Kevin Durant mise beaucoup sur son mental, ça l’a aidé face à Houston et il faudra que ça continue dans les Finales
Le 31 mai 2018 à 02:24 par Mathieu Leprince
Qualifié pour ses troisièmes Finales NBA lundi soir face Houston, Kevin Durant a vécu des rebondissements dans sa série. Pour y faire face contre l’équipe de James Harden, KD s’en est remis à son mental, une chose qui lui importe beaucoup dans sa carrière.
Après un début de Playoffs excellent où il était le leader des Warriors en l’absence de Stephen Curry, Kevin Durant se retrouvait confronté aux Rockets. Une opposition entre les deux meilleurs équipes de la Conf’ Ouest attendue depuis le début de l’année. Cette dernière a tenu toutes ses promesses en allant jusqu’aux 7 rencontres. Sur le plan individuel, cette finale de Conférence a vu Durantula se montrer parfois inconstant et en difficulté, des faits que l’on avait pas encore vu depuis sa venue à Golden State à l’été 2016. Bien entendu, tout cela est à mettre au crédit de la défense et du système des Rockets de Mike D’Antoni. Défendu une grande partie du temps par Trevor Ariza, le natif de Washington a vu les gars du Texas faire des ajustements judicieux par séquence, leur permettant de dominer certains moments chauds de la série. Si tout cela n’a pas empêché le MVP 2014 de planter 30,4 points sur la série, cela l’a considérablement gêné à la passe et au tir. Avec 2,7 caviars de moyenne quand on sait qu’il envoie le double en général et avec 46% au shoot et 39% du parking, l’ailier de 29 piges a été contrarié par les cow-boys. Tout cela, KD l’analyse et explique sa solution devenue centrale pour vaincre ses adversaires : le mental.
“Dans ma carrière, le mental est un point important du jeu que j’essaye d’analyser. […] Je sais ce dont je suis capable physiquement, je sais ce que je fais et j’essaye de rester fidèle à cela. Mais ils ont fait un très bon travail quand ils switchaient. Les isolations étaient importantes pour notre équipe, on en avait beaucoup parlé. Donc après les deux premiers matchs, je me suis dit que je pouvais avoir beaucoup d’opportunités sur les switchs et les mismatches. […] Je pense qu’ils ont fait un très bon travail au poste contre moi. Quand je drivais ils ont commencé à faire venir un gars en aide et ça m’a gêné. Je n’avais pas vu ça depuis quelques matchs. Je me pressait. Comme je forçais, j’allais trop vite sur mes drives et mes mouvements […] Lorsque j’ai juste décidé de me dire : oublie ça et joue, comme ce soir, je suis juste rentré sur le terrain et j’ai essayé de jouer aussi dur que je le pouvais défensivement et d’ensuite laisser mon attaque venir, alors que les matchs avant je pensais d’abord à mon attaque. […] Mentalement j’ai juste essayé de me comprendre, et je suis content d’avoir pu apprendre ça avec une victoire plutôt qu’en rentrant à la maison avec la défaite.”
C’est donc son mental qui lui a permis de surpasser la difficulté d’être mené par des Rockets très entreprenants et agressifs sur l’homme. Confiant dans son jeu, l’ailier des Warriors s’est remis à l’endroit dans la tête pour être plus efficace sur le terrain. Son mental, le bonhomme a pu le travailler depuis quelques temps. Souvent décrit comme lâche ou profiteur depuis sa venue dans la baie, KD a tout entendu et fait le dos rond. Au final, le MVP des Finales 2017 a répondu de la meilleur des manières en étant performant d’entrée avec ses nouveaux coéquipiers et en empochant sa première bague de champion, en posant 35,2 points, 8,4 rebonds et 5,4 caviars sur LeBron James et les Cavs. Désormais fort dans la tête, indéfendable et physiquement monstrueux, l’ex-joueur des Sonics et d’OKC semble plus fort que jamais. Il faudra cependant confirmer tout cela lors de cette nouvelle match-up face à King James en Finales. En effet, ce duel risque bien de déterminer le devenir de la série.
S’il n’a pas été réellement en difficulté au niveau des statistiques face aux Houston Rockets en finales de Conférence, Kevin Durant l’a été grandement dans la propreté de son jeu. Face à cela, le numéro 35 de l’escouade menée par Steve Kerr s’en est remis à son mental et l’analyse de son jeu, une chose qu’il développe au fur et à mesure de ses années dans Grande Ligue et qui pourrait bien l’amener à être définitivement injouable. À seulement 29 ans, le natif de la capitale a l’occasion de signer un back-to-back qui le ferait rentrer dans l’histoire. Au delà de son physique hors norme, c’est désormais le mental la clé de son succès.
Source texte : RealGM