Anthony Bennett aurait pu tomber hors des Lottery picks en 2013 : c’était sans compter sur les Cavaliers

Le 19 mai 2018 à 23:56 par Mathieu Leprince

Anthony Bennett
Source image : YouTube

Le 27 juin 2013, au Barclays Center de Brooklyn, les Cavaliers choisissent Anthony Bennett comme premier choix de la Draft. Une décision qu’Adrian Wojnarowski, le maître des coulisses NBA chez ESPN, n’avait pas du tout vu venir. Pour lui, le Canadien aurait pu chuter très loin dans le classement.

Déterminer son choix de Draft est toujours un exercice compliqué et l’information le concernant ne sort généralement que dans les ultimes secondes de la soirée. Si avoir le first pick offre l’éventail de choix le plus large, cela ne garantit pas toujours de miser sur le bon cheval. En effet, certains premiers choix peuvent marquer l’histoire d’une franchise à tout jamais comme Tim Duncan, Magic Johnson ou encore LeBron James, mais d’autres sont parfois des échecs retentissants. Sam Bowie, Greg Oden, Michael Olowokandi ou plus récemment Anthony Bennett sont de ceux-là. Concernant ce dernier, la faute semble imputable au front office des Cleveland Cavaliers. En effet l’intérieur qui évolue désormais en G League n’aurait jamais dû se retrouver aussi haut. Une histoire que raconte Adrian Wojnaroswski. Lui qui avait fait le tour de la plupart des équipes, ne voyait pas Anthony Bennett avant la moitié du premier tour, après le Top 16 marquant la fin des Lottery picks.

“En regardant en arrière, c’était une drôle de soirée de Draft. Si vous regardez mon compte Twitter à l’époque, je suis presque sûr qu’il y a un tweet de moi aux alentours de 19 heures qui dit ‘Hey, Anthony Bennett a de fortes chances de chuter au classement ce soir.’ Et j’avais raison, sauf que j’ai commencé à me renseigner auprès des équipes possédant le deux ou troisième choix. Je suis allé aussi loin que le pick 14 ou 15 et les franchises me disaient “Il n’est pas pas vraiment dans nos choix, nous ne le prenons pas. S’il est toujours disponible, je préfère d’autres joueurs par rapport à lui”. J’ai passé l’après-midi à parler à la majeure partie, si ce n’est aux 15 équipes possédant des Lottery picks, mais j’avais l’intime conviction qu’ils ne le prendraient pas. Et je ne croyais pas que Cleveland allait le prendre en premier. Ils en parlaient et je continuais à croire que c’était un écran de fumée. J’ai continué à croire qu’ils ne le pensaient pas vraiment. J’avais raison sur le fait qu’il allait chuter, excepté le fait qu’il s’est fait choisir en premier. C’est ça le truc. S’il n’avait pas été pris en un cette année-là, il n’allait pas juste tomber en 2, 3 ou 4. Il allait sûrement, et j’en suis convaincu, […] chuter hors de la Lottery.”

Le Woj peut se tromper, car au final le premier nom que David Stern a appelé sur l’estrade était bien celui de Anthony Bennett. Les semaines qui séparent la Lottery de la grande cérémonie de l’appel de joueurs sont souvent un jeu de poker menteur entre les différents front offices. Les équipes se cachent et envoient de fausses informations pour brouiller les pistes. D’habitude, le célèbre journaliste d’ESPN qui travaillait encore pour Yahoo Sports à ce moment-là, arrive tout de même à avoir l’information avant tout le monde, mais là il avait tout faux comme en atteste son tweet de l’époque.

The Cavaliers are choosing between Nerlens Noel and Alex Len at No. 1. If they pick Len, Noel could drop to Suns at No. 5.

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) June 27, 2013

Nerlens Noel et Alex Len, deux choix qui n’auraient pas non plus changé le visage de la franchise de l’Ohio mais qui attestent que le Woj n’avait pas vu venir le choix des Cavaliers. Il faut avouer tout de même que la cuvée de 2013 n’était pas la meilleure de ces dernières années. Avec des joueurs comme Ben McLemore, Trey Burke, C.J. McCollum, Micheal Carter-Williams, Kelly Olynyk ou encore Steven Adams, pas facile de trouver un joueur potentiellement franchise player. Les seuls qui désormais impactent le destin d’une franchise sont Giannis Antetokounmpo, Rudy Gobert et Victor Oladipo mais ces derniers n’étaient pas attendus à l’époque dans des spots aussi hauts placés.

Woj Bomb : Adrian Wojnaroswki peut se tromper. On peut s’amuser à railler Anthony Bennett, mais force est de constater qu’avec l’histoire que conte le journaliste, seuls les Cavaliers avaient vu un fort potentiel dans l’ailier-fort canadien. La Draft n’est pas toujours simple, on espère que les Suns ont retenu le message.

Source texte : NBC Sports, ESPN


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