Face à la pression, J.R. Smith répond comme un GOAT : “LeBron a aussi l’opportunité de jouer avec moi”
Le 03 juin 2018 à 18:04 par Bastien Fontanieu
“La pression ? C’est dans la bière.” Voilà ce qu’aurait pu nous sortir J.R. Smith en conférence de presse d’entre deux matchs, après sa folle bourde du Game 1. Sauf que Gérard a fait encore mieux que ça. Il a retourné l’échiquier et rappelé qui était le patron.
Quel homme. Quel charisme, et quelle capacité à retomber sur ses pattes, quoi qu’il arrive. Une grosse cuite avec les Knicks et une défaite en Playoffs ? On le retrouve en boîte le soir d’après. Un record de 22 trois-points tentés sur une seule rencontre ? Il se marre en perdant dans les vestiaires. Gérard, c’est Gérard. Un être à part, qui permet de garder un équilibre universel entre les forces du bien et les forces du mal. Sans Gérard, la balance n’est plus, et c’est le chaos qui prend possession de notre système solaire. Du coup, quand une toute dernière possession est totalement foirée alors qu’elle aurait pu offrir la victoire aux siens en déplacement, l’Agent Smith inspire un grand coup et garde son sang-froid. C’est lui, plus que LeBron, qui était braqué par des caméras et des micros ce samedi, les médias cherchant à interroger la légende sur cette séquence devenue déjà cinq étoiles au panthéon des memes. Comment oublier le score ? Comment suivre un giga-rebond avec une action aussi stupide ? Face à ces interrogations, J.R. a botté en touche en indiquant finalement qu’il n’était pas vraiment sûr de savoir ce qui se passait réellement à ce moment précis. Bien ouej. Mais là où le génie de la lampe a fait encore plus fort, c’est qu’il a fait exploser les journalistes amassés autour de lui lorsque la question de pression liée au fait de jouer aux côtés de LeBron a été posée. Alors, mon cher Gérard, c’est dans les pneus ou dans la tête la pression ?
“Cela représente une vraie pression (de jouer avec LeBron). Pas que pour pour moi ou pour mes coéquipiers, mais le simple fait de jouer dans son équipe. C’est un peu comme… une bénédiction. C’est à la fois un cadeau et un poison. Vous jouez dans son équipe, vous jouez avec le meilleur joueur au monde et vous pouvez assister de près à des moments historiques, et y contribuer qui plus est. Mais, d’un autre côté, si vous n’aidez pas ce joueur à gagner, on va aussi vous regarder de près.
Donc cela représente une grosse pression, tout dépend de la façon dont vous la voyez. Mais je dit souvent à LeBron la même chose, lui aussi a l’opportunité de jouer avec moi.”
Et voilà. Et voilà pourquoi Gérard est une divinité de notre espèce. Et voilà pourquoi les fans enragés de Cleveland doivent s’agenouiller devant lui. Pourquoi ? Parce que dans un moment qui aurait pu provoquer la honte, la perte de confiance, la chute mentale et le désarroi, Gérard revient encore plus sûr qu’avant. Vous pouvez tout à fait prendre ça pour un gros troll, vous dire que c’est encore une déclaration de clown, mais on peut aussi regarder les choses autrement. On peut se dire qu’après un all-time dumb play, la majorité des êtres humains secoueraient leur tête et reviendraient sur la pointe des pieds au match suivant. Alors que ce soir ? Buckle the fuck up. Si Gérard ne prend pas trois tirs à trois-points dans le premier quart-temps, on est tous astronautes. C’est cette confiance inébranlable en ses capacités qui fait de lui le joueur qu’il est, celui qui a pu durer aussi longtemps en NBA, monter dans les classements all-time des snipers et aider Cleveland à renverser la vapeur en 2016. Jouant aux côtés d’un des meilleurs joueurs de l’histoire actuellement au sommet de son art, Gérard ne trouve pas meilleure idée que d’affirmer publiquement que c’est aussi LeBron qui a de la chance de jouer avec lui. Pour tenir en NBA, il en faut une brouette. Venez tester celle de Gérard, et envoyer de la filoche comme il a prévu de le faire ce soir comme pour le reste de la série.
Il paraît que le dimanche est le jour du Seigneur ? Très bien. Les fidèles de la Gérard Church sont priés de se rendre devant le match, à 2h du matin, pour vivre la plus grande des célébrations. Celle d’un homme, qui après avoir réalisé la plus stupide des actions… va en remettre une couche en fermant les yeux. Gloire au tout-puissant.
Source : CBS Sports