D’Angelo Russell va devoir courir après son contrat l’année prochaine : pas de cadeau prématuré des Nets

Le 13 juil. 2018 à 15:09 par Fabien Passard

d'angelo russell
Source image : NBA League Pass

Arrivé l’été dernier en provenance de Los Angeles, D’Angelo Russell a déjà montré de belles choses avec les Nets mais une opération au genou l’a éloigné des parquets près de la moitié de la saison. Alors que le meneur peut devenir agent-libre protégé en juillet prochain, sa franchise ne semble pas pressée à l’idée de lui offrir un gros contrat.

À l’instar d’un Jabari Parker l’été dernier, voilà encore un numéro 2 de Draft qui, trois ans après son arrivée en NBA, n’a pas confirmé les grands espoirs placés en lui. Si, pour l’ailier des Bucks, l’heure est déjà à l’incertitude du marché, pour D’Angelo Russell, le chemin suivi sera vraisemblablement le même. Dans les deux cas, la progression de leurs carrières, pourtant très bien lancées, a été freinée par des blessures. Attardons-nous sur le meneur des Nets qui avait commencé son aventure new-yorkaise sur les chapeaux de roue : 21 points, 4,7 rebonds, 5,7 assists à 46% au tir sur les 12 premiers matchs de la saison. Et on ne s’arrête pas à 12 par superstition, mais parce que D-Russ s’est blessé au genou ensuite et a dû être opéré, ce qui l’a tenu écarté des terrains de longues semaines. Poisse sur Brooklyn après la rupture des ligaments croisés de l’autre meneur, Jeremy Lin, dès le premier match. Mais, rayon de soleil dans la saison des Filets, Spencer Dinwiddie va, à la surprise générale, faire le taf en l’absence des deux titulaires à la mène. Et c’est peu de le dire, tant le 38ème choix de le Draft 2014 va surprendre la NBA. Il est même invité au All-Star Weekend et remporte le Skills Challenge. Sa saison en 13-7-3 en 29 minutes, pour un gars plutôt habitué à la moitié de ces stats, le placera même dans la course au MIP. Enfin sur le podium, parce que de course il n’y avait pas vraiment avec Victor Oladipo. À son retour en début d’année, DAR1 voit donc son temps de jeu quelque peu diminuer, la faute à l’éclosion de Dinwiddie, mais terminera la saison sur des bases très correctes : 15 points, 4 rebonds, 5 assists (41% au shoot dont 32% depuis Manhattan). Pas suffisant pour rassurer totalement le staff des Nets, qui attendra sans doute l’été prochain pour prolonger son jeune joueur, au prix décidé par le marché. C’est en tout cas ce qu’avance le reporter Michael Scotto, de The Athletic.

“Brooklyn et le camp de Russell n’ont pas encore discuté d’une extension. Le guard de 22 ans doit toucher 7,02 millions sur la saison à venir et est éligible pour une qualifying offer de l’ordre de 9,16 millions qui lui donnerait le statut d’agent-libre protégé l’été prochain, s’il refuse la rookie scale extension avant le début de la saison régulière en octobre.”

Malin Sean Marks. Il sait que son poulain, aussi talentueux soit-il, n’offre pas assez de garanties pour le moment pour se faire offrir un contrat max, comme certains de ses collègues de Draft : Devin Booker avec les Suns, probablement Karl-Anthony Towns et Kristaps Porzingis à Minnesota et New York. En outre, cela laisse une marge dans le cap space de l’équipe, sur laquelle s’appuyer pour choper des tours de Draft en échange de l’absorption de contrats toxiques (bienvenue Kenneth Faried et Darrell Arthur). Et D’Angelo est assez grand pour le comprendre donc ne devrait pas en tenir rigueur au GM des Nets au moment des négos de l’année prochaine. Négociations qui se feront bien évidemment en fonction de la saison 2018-19 que nous sortira le sniper. Pouvant prendre feu sur un match comme sur plusieurs semaines, le garçon au prénom de tortue ninja serait bien inspiré de tout cartonner pour que son futur contrat, lui aussi, puisse prendre feu. Dans le cas contraire, Russell devrait peut-être bien se contenter de sa qualifying offer de 9 patates. Avec le récent départ de Jeremy Lin à Atlanta, la place est libre et Kenny Atkinson lui donnera l’espace pour se développer. Toutes les balles sont en mains du feu follet, à lui de jouer.

On croise les doigts pour voir le D’Angelo Russell que l’on a vu l’année dernière sur quelques matchs tout au long de la saison. S’il est épargné par les blessures et le tanking de sa team, on peut y croire. En tout cas, c’est d’ores et déjà un nom à cocher pour de nombreuses franchises à la free agency 2019.

Source : The Athletic