NBA Flashback 2017-18 #15 : les deux perfs all-time de Rajon Rondo face aux Nets, pourquoi tant de haine
Le 15 juil. 2018 à 12:40 par Giovanni Marriette
Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…
Rajon Rondo, ce mix parfait entre un emmerdeur et un génie
S’il existe des joueurs qui divisent dans notre bonne vieille NBA, Rajon Rondo en est peut-être l’étendard. Tantôt décrié pour un comportement souvent borderline et raillé depuis quelques jours pour avoir rejoint son ennemi assumé LeBron James, le nouveau meneur des Lakers n’en demeure pas moins l’un des génies de notre ère dès lors qu’il a décidé de ne pas bouder comme un enfant de six ans. Des passes comme lui seul sait en lâcher, une envie de vaincre parmi les plus féroces de la Ligue, et tout simplement un talent brut qui fait de lui l’un des tous meilleurs meneurs NBA depuis maintenant douze ans. 32 ans déjà pour Rajon, mais cette saison 2017-18 fut peut-être sa meilleure depuis son départ de Boston. Des stats, évidemment, mais surtout une alchimie trouvée avec DeMarcus Cousins, Anthony Davis et Jrue Holiday qui aura conduit les Pelicans à un historique second tour de Playoffs après avoir mis une branlée mémorable aux Blazers. Et c’est ce Rondale là que l’on voudrait voir plus souvent. Impliqué, concentré, laissant tout simplement parler son talent. Et ce ne sont pas les Nets qui nous contrediront, la preuve juste ci-dessous.
25 passes décisives en… 30 minutes.
Deux fois cette saison les Pels auront rencontré les Nets, et le résultat fut à chaque fois traumatisant pour les pauvres joueurs de Kenny Atkinson. 27 décembre en Louisiane ? Rajon joue 30 minutes et prend peu de tirs, cinq au total, pour scorer au final deux petits points et prendre sept rebonds. Cheum. Cheum ? Le génial meneur de NOLA profitera tout de même de sa demi-heure passée sur le parquet pour envoyer… 25 passes décisives. Ah bon d’accord. Précédent record à 24 huit ans plus tôt avec les C’s, et c’est tout simplement la cinquième plus grosse perf all-time à la passe que va réaliser ce soir-là Rajon Rondo. En 30 minutes hein. Un sympathique message à Scott Skiles et ses trente dishes, comme pour nous faire comprendre que ce record pourrait bien tomber un soir de crise de nerf…
Un 31ème triple-double en carrière, ça vous classe un homme
Un mois et demi plus tard ? Les Nets veulent leur revanche et c’est cette fois-ci le Barclays Center qui sera témoin du talent du champion NBA 2008. Pas d’orgie caviardeuse cette fois-ci (quoique, 12 on va pas faire la fine bouche) mais la preuve que le bonhomme est aussi capable de rentrer des tirs, malgré des pourcentages en carrière plus proches de ceux de Mike Beasley que ceux de Kyle Korver. La ligne de stats de Rondooooooo en ce 10 février ? 25 points (à 11/16, bruh), 10 rebonds, 12 passes, et une nouvelle victoire puisque le Rajon cuvée 2018 fait aussi gagner son équipe. Son 31ème triple-double en carrière s’il vous plaît, de quoi faire de notre héros du jour le onzième spécialiste all-time du genre.
Deux matchs face aux Nets, deux perfs tellement différentes mais qui prouvent à elles-seules le talent de Rajon Rondo. débarqué récemment aux Lakers, on attendra du phénomène qu’il continue de nous offrir de temps à autre ce genre de spectacle, alors que les fans angelinos espéreront quant à eux que leur nouveau général leur fera gagner quelques matchs de plus. Il faudra d’ailleurs le faire au relai de Lonzo Ball, un nouveau rôle pour lui qui nécessitera patience et remise en question. Si Rajon en est capable ? Attention les dégâts.
