rival l’an prochain.
Malgré une sortie en demi-finale de Conférence, la saison des Sixers de Philadelphie est un succès incontestable. Après avoir rangé au garage le tank le plus célèbre de la Ligue, la franchise a réussi à s’imposer comme un cador de la Conférence Est pour de nombreuses années. Et avec le départ de LeBron James vers l’Ouest, l’accession aux Finales NBA est plus ouverte que jamais. Si les Bucks et les Raptors peuvent venir jouer les trouble-fêtes, les Sixers semblent être le challenger n°1, à condition de battre l’armada des Celtics. Finalistes de conférence, malgré les blessures de leurs deux meilleurs joueurs, Boston est le grand favori. Modèle de reconstruction, la franchise du Massachusetts fait des émules tout autour de la Ligue, à commencer par Brett Brown, coach et General Manager intérimaire des Sixers. Interrogé par le Boston Herald, l’ancien pensionnaire de Boston University revient sur le modèle que sont pour lui les Celtics.
“Lorsque vous construisez une équipe, lorsque vous réfléchissez aux choses que vous avez à faire en tant que coach, lorsque vous réfléchissez à vos futures matchups, comment ne pas penser aux Boston Celtics ? Je l’ai dit plusieurs fois et je le redis encore, le partenariat qu’ont Brad [Stevens, ndlr] et Danny [Ainge, ndlr] est fantastique. Et durant toutes mes années à Philadelphie, j’ai été obligé de garder un œil sur ce que fait Boston. Je pense que sur de nombreux aspects, ils sont une sorte de point de référence pour moi, et je suis toujours en train de réfléchir à comment réussir à les battre.”
Une comparaison que Brett Brown a visiblement évoquée après le Game 5 et la fin de la demi-finale de Conférence contre ces mêmes Celtics.
“Une partie de la discussion avec l’équipe dans le vestiaire après la série était que c’était une franchise que vous, jeunes joueurs, devrez apprendre à battre pour la prochaine décennie. Vous savez, pour avoir un quelconque succès, il faudra leur passer sur le corps. Et c’est une bonne chose. C’est la renaissance d’une rivalité. C’est une réalité à mon avis, et nous sommes tous motivés par le fait que nous en sommes assez proches [de les battre, ndlr]. Nous avons quelques années de retard, mais nous sommes optimistes par rapport à ce que nous construisons en ce moment et la saison entière que nous avons eue l’an dernier.”
Comment ne pas être d’accord avec Brett Brown. Avec des effectifs jeunes et extrêmement talentueux, ce ne serait pas une surprise de voir l’une des deux franchises en Finales NBA la saison prochaine. Après une dictature sans équivoque de LeBron pendant huit ans, deux gros poissons vont donc désormais se livrer une lutte acharnée pour aller se faire défoncer par les Warriors affronter l’Ouest en juin. Cependant, le plus étonnant réside dans ce véritable hommage du coach des Sixers envers la franchise rivale. Mais c’est tellement compréhensible, tant toutes les équipes de la Ligue aimeraient avoir une organisation aussi bien huilée que celle des Celtics. Face au tandem Stevens-Ainge, Brett Brown aimerait sous doute lui aussi une relation de la sorte avec son futur General Manager, les Sixers étant toujours à la recherche de la perle rare. Tout cela promet sans aucun doute une saison palpitante, et des Playoffs de toute beauté, pour notre plus grand plaisir.
Nous assistons très clairement à la renaissance de la rivalité Sixers-Celtics. Brett Brown aura donc la lourde tâche de passer outre l’obstacle vert, en attendant de recruter un GM aussi compétant (et sans pitié) que Danny Ainge pour venir l’épauler.
Source texte : Boston Herald