Marcus Smart tente de faire monter les enchères pour cet été : “plus que 12 ou 14 millions”
Le 29 mai 2018 à 13:11 par Mathieu Leprince
Éliminé ce dimanche dans un Game 7 suffocant face aux Cavaliers (87-79), Marcus Smart commence déjà à préparer l’été. Agent libre restreint pendant l’intersaison à venir, le pitbull des Celtics fait monter les enchères et la pression sur Danny Ainge.
Au sortir de l’ultime face-à-face entre les Cavs et les Celtics, Marcus Smart boucle sa quatrième saison dans le Massachusetts. Drafté en 2014 à la sixième position, le produit d’Oklahoma State University arrive donc en fin de contrat avec la franchise aux dix-sept bannières. Pour la free agency de cet été, Boston pourrait cependant le conserver en lui proposant une qualifying offer à hauteur de 6,1 millions d’euros, mais autant rêver. Car s’il s’agit d’une occasion sur laquelle Danny Ainge risquerait de foncer les yeux fermés, elle ne plaira pas au natif du Texas qui veut être payé à sa juste valeur. En effet, véritable poumon de la défense de C’s et capable de débloquer un match sur un ou deux hustle plays, Marcus Smart en veut beaucoup plus aux vues de son apport. Ce dernier s’est d’ailleurs permis de l’exprimer publiquement dans les couloirs du Garden. Le numéro 36 des verts commence déjà à faire monter les enchères aux micros de ESPN.
“Pour être honnête, je vaux plus que 12 ou 14 millions […] Rien que pour les choses que je fais sur le terrain et qui ne se voient pas dans les statistiques. Vous ne trouverez pas d’autres gars comme ça. Je donne toujours tout sur le terrain, à tous les matchs. Dites-moi combien d’autres joueurs peuvent le dire.”
Le type n’a pas forcément tort. Marcus Smart est un véritable energizer pour les hommes en verts, un joueur qui donne l’impression de jouer sa vie à chaque fois qu’il met un pied sur le parquet et qui est prêt à mettre la tête là ou personne ne met les mains ou les pieds. Et quand on voit le succès des Celtics depuis quelques années, il est difficile de prendre les photos d’équipes et zapper la présence de Mahkss. C’est le genre d’élément que l’on déteste avoir contre soi mais que l’on adore voir sortir de son banc. Malheureusement pour lui, s’il est l’un des meilleurs dans son registre, son adresse reste déplorable et son irrégularité flippante. Avec seulement 36% en carrière et un affreux 29,3% depuis le parking, le meneur a beaucoup trop de déchets dans la partie de terrain adverse. Et là, on ne parle que de stats, car lorsqu’il faut prendre des décisions sérieuses et disciplinées, Smart peut vriller d’une attitude de daron à celle d’un daron. Si son agressivité et ses passes décisives (4,8 cette saison) compensent, sa réussite au tir est parfois très préjudiciable à son équipe, comme lors du Game 7 avec seulement 1/10 quand il s’agissait de trouver la mire. Il paraît donc compliquer de voir Danny Ainge mettre plus de 12 ou 14 millions sur le natif du Texas, sachant qu’il y aura du beau monde à nourrir par la suite (coucou Rozier, Tatum, Brown). Bon courage en tout cas pour les négociations, Marcus.
On ne peut qu’être d’accord avec Marcus Smart sur ses atouts et le fait qu’il existe peu de mecs comme lui dans ligue avec la même hargne. Cependant, ses défauts sont tout aussi marquants et ces derniers risquent de peser lourd dans la balance au moment de l’extension de son contrat. Danny Ainge n’étant pas un tendre quand il s’agit de business, peu de chances pour le meneur d’obtenir le montant voulu à Boston mais ses paroles lui permettent d’annoncer son prix à toute la ligue. Cet été, faudra mettre 15 patates pour obtenir le pitbull. Qui en veut ?
Source texte : ESPN