Les Cavs ont vaincu le Garden : 87-79, le Game 7 fut suffoquant et les C’s sont de fabuleux perdants
Le 28 mai 2018 à 06:10 par Giovanni Marriette
Toute la planète basket attendait ce Game 7. Parce que c’est l’essence de notre sport chéri, car ce sont ce genre de soirées qui en font sa merveilleuse histoire. Deux heures et demi en apnée et trois changements de tee-shirts plus tard… ce sont une fois de plus LeBron James et ses Cavs qui sont sortis vainqueurs de cette joute virile, non sans nous gratifier de quelques indices laissés ça et là sur ce que pourrait devenir la Conférence Est dès le mois d’octobre prochain. Allez, récap.
LeBron James vs World, comme prévu
Ce devait être LeBron vs Celtics. LeBron vs World. Et à quelques détails près c’est évidemment ce à quoi l’on assisté cette nuit à Boston. Les sept premiers points des Cavs pour le King, et l’on se disait à ce moment-là que, oui, LBJ était capable de marquer absolument tous les points de son équipe jusqu’à la fin du match. Une manière de pointer, déjà, le delta immense entre le niveau de LeBron et celui de ses coéquipiers (pas bien), mais aussi de noter une fois de plus à quel point il était fantastique de vivre à la même époque que ce phénomène (bien). Le show LeBron d’un côté donc, et des Celtics appliqués de l’autre, avec – déjà – un Jayson Tatum qui pose ses bourses sur le match le plus important de sa jeune carrière. 26-18 après douze minutes, un apéro indigeste pour les hommes d’un Tyronn Lue bizarrement sans solutions. Jeff Green a remplacé Kevin Love chez les starters mais rien ne marche pour Cleveland mis à part le mode tchou-tchou activé par le chauve au numéro 23.
Concours de parpaings, la DDE va pouvoir recruter
La suite ne sera qu’une succession de divers fruits et légumes balancés du parking. Terry Rozier, Jaylen Brown et Marcus Smart cumuleront ainsi un fabuleux 3/26 dans l’exercice alors que les snipers de l’Ohio arriveront tout juste à challenger leurs adversaires dans ce combat de mecs bourrés. A l’arrivée ?… 16/74 à 3-points pour les deux équipes, et nous on a revomi une troisième fois en l’écrivant. Vous l’aurez compris la vérité était ailleurs ce soir, et elle se trouvait dans la match-up opposant le meilleur joueur du monde à celui… qui le sera peut-être dans quelques années.
Jayson Tatum vs LeBron James… on est passé à deux phalanges d’une passation de pouvoir
Car si les jeunes C’s tentaient en vain de mettre plus d’un tir toutes les dix minutes, Jayson Tatum a pour sa part magnifiquement rempli son contrat. 24 points à 9/17, 7 rebonds et l’un des posters de la saison sur le Roi en personne, de ceux qu’il n’a que très rarement pris dans sa carrière. Une démo d’aisance, à 19 ans, dont on reparlera d’ailleurs très vite pendant que le fer est chaud. Tatum perdant fabuleux, comme ces C’s finalement, dont les trois dernières minutes absolument horribles sonnent plus comme un craquage physique et psychologique après une série dantesque que comme une quelconque absence de talent. Car il y en a du talent dans cette équipe, et devons-nous rappeler que ses deux supposés meilleurs joueurs… n’ont pas joué la série. Lol. Côté Cavs Jeff Green et Tristan Thompson auront finalement fait le taf pour épauler un LeBron une nouvelle fois all-time (35/15/9 en 48 minutes) et c’est donc une quatrième finale consécutive qui se profile, la huitième pour l’autre zinzin, en attendant de savoir qui des Rockets ou des Warriors passera le balai se dressera sur leur route à partir de cette fin de semaine.
En résumé ? Un joueur ne peut pas battre une équipe à lui tout seul, sauf s’il s’appelle LeBron James. Pour les C’s la campagne 2017/18 est à stabiloter en vert fluo, et l’avenir peut déjà donner le smile à la Celtic Nation. Ne retiens pas tes larmes, pleurer ça fait du bien, mais on en connaît d’autres qui vont chialer à la rentrée quand ils viendront jouer au Garden.