Officiel : Tony Parker quitte les Spurs et rejoint les Hornets, c’est la fin de l’aventure à San Antonio
Le 06 juil. 2018 à 22:43 par Bastien Fontanieu
C’est la nouvelle qui a fait le plus de vagues, ce vendredi, alors que le navire Spurs avançait déjà en eaux troubles. Après 17 saisons passées à San Antonio, Tony Parker a décidé de partir et de poser ses valises du côté de Charlotte.
La phrase, à elle seule, est difficile à réaliser. Tony Parker quitte les Spurs. Tony, Parker, meneur de toujours sous le maillot noir et blanc de San Antonio, ne sera plus membre de la franchise texane, celle où il a toujours été. Celle où il est arrivé, comme un gosse, à 19 ans, avec des rêves de grandeur et des regards awkward balancés par Tim Duncan et Gregg Popovich. Celle où il a progressé, année après année, devenant un meneur d’élite, au point de remporter le titre de MVP des Finales en 2007. Celle où il a enchaîné, soir après soir, les pick and roll et autres systèmes demandés par son entraîneur, afin de garder son équipe sur l’autoroute des 50 victoires en régulière et plus en Playoffs si affinité. Celle où il remportera 4 titres de champion, avec un rôle déterminant à chaque fois, et ce même numéro 9 devenu emblématique, de la France à San Antonio. Oui, Tony Parker ne portera plus le maillot des Spurs. C’est cette dure réalité qui a été envoyée telle une french bomb par les incontournables Shams Charania et Adrian Wojnarowski, en début de soirée française. Pendant que l’Hexagone du pied-ballon triomphe, et fort heureusement d’ailleurs, celui du panier-ballon est forcément nostalgique. Certains sont tristes, mais la plupart sont nostalgiques ce soir, d’une époque qui aura marqué à tout jamais le basket français. Tony en noir, en blanc, en 9 et avec Pop, over and over again.
Le nouveau challenge de Parker ? Il sera à Charlotte, chez les Hornets, là où plusieurs connexions ont fait sens et l’ont aidé à prendre plus facilement sa décision. Nicolas Batum, pour commencer, avec qui il bosse dans le cadre du projet ASVEL, et avec qui il pourra terminer sa carrière en formant un chouette duo. Du moins, si le management de Charlotte décide de le conserver, mais cela semble plus que probable avec cette arrivée. James Borrego, ensuite, avec qui il a travaillé à San Antonio, l’ancien assistant de Popovich ayant été auprès de Parker pendant des années. L’adaptation à un nouvel entraîneur, connu du coin et qui sait ce que peut apporter le vétéran, a pesé dans la balance. Michael Jordan, enfin, dont il a rêvé pendant des années et qu’il idolâtrait de Mont Saint Aignan à New York en passant par San Antonio. Le boss des Hornets sera enfin le supérieur de Tony Parker, un doux rêve de gosse qui se réalise aussi, en fin de course. Les raisons du départ de Parker sont encore inconnues, mais des pistes font surface. Changement de rôle l’an dernier en devenant remplaçant, situation tendue chez les Spurs en ce moment, forte odeur de transition, un peu de business aussi puisque Charlotte propose 2 saisons à 10 millions de dollars au total dans un marché plutôt fermé, tout est envisageable. La piste Kawhi ? Pas vraiment dans la marmite, ce qu’a apparemment tenu à dire Parker. Mais une chose est bien sûre aujourd’hui, c’est le fait que Tony ne sera plus aux Spurs. La fin d’une aventure exceptionnelle, la plus belle de l’histoire pour un basketteur français.
De 2001 à 2018, Tony Parker aura fait rêver un paquet de Français et poussé son sport plus que jamais sous les couleurs des Spurs. Des couleurs qui lui semblent collées à jamais, noir et blanc, avec le numéro 9, sous les ordres de Gregg Popovich. Une page se tourne définitivement à San Antonio, sortez les mouchoirs car Manu devrait suivre dans la foulée.
Source : Yahoo Sports