Les Pacers déclinent la team option de Lance Stephenson : Indianapolis perd sa légendaire mascotte
Le 27 juin 2018 à 13:23 par Paul-Arthur Certain
Les Pacers sortent d’une saison magnifique avec à la clé une cinquième place de Conférence Est. Si le coach Nate McMillan ou Victor Oladipo sont régulièrement couverts de louanges et tenus comme responsable de cette épopée, le peuple oublie souvent de citer le seul et l’unique Lance Stephenson parmi les héros de la saison du côté d’Indianapolis. L’ex-franchise de Larry Bird a quand même décidé de décliner l’option équipe de Born Ready.
Pour rappel, l’histoire d’amour entre Lance Stephenson et Indiana commence en juin 2010. Le jeune Lance vient d’être drafté par les Pacers en 40ème position après avoir joué une année pour la petite fac de Cincinnati où il tournait aux alentours de 12 points par match. Pourtant, les deux premières années, Born Ready joue peu. Son coach, Jim O’Brien, lui reproche son immaturité. C’est véritablement en 2012-13 que sa carrière décolle. Sous les ordres de Frank Vogel, Stephenson gagne du temps de jeu et des responsabilités. Il devient même titulaire suite à la blessure de Danny Granger. Lors du Game 6 des demi-finales de Conférence, le phénomène de Brooklyn claque 25 points et 10 rebonds face aux Knicks et envoie les Pacers en FDC. L’année suivante est placée sous le signe de la confirmation, ses statistiques augmentent jusqu’à approcher les 14 points de moyenne et Lance termine deuxième dans le course au Most Improved Player. Son équipe termine en tête de la Conférence mais chute une nouvelle fois face au Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Une progression qui ne laisse pas indifférent les dirigeants des Hornets qui décident de le signer pour 27 millions de dollars sur trois ans. Le jackpot mais également le début des ennuis. Une entorse freine sa progression et l’empêche de retrouver son niveau. Il est ensuite transféré aux Clippers qui espéraient dynamiser leur banc pour enfin dépasser les demi-finales de Conférence sous l’ère Chris Paul-Blake Griffin-DeAndre Jordan. La greffe ne prend pas, Lance Stephenson est une nouvelle fois échangé et rejoint Memphis contre Jeff Green. Coaché par Dave Joerger, Lance Stephenson performe de nouveau et marque 14,2 points de moyenne sur les 22 matchs qu’il dispute avec les Grizzlies. Fort de cette belle deuxième partie de saison, il tentera de se relancer en vain la saison suivante à New Orleans puis chez les Minnesota Timberwolves. Il ne disputera que 12 matchs cumulés dans ces deux franchises. Finalement le 31 mars 2017, Sir Lancelot est de retour chez lui, à Indianapolis, pour tenter d’aider l’équipe. Toutefois, les Pacers déçoivent et se font sweeper au premier tour par des Cavs injouables.
Cette saison, il renforce un effectif en reconstruction totale après le départ de Paul George à Oklahoma City. Son rôle de dynamiteur, créateur et scoreur en sortie de banc colle à merveille aux besoins de l’équipe. Accompagné dans la second unit par Cory Joseph et Domantas Sabonis, Lance fait le show, dans le jeu up-tempo proposé par Nate McMillan. Il compile 9 points à 44% et 3 passes de moyenne, une efficacité et une adresse retrouvées, pour celui qui avait terminé la saison 2014-15 avec le plus mauvais pourcentage au shoot de la Ligue (17,1%). De plus, le natif de Brooklyn est régulièrement présent dans les Top 10 grâce à ses no-look pass directement sorties du Rucker Park et à ses crossovers qui continuent de faire cauchemarder notre French Prince. Indiana termine finalement cinquième de Conférence Est et doit défier les Cavaliers d’un certain… LeBron James. Les deux personnages entretiennent une relation très particulière. Si King James était Batman, Born Ready serait le Joker, le seul homme capable de faire grincer des dents King James. Le seul à pouvoir le déstabiliser verbalement sur un parquet. Cleveland et James auront finalement raison de la bande de Stephenson en sept manches mais l’essentiel est ailleurs. Ce retour dans l’Indiana sonne donc comme une renaissance pour Stephenson, qui est véritablement redevenu un joueur de basket. Pourtant, les dirigeants de la franchise auraient décliné leur team option concernant la dernière année de contrat du héros local qui s’élevait à hauteur de 4,3 millions de dollars. Selon Shams Charania de Yahoo! Sports, cette décision serait motivée par la volonté d’être attractif sur le marché des agents-libres qui approche à grands pas.
Indy sans Paul George, on s’en remet vite, mais un Indiana sans Born Ready, ce sont tous nos repères qui disparaissent. Au sommet de son art dans une franchise qui lui va comme un gant, difficile d’imaginer les Pacers se passer des services de Lance Stephenson la saison prochaine. La love story entre les deux camps ne peut pas se terminer tant que le Graal n’est pas atteint : faire chuter le chauve d’Akron en Playoffs. Et pourtant…
Source texte : Yahoo! Sports