Marcus Smart pose les bases du Game 7 entre les Celtics et les Cavs : “Ça ne sera pas un beau match, ça sera dirty”
Le 27 mai 2018 à 11:32 par Hugo Leroi
Autant poser les bases directement : le Game 7 de la série opposant Cleveland à Boston, cette nuit, n’aura rien du blowout offensif. Ça sera dur, fatiguant et sanglant. Si c’est Marcus Smart qui le dit, c’est que ça sera sûrement vrai.
Si vous vous attendez, devant votre télé à 2h30 du mat’ lundi, à regarder un film spécial Saint-Valentin dans lequel le héros finit automatiquement avec l’héroïne pour faire plein d’enfants à la fin, détrompez vous tout de suite, ça ne sera surement pas de cet acabit. Attendez vous plutôt à de la sueur, des larmes, du sang et de la testostérone, en mode “Il faut sauver le soldat Ryan“. On peut user de métaphores avec des films américains à gros budgets, mais la réalité est là : pour avoir une chance de se qualifier pour les Finales NBA au terme d’une série disputée à ce point, il faudra se lever tôt, et être agressif plus que jamais. Ça, Marcus Smart, le sixième homme et accessoirement hustle man des Celtics, ne le sait que trop bien, et a hâte d’en découdre avec les Cavs pour le ticket d’or :
“On doit juste gagner maintenant, et ça ne va pas être beau. Il faut se préparer à venir pour jouer dur. On ne peut pas venir en ayant l’intention de faire bonne figure. Il faut se préparer à un combat de chiens. On doit être prêts à voir nos bouches, nos nez ensanglantés, nous devons venir pour nous battre.”
Si cette phrase ne pose pas gentiment les bases de la dernière confrontation de la saison entre les deux rivaux de l’Est, on ne sait pas ce qu’elle fait. Après s’être fais rouler dessus par un LeBron à 46 points au Game 6, les verts vont venir avec le couteau entre les dents, Smart le premier. Car le pitbull des C’s est là pour ça : faire l’effort bonus, prendre des rebonds offensifs deux mètres au dessus des big men, aller contrer le King himself quand il monte à l’arceau (si ça vous a échappé au Match 6, allez vite sur Youtube). Le tatoué sait ce qu’il a à faire, et ne se gênera pas pour apporter ce coté dirty dans le match le plus important de la saison des deux équipes. Les Celtics peuvent de plus être confiants, de retour au TD Garden, et préparer les ingrédients nécessaires pour imposer la dureté physique nécessaire à un événement de cette importance. Tout le monde devra répondre présent, Marcus Smart et Morris les premiers, car là est leur rôle, rentrer dans la tête de leurs adversaires. Mais attention toutefois à l’excès de confiance, et à ne pas perdre le basket qui a fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui, à savoir des gardiens de forteresse infatigables et restant sur un streak de 10 victoires d’affilées à domicile, record des Bulls de 96 égalé. Terry Rozier, auteur de 28 points au Game 6, le rappelle avec beaucoup de maturité :
“On ne peut pas se permettre de nous reposer sur le fait d’être à la maison et se dire que ça va être facile. Ça ne va pas l’être. Mais, comme je l’ai dit, nous avons hâte d’en découdre. Nous devons être agressifs d’entrée, et nous devons prendre les initiatives.”
Combat de tranchées à venir ce dimanche. D’un coté, les Cavaliers, armés de leur force de frappe nucléaire au nom de LeBron James. De l’autre, les Celtes, qui défendront leur château avec toute la hargne et le sens collectif qui les caractérisent. Ne vous attendez pas à voir un 142-125 au score final, mais préparez vous pour de la dureté et de la défense, qui décidera du résultat final. Ça se jettera sur les ballons, ça contestera les calls des arbitres, ça gueulera dans tous les sens, mais il faudra bien un vainqueur.
Source Texte : ESPN