Les Hornets devaient prendre Donovan Mitchell lors de la Draft 2017 : destin, quand tu nous tiens…
Le 19 juin 2018 à 11:37 par Bastien Fontanieu
Si la Draft 2018 approche à grands pas, celle de 2017 reste dans la tête de pas mal de monde et des dossiers croustillants ressortent aujourd’hui. Comme chez les Hornets, où un certain Donovan Mitchell aurait dû atterrir…
Quelle cuvée incroyable que celle des rookies cette année, voilà la phrase qu’on a pu entendre et répéter d’octobre à mai en voyant les performances offertes par les plus jeunes joueurs du circuit. Jayson Tatum, Ben Simmons (même s’il est de la Draft 2016), Kyle Kuzma, Josh Jackson, Lonzo Ball, De’Aaron Fox, Lauri Markkanen, Frank Ntilikina, Dennis Smith Jr, Bam Adebayo, John Collins, Jarrett Allen, OG Anunoby, Dillon Brooks, Semi Ojeleye, Jordan Bell et d’autres, c’est peu dire si on a été gâtés cette année. Cependant, si de nombreuses franchises ont été contentes des débuts de leurs nouvelles pépites, d’autres ont un peu plus tiré la gueule et se demandent si elles n’auraient pas dû changer de choix. Est-ce le cas des Hornets ? Pas encore. Malik Monk, choisi en 11ème position de la Draft 2017, est bourré de talent et devrait se faire une vraie place en NBA. Son sens du scoring et sa capacité à tout donner devrait se faire remarquer, mais une première saison compliquée à Charlotte n’a pas aidé le produit formé à Kentucky. Seulement 63 matchs, 14 minutes de jeu en moyenne et un peu moins de 7 points de moyenne, Monk est malheureusement dans une sale situation puisqu’il a été pris au même poste devant… Donovan Mitchell. Et s’il faudra donner du temps à Malik avant de vraiment le juger, la réalité actuelle fait que les Hornets peuvent être pointés du doigt pour leur choix. Une situation sur laquelle Jonathan Givony est revenu dans le dernier podcast de Zach Lowe sur ESPN, car apparemment Charlotte hésitait entre les deux scoreurs…
L’an passé, on a eu bon sur les prévisions des 10 premiers picks de la Draft. Et j’avais projeté que les Hornets prendraient Donovan Mitchell en 11ème place. Notamment car j’avais entendu que Steve Clifford était très clair sur le fait que les Hornets devaient drafter Mitchell. Mais sa demande a été rejetée par le management et ils ont pris Malik Monk à la place. Et c’est fascinant de voir aujourd’hui comment ça s’est passé par la suite.
Destin, destin, destin, comme tu nous tiens. Qui sait ce qui se serait passé si Steve Clifford avait été écouté jusqu’au bout ? Qui sait ? Déjà, il est important de rappeler que le staff de Quin Snyder à Utah a été exceptionnel dans sa capacité à responsabiliser Donovan très rapidement. Il faut le souligner, car un garçon comme Malik Monk aurait très bien pu offrir une campagne royale chez le Jazz dans le rôle de Mitchell. Et pendant ce temps-là, peut-être que le vainqueur du Dunk Contest 2018 aurait dormi sur le banc des Hornets. Ensuite, il faut une nouvelle fois insister sur le fait que les rookies sont tous différents et proposent des courbes d’évolution très variables. Il était impossible, dès leur saison rookie, d’affirmer par exemple que Paul George et Kawhi Leonard seraient de futures superstars. Pareil pour des légendes comme Dirk Nowitzki ou Kobe Bryant. Il faut donner du temps à Monk et il en aura besoin pour montrer qu’il fait partie de l’élite de sa cuvée. Mais quand on voit la saison du Jazz, ce run de Playoffs, le duel épique avec Ben Simmons, l’image qu’a désormais le scoreur de Salt Lake City et tout ce qui a suivi, il est clair qu’on peut se taper le front en se demandant ce qui se serait passé en cas de décision finale prise par Clifford. On remarquera d’ailleurs que Steve est aujourd’hui entraîneur du Magic… après avoir été remercié par le nouveau management des Hornets. Comme quoi, comme quoi.
Est-ce que les Hornets se mordront les doigts en pensant à la Draft 2017 ? Pour le moment, peut-être, mais à l’avenir, difficile à dire. Donnons un peu de temps à Malik Monk, et voyons si Donovan Mitchell peut devenir une superstar : si l’écart est trop grand entre les deux joueurs, on pourra parler de pur what if du côté de Charlotte…
Source : ESPN – Lowe Podcast