4èmes Finales NBA de suite pour les Cavs, 8èmes de suite pour LeBron : une domination sans partage
Le 28 mai 2018 à 13:50 par Bastien Fontanieu
Si Boston a réussi à pousser les Cavs le plus loin possible, ce n’est pas aujourd’hui qu’une autre équipe représentera la Conférence Est lors des Finales NBA : LeBron sur le trône, la concurrence à ses genoux.
Les Pacers de Paul George, les Hawks de Paul Millsap, les Raptors de Kyle Lowry et maintenant les Celtics de Brad Stevens, sacré tableau de chasse que LeBron est en train de se construire chez lui, à force de claquer des performances all-time et provoquer la colère des dieux du basket. Oui, que ce soit par curiosité ou vraie persuasion, on a tous cru voir un autre joueur et une autre équipe que le King et les siens en Finales NBA. Ce n’était peut-être qu’une minute ou deux pour les plus grands fans, mais c’était vraiment présent quand c’était exprimé intelligemment. Moins talentueuse, plus fatiguée, plus bousculée, cette équipe de Cleveland avait tout pour s’écrouler sur un des trois premiers tours. Indiana mettait la sonnette d’alarme, avant une balade canadienne en demi-finale. Boston ? Le max du max, en menant la série 3-2 et en possédant deux opportunités pour retourner en Finales NBA. Mais non. Finalement, non, pas de changement concernant la hiérarchie à l’Est, pas de nouvelle face pour tenter de mettre la pagaille chez les armées surpuissantes de l’Ouest, on prend les mêmes et on recommence : après 2015, 2016 et 2017, c’est une nouvelle série ultime en 2018 que les Cavs vont jouer, ceux de LeBron, ceux de Gérard, ceux qui depuis plusieurs mois maintenant ne laissent aucun espoir à quelconque équipe souhaitant changer l’ordre établi.
C’est évidemment historique pour les Cavs, ça l’est encore plus pour LeBron. Jugez plutôt. On parle d’une franchise, pour commencer, qui ne connaît rien d’autre que les Finales NBA depuis quatre ans. La dernière fois qu’on a vu ça ? C’était le Heat… de LeBron, entre 2011 et 2014. Mais avant la dictature imposée par le King sur la Conférence Est ? Il faut remonter au Showtime des Lakers des années 80, qui enchaînaient les démolitions de l’Ouest entre 1982 et 1985, et bien évidemment les Celtics de la même époque, dont le jeu collectif terminait l’Est chaque année. Les Bulls de Jordan ? Nope. Les Lakers de Shaq ? Nope. Les Spurs de Duncan ? Les Rockets d’Hakeem ? Les Pistons d’Isiah ? Désolé. Il n’y a que quelques rares équipes qui ont été capables d’aller quatre fois de suite en Finales NBA, et ces Cavs de l’ère-LeBron-daron ont ajouté leur chaise à cette table. Bien évidemment, en ce qui concerne le King, la série la plus incroyable de notre génération est prolongée un peu plus longtemps. Personne n’a été capable de l’empêcher de jouer en juin depuis 2011. Pas une seule personne, une équipe, une franchise, nada. Le seul copain qui peut tenir la conversation avec LBJ, c’est Bill Russell, quand l’homme aux bagues illimitées torturait la concurrence avec ses Celtics. C’est dire la taille de l’accomplissement, pour un LeBron qui ne connaît ni fatigue, ni repos, ni répit, ni chute de tension, ni baisse dans ses performances.
Le Heat l’avait fait entre 2011 et 2014, les Cavs viennent de le faire entre 2015 et 2018. Quatre Finales NBA consécutives, de quoi squatter une belle place dans l’histoire. Et le point commun évident entre ces deux équipes : la présence d’un des meilleurs joueurs de tous les temps, au sommet de ses pouvoirs. Long live the King.