Clint Capela, le facteur X de ces Playoffs pour les Rockets : après KAT et Gobert, place aux Warriors
Le 14 mai 2018 à 20:59 par Mathieu Leprince
Il avait déjà muselé le KAT au premier tour des Playoffs, Clint Capela a réussi un second tour tout aussi fabuleux face à Rudy Gobert. Que ce soit en attaque ou en défense, le Suisse ravi son coach et c’est de bon augure pour cet été. Contrat max en vue.
Il n’est pas celui dont on parle le plus chez les Rockets, Chris Paul et James Harden monopolisants l’attention, mais le rôle du pivot suisse dans l’effectif est essentiel. Sa mobilité en défense, son activité au rebond offensif et ses pick-and-rolls avec le barbu en font l’un des tout meilleurs intérieurs de la Ligue. En progression constante depuis son arrivée en 2014, l’ancien de Chalon-sur-Saône a pris une autre dimension en Playoffs cette année, ses coéquipiers et son coach le savent. Dans un premier tour qui l’opposait à Karl-Anthony Towns, l’intérieur des Fusées a tout simplement été monstrueux des deux côtés du terrains, laissant des miettes à son adversaire sur la série. Une domination que le natif de Genève a décidé de poursuivre face à une vieille connaissance du championnat de France : Rudy Gobert. Dans la série qui l’opposait à Utah, son activité autour des PNR avec James Harden a été essentielle pour désamorcer le coffre-fort qu’est la défense du Jazz. Amenant Rudy loin de sa zone de confort défensive, Clint Capela a libéré des espaces tout en en profitant également. Avec 13 points et 10,2 rebonds sur la série, l’ancien Chalonnais a été moins performant statistiquement en attaque mais c’est son impact défensif qui est ressorti. L’accès au cercle des Rockets a été verrouillé par Capela et ses 3,6 contres de moyenne dont onze sur les deux derniers matchs. De quoi continuer d’impressionner son leader et son coach dans des propos relevés par le Houston Chronicles :
“Tu as des gars qui sont juste content d’être en NBA, et tu en as d’autres qui veulent laisser un héritage ici. Clint est l’un de cela.” James Harden.
“Ce qu’il fait est incroyable. Mais il sera toujours négligé – ils diront que c’est une role player. Tout le monde est un role player – même si vous êtes une star, vous êtes role player. C’est une star et il joue un rôle. Maintenant, nous n’allons pas aller le voir et lui dire : “tu vas mener l’attaque”. Mais ce qu’il fait est aussi bien voir meilleur que n’importe qui, ça ne fait aucun doute.” Mike D’Antoni
Des paroles qui démontrent l’importance de Clint Capela dans le jeu de Houston et surtout la dimension qu’il a pris en seulement deux années sous les ordres de son nouveau coach. Car c’est bien l’arrivée de l’ancien tacticien des Suns de Nash et Stoudemire qui a fait passer un cap au grand Suisse. Sa mobilité et son explosivité s’expriment à merveille dans le système de jeu prôné par Mike et cela se voit sur le terrain et dans les statistiques. Avec 13,9 points à 65,2% au tir, 10,8 rebonds et près de deux contres, le pivot de vingt trois bougies est un maillon essentiel de la machine qui a dominé la Ligue en régulière. Facteur X de la saison et du début de postseason pour la bande du barbu, Clint pourrait avoir une activité encore plus indispensable face aux champions en titre en finale de Conférence. En effet, le poste cinq de Golden State étant assez dépeuplé sans faire offense à Javale McGee, l’apport des deux côtés du terrain de Capela devra permettre à Houston de faire des différences. Après KAT croqué, un Gobert dévoré, le pivot des Rockets a une faim de Warriors et ça fait longtemps qu’il l’annonce.
Après deux saisons régulières fabuleuses sous Mike D’Antoni, Clint Capela fait ses preuves en Playoffs. En attaque comme en défense, le pivot suisse est essentiel en Playoffs pour son équipe et cela ravi son coach et son leader. Des performances de haut niveau contre les meilleurs à son poste qui sont de bon augure quand on sait que le gamin de vingt trois bougies pourrait signer une extension de contrat cet été.
Source texte : Houston Chronicles