Dallas tire sur tout ce qui bouge : Marcus Smart serait lui aussi dans le viseur des Texans

Le 24 juin 2018 à 05:42 par Fabien Passard

marcus smart
Source image : NBA League Pass

La Draft désormais passée, et même très bien passée pour les Mavericks avec l’arrivée de Luka Doncic, on fonce tout droit vers la prochaine grosse étape de l’été en NBA : la free agency. Là encore, on risque de parler beaucoup des dissidents qui ont quelques courses à faire parmi les agents libres, dont fait partie le meneur des Celtics, Marcus Smart.

On sent comme un vent de renouveau qui souffle à Dallas ces dernières semaines. Pourtant, il y a un mois, la loterie de la Draft rendait son verdict et les Mavericks faisaient clairement partie des losers de la soirée. Une cinquième place obtenue alors que la troisième leur tendait les bras après leur saison pétée. Dur. Mais le staff de Donnie Nelson ne s’est pas apitoyé sur son (tirage au) sort et a taffé proprement pour parvenir à monter un deal avec les Hawks, classés 3. La suite, vous la connaissez : Doncic à Dallas, Trae Young et un futur pick de Draft à Atlanta, emballez c’est pesé, tout le monde a fait péter le champagne jeudi soir. Passons désormais à la suite. Car Don Quichotte, malgré tout le talent qu’on lui connaît (sauf les Kings), ne redressera pas à lui seul une franchise texane en chute libre depuis le titre de 2011. Dépourvus de pivots dignes de ce nom, les Mavs aimeraient également faire signer un meneur. Coach Carlisle en avait trois dans son roster la saison dernière : l’expérimenté J.J. Barea, le rookie Dennis Smith Jr. et Yogi Ferrell. Il en a potentiellement cinq désormais avec les draftés Doncic et Jalen Brunson, mais le Slovène sera plus vraisemblablement utilisé ailier, à l’écoute des dernières déclas de son futur entraîneur. Pour Brunson, sélectionné en 33ème position, il faudra sans doute se contenter du garbage time. Si Jean-Jacques a encore une année de contrat et Denis représente l’avenir de la franchise, ça pue pour M. Ferrell en cas de nouvelle arrivée à la mène. Le non-drafté a joué les 82 matchs de la saison 2017/18 pour des stats honorables (10-3-3 en 27 minutes) mais sa position d’agent-libre restreint pourrait inciter les Mavericks à s’en séparer dès cet été.

Marcus Smart de retour à la maison ?

Aussi illogique que cela puisse paraître après ce qu’on vient de vous dire, les Mavericks ont besoin d’un meneur. Profil recherché : bon défenseur, déjà, après on verra. Malins, Donnie Nelson et son staff ont déniché le nom de Marcus Smart dans la liste des free agents de l’été. Et avec un gars comme Marcus à la mène, le public de l’American Airlines Center pourra enfin lâcher des “defense, defense” avec conviction. Car le pressing tout terrain, la défense dure, il a ça dans les tripes le MS36. Son adversaire sait qu’il passera un sale moment sur le parquet, mais si ça peut aider l’équipe, ça ravit Marcus Smart. Blessé à la main, il n’a joué que 54 matchs avec les Celtics cette saison : 10,2 points, 3,5 rebonds, 4,8 assists et 1,3 interception de moyenne en 30 minutes de jeu. Correct, surtout quand on sait tout ce que fait le meneur sur un terrain et qui ne se voit pas sur la ligne de stats. Mais un jeu demandant une telle débauche d’énergie a ses conséquences. Des pertes de balles (2,4) et une adresse très moyenne (37% dont 30% du parking) qui a notamment été préjudiciable à son équipe dans le match 7 des finales de la Conférence Est contre Cleveland. S’il a pu profiter de l’absence de Kyrie Irving pour se partager les minutes avec Terry Rozier en post-season, le retour d’Uncle Drew à la rentrée risque aussi de barrer la route à la petite voiture. Du côté des C’s et de Smart, on a toujours déclaré pour le moment qu’on envisageait l’avenir main dans la main. Mais les exigences salariales du joueur (12-14 millions), qui arrive au terme de son contrat rookie, ont des chances de refroidir Danny Ainge la pince. En outre, Marcus Smart entretient un lien viscéral avec la ville de Dallas puisqu’il y a grandi et que sa mère, à qui l’on vient de diagnostiquer un cancer, y habite toujours. Si le pitbull a du sang vert qui coule dans les veines, il pourrait bien privilégier les liens du sang dans son choix, si choix il y a, cet été.

Boston a la main dans le dossier Smart puisque le statut d’agent libre protégé du joueur de 24 ans permet aux Celtics de “matcher” n’importe quelle offre. Mais si Dallas met le paquet, Danny Ainge pourrait bien faire entrer Marcus dans son univers impitoyable. Affaire à suivre.

Source : 247sports


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