Pour la 7ème fois de sa carrière, LeBron James est mené 2-0 : une situation difficile, mais pas impossible pour le King
Le 19 mai 2018 à 19:32 par Nicolas Meichel
Baladés par le collectif des Celtics durant les Finales de Conférence, les Cavs de LeBron James sont dos au mur en étant menés deux manches à rien avant le Game 3 de cette nuit à Cleveland. C’est la septième fois de sa carrière que le King se retrouve dans une telle situation. C’est donc le moment idéal pour revenir sur les six autres épisodes où lui et son équipe ont dû remonter un retard de 2-0.
Durant sa carrière déjà légendaire, LeBron James a joué un nombre énorme de séries de Playoffs. 43 exactement ! Sur ces 43 confrontations, il a guidé les siens vers la victoire à 34 reprises, ce qui est quand même assez ouf quand on y pense. Rarement, très rarement, le King a perdu les deux premiers matchs comme c’est le cas actuellement entre ses Cavaliers et les Celtics. On l’a dit juste au-dessus, c’est seulement la septième fois que ça lui arrive. Dans toute l’histoire de la postseason, il y a eu pile-poil 300 séries au meilleur des sept matchs où l’une des deux équipes a dû faire face à un déficit de 2-0. A peine 19 d’entre elles ont réussi à renverser la vapeur pour finalement remporter la bataille. Autrement dit, les chances sont minces, minimes même. Mais comme souvent avec LeBron, les choses sont un peu différentes. En effet, quand vous avez le Chosen One avec vous, il y a de quoi être moins défaitiste, même si Cleveland semble être au fond du trou en ce moment. Dans une telle situation, James possède un bilan de deux victoires pour quatre éliminations. Si vous n’êtes pas trop une brêle en maths, vous remarquerez que ça fait une chance sur trois, soit un peu plus de 33 %. C’est déjà un peu plus rassurant pour les fans des Cavs. Désormais, il est temps de regarder dans le rétroviseur afin de faire un retour sur ces six séries de Playoffs.
D’abord, les déceptions. Lors de sa première campagne de Playoffs en 2006, LeBron permet à Cleveland de dégager Washington au premier tour, avant d’affronter les Detroit Pistons en demi-finales de Conférence. A l’époque, la franchise du Michigan règne sur l’Est avec deux titres en 2004 et 2005. Malgré les efforts du King, les Cavaliers s’inclinent lors des deux premiers matchs au Palace d’Auburn Hills. Ils arrivent ensuite à réagir et gagnent les trois suivants, mais sont incapables de conclure. 4-3 Pistons. L’année suivante, le jeune prodige emmène tout l’Ohio en Finales NBA. Face à lui, les San Antonio Spurs. Et là, il n’y a rien à redire. James vit un cauchemar. Les Texans sont trop forts pour un seul homme, et ça se termine en coup de balai. En 2008, les Cavs veulent défendre leur nouveau statut de champions à l’Est, mais tombent sur les Celtics du Big Three Paul Pierce – Kevin Garnett – Ray Allen. Durant les deux premières rencontres, LeBron galère face à la défense de Boston et Cleveland est trop court. Les Cavs parviennent cependant à remonter et protéger leur parquet. Cela donne donc un Game 7 du côté de Beantown, théâtre d’un duel monstrueux entre le King et The Truth, finalement remporté par La Vérité. Enfin, on fait un bond jusqu’en 2017, avec les Finales de l’an dernier entre les Warriors et les Cavaliers. Face à la dream team californienne guidée par Kevin Durant, Stephen Curry et Cie, James et ses lieutenants n’arrivent pas à rivaliser. Deux défaites du côté d’Oakland, une troisième lors du Game 3 à la Quicken Loans Arena, bref, c’est râpé. Golden State l’emporte 4-1.
Maintenant, place aux exploits. Et quels exploits ! En 2007, juste avant la leçon reçue de la part des Spurs, LeBron James a écrit l’une des plus belles pages de sa carrière. Petite piqûre de rappel pour ceux qui auraient Alzheimer. Opposés une nouvelle fois aux Pistons lors des Finales de la Conférence Est, les Cavaliers laissent filer les deux premiers matchs à Detroit, en s’inclinant de trois points à chaque fois. Le numéro 23 est en difficulté face à la redoutable défense des mecs de Motown. Mais de retour à la maison, le King retrouve son basket et porte son équipe vers deux succès. C’est l’heure du Game 5, celui qui va faire passer LeBron dans une nouvelle dimension. 48 points, dont 29 des 30 derniers de son équipe, le tout avec un game-winner en prime ! Ça fait 3-2 pour Cleveland, qui remporte la série lors du match suivant grâce notamment à l’explosion du rookie Daniel “Boobie” Gibson. Et puis, il y a évidemment les Finales NBA 2016 contre la meilleure équipe de l’histoire en saison régulière. Dépassés par les Warriors version 73-9, les Cavs se retrouvent menés 2-0 puis 3-1. La suite est légendaire. Draymond Green est suspendu pour le Game 5, James (41 points lors des deux prochaines rencontres) et Kyrie Irving prennent feu et permettent à la franchise de l’Ohio d’arracher une manche décisive à l’Oracle Arena. Le septième et dernier acte est serré de bout en bout, mais Cleveland fait la diff’ dans le money-time avec un contre mythique de LeBron et un tir du parking d’Uncle Drew sur la tronche du double MVP Stephen Curry. 93-89, triple-double et troisième bagouze pour le Chosen One. Les Cavaliers sont champions et deviennent la première équipe à remonter un déficit de 3-1 durant les Finales. Lé-gen-daire on vous dit !
LeBron James peut-il faire pareil aujourd’hui face à une franchise qui n’a jamais laissé filer ce genre d’opportunité dans sa longue histoire ? Début de réponse cette nuit à la Quicken Loans Arena, avec le troisième round entre les Cavaliers et les Celtics.