Profil Draft 2018 : Collin Sexton, du cœur et une grande gueule remplie de testostérone
Le 11 juin 2018 à 14:32 par Bastien Fontanieu
On attaque dans le dur aujourd’hui alors faites place à Collin Sexton, le nouveau dragster qui va laisser des traces de gomme sur le parquet à chaque nouveau démarrage. Par ici le profil détaillé !
Profil
# Âge : 19 ans. Au top.
# Position : meneur. Combo, donc pourra se décaler en deux.
# Équipe : Alabama. Le coach, c’est Avery Johnson.
# Taille : 190 centimètres. Pit.
# Poids : 95 kilos. Bull.
# Envergure : 202 centimètres. Meh.
# Statistiques 2017 : 19,2 points, 3,8 rebonds, 3,6 passes, 0,8 interception à 45% au tir, le tout en 30 minutes.
# Comparaison : Eric Bledsoe a croisé Pat Beverley ?
# Prévision TrashTalk : entre 7 et 12.
Qualités principales
- Un compétiteur quatre étoiles
- Pas peur du moindre contact
- Leadership du soir au matin
- Peut scorer de différentes façons
Si Collin Sexton s’est fait une réputation au niveau lycéen en étant un fin trashtalker et un grand showman, c’est un tout autre visage qu’il a proposé pour sa seule saison NCAA. On va vous donner son surnom, ça vous donnera une idée du joueur à qui on a à faire : “Young Bull” ! Oui, Sexton est un taureau, un guard à l’ancienne, qui n’a peur de personne ni de quoi que ce soit lorsqu’il pénètre balle en main. Sorte de running back qui adore le contact et provoque des lancers dans tous les sens, Collin est une boule d’énergie qui vous irrite tout au long de la rencontre. Le shoot, il l’a, à distance comme à mi-distance. Mais là n’est pas son principal talent, ou sa qualité première. Ce qui sépare Collin Sexton du lot, c’est ce coeur qu’il a en lui et lui permet de donner absolument tout à chaque rencontre. Chaque endroit où vous allez, vous aurez un meneur qui croit en la victoire. Chaque possession de fin de match que vous aurez, il fera tout pour la remporter. Parfois un peu têtu, le petit protégé d’Avery Johnson est le genre de patron qui croit encore à la gagne quand vous avez 10 points de retard à une minute de la fin. Et sachant que le bonhomme a démontré cette incroyable détermination avec la jeune Team USA, au lycée ou en NCAA, il y a de quoi comprendre sa présence dans le Top 10 de la Draft. Pas le plus “moderne” des meneurs, mais typiquement le leader qui ne perd jamais confiance et va instaurer une identité dès le premier jour à sa franchise.
Défauts majeurs
- Monsieur tête baissée
- Monsieur têtu
- Obtiendra-t-il autant de lancers ?
- Pas un vrai meneur, ni un vrai arrière
Ce qui est parfois difficile à gérer, quand on a un compétiteur comme Sexton, c’est le contact entre ce que désire le coach et ce que le joueur veut faire. Et dans la catégorie des types qui peuvent foncer tête baissée parce qu’ils sont sûrs d’avoir raison, bienvenue chez Collin. Capable du meilleur, le meneur est aussi capable… du pire, forçant les mauvais shoots et pensant pouvoir régler une affaire de lui-même. Ce qui marche quand on est sur un playground ou en NCAA, mais certainement pas en NBA. Un trait de sa personnalité qui est directement lié à son type de jeu. Agressif de nature, Sexton aura-t-il autant de lancers qu’au niveau inférieurs (7 tentatives par match) ? Pas sûr qu’il obtienne le traitement DeRozan dès son arrivée, ce qui pourrait compliquer les choses dans sa transition chez les pros. Autre drapeau rouge, le rôle spécifique qu’il pourrait avoir en NBA. On a envie de lui coller cette étiquette de Patrick Beverley sur le crâne, mais Patoche est un as de la défense qui tire à quasiment 40% derrière l’arc. Alors que Sexton ? Pas la même défense, pas la même efficacité au shoot. Trop petit pour être un arrière, pas assez bon sniper ni distributeur pour être un pur meneur, il y a de quoi se gratter la tête en le regardant jouer : Collin est juste un basketteur, qui va devoir trouver son coin en NBA.
Conclusion
Rien que pour son coeur, son style de jeu, sa créativité et ce leadership qui sera apprécié, Collin Sexton est un produit qui aura un impact direct, quelle que soit la franchise qui le sélectionne. Cependant, attention à bien enlever les oeillères et à bosser sur son jeu, car les pièges sont nombreux et la détermination du garçon ne pourra pas tout faire. Confiance totale envers le “Young Bull”.