L’Avis du Psy – S05 Épisode 13 : c’est officiel, le cabinet a désormais une succursale au Canada

Le 11 mai 2018 à 12:34 par Giovanni Marriette

Raptors - Avis du Psy
Source image : reddit.com

Saison 5 de l’Avis du Psy. Déjà… Comme le temps passe vite pour un Psy ayant à l’époque fait ses classes en découvrant des énergumènes comme Lance Stephenson ou J.R. Smith, un petit gars ayant eu l’idée d’ouvrir un cabinet un soir de juin 2013 après une action qu’il estima alors être un marcher non-sifflé de Ray Allen. Cinq ans et plus de 120 consultations plus tard, le Psy a donc rouvert sa porte pour une nouvelle session de huit mois, lors de laquelle il a reçu chaque vendredi les âmes les plus en peine de la Ligue. Blessés de longue date, cerveaux dysfonctionnels, motivations à retravailler, tout y est passé cette saison et c’est avec un grand honneur que le Psy vous invite dès à présent dans le cabinet le plus… bizarre de la profession pour une consultation spéciale demi-finales de conférences. Allez, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Ricky Rubiocoiffeur
Deux prescriptions du toubib pour la visite de Ricky au cabinet. Tout d’abord un câlin obligatoire au meneur du Jazz pour le consoler de cette bien triste absence face aux Rockets, lui qui avait mis le Thunder dans sa poche de voleur au premier tour et qui aurait pu participer à faire de la demi-finale de sa franchise une opposition un peu plus équilibrée. C’est pas John Stockton le Ricky hein, mais Raul Neto en back-up non merci. Un peu de réconfort donc pour le patient Ricky, mais également l’ordre sans sommation de faire quelque chose pour son style. Parce que quand on marche à ce point sur une série de Playoffs et qu’on sort le MVP en titre, on ne peut pas se permettre d’avoir la tronche d’un habitant de Notre-Dame des Landes. Les cheveux sont sales et beaucoup trop longs, y’a des morceaux de pain de campagne planqués dans la barbe, faut arrêter tout de suite les conneries.

Anthony DavisFiat Bravo
Quel peut bien être le rapport entre la voiture ci-contre et l’intérieur des Pelicans ? Eh bien c’est une Fiat Bravo et il est grand temps de féliciter Anthony Davis. Merci Roland Magdane pour cette blague et applaudissons immédiatement le patient AD pour l’ensemble de son œuvre cette saison. Une demi-finale de conférence, record battu, et une domination une nouvelle fois cannibale, avec ou sans Cousins dans les pattes. Il fallait donc faire le point sur l’avenir, en mentionnant bien à Antonne que s’il a réussi à atteindre un tel niveau avec un supporting cast que l’on qualifiera de limite, il se devait d’imaginer ce que cela pourrait donner dans une franchise saine et bien coachée, entouré de joueurs pour qui les Finales NBA sont un objectif et pas une raison de s’abonner au League Pass. Mais pour l’instant c’est l’heure de profiter et de se reposer un peu, parce que ça doit être éreintant d’en coller 35 tous les soirs aux meilleurs défenseurs du pays.

Kevin LoveChris Bosh


Il avait consulté le Psy en début de Playoffs suite à des performances dignes de Reggie Evans, mais c’est bel et bien pour d’autres raisons que l’Amour est passé au cabinet ce matin. Car un sweep et quelques gros games plus tard, Keke est censé avoir fermé quelques bouches, même s’il continue d’être en première ligne au moindre sauciflard balancé. Alors le Psy a préféré le prévenir : c’est le bail quand on joue avec LeBron. Le patient Love le sait, et il a même évoqué le cas Chris Bosh qui fut en son temps raillé à la moindre contre-performance. Pour lui c’est la même, les gens ne réalisent pas le taf qu’il accomplit, lui tombent dessus à la moindre occasion… mais Keke n’en a rien à foutre. Bonne attitude mamène, dis-toi que la plupart des juges dans le basket sont des gras du bide tout justes bons à balancer l’une de leurs cachuètes sur la télé, et j’en fais partie. Alors joue ton jeu garçon, sans t’occuper des potins, et les Cavs arriveront peut-être à prendre un match aux Warriors en juin.

Joel Embiidtrust the process
Il fallait obligatoirement faire venir le Camerounais au cabinet après cette cruelle élimination face aux Celtics. Tout d’abord pour lui (re)témoigner tout son amour car le Psy est l’un des premiers à être monté dans le bateau Jojo, mais aussi pour recadrer un peu – c’est son boulot – un gamin qui a déçu sur ces quinze derniers jours. Courant dans le piège du trashtalking tendu par les fourbes celtes, pas assez constant en attaque et beaucoup trop distrait en défense, Joel c’est ce petit génie qui pense qu’il n’a plus besoin de réviser pour passer son Bac. Sauf que quand tu sautes des classes en maternelle, il arrive toujours un moment où il faudra forcément se mettre au boulot. Ce temps est arrivé et le Process doit le comprendre s’il veut continuer son irrésistible et rapide ascension vers les sommets. L’ensemble reste positif mais il ne faudra pas se reposer sur ses lauriers, parce que la NBA toute entière a placardé une affiche wanted dans son vestiaire. Allez, Springbreak et au boulot.

Steve Kerrj'ai peur
On y est, Steve Kerr et les Warriors s’apprêtent à jouer leur quatrième finale de Conférence consécutive. Sauf que cette année, les champions en titre n’en seront pas les évidents favoris, du moins si l’on se réfère au bilan des Rockets. Une position nouvelle pour Stevie, qui a donc tenu à rencontrer le Psy afin d’aborder cette série de la meilleure des manières. Comment motiver ses troupes, comment contrecarrer la force de frappe du seul backcourt de NBA capable de concurrencer le sien, qui envoyer au casse-pipe poste 5, Andre Iguodala doit-il jouer poste 1, 2, 3, 4 ou 5, des dizaines de question qui taraudent le coach des Dubs et qui seront la colonne vertébrale d’une série qui s’annonce dantesque. le petit sourire en coin durant la séance est néanmoins signe d’une grande confiance, mais attention aux mauvaises surprises à partir de lundi soir. Parce que si les Warriors venaient à succomber sous les coups de boutoirs de la Barbe, la prochaine consultation sera beaucoup moins agréable pour lui. On prévient juste.

Robert CovingtonAnthony Bennett
Au milieu des baby-stars de Philly et Boston, le patient Robert devait être celui par qui la différence se fait. Celui qui a tout connu en Pennsylvanie réalisait jusque-là une saison magnifique, parfois cité comme un potentiel concurrent dans la course au DPOY mais également auteur de quelques grosses saillies offensives dans la très belle saison de sa franchise. Oui mais voilà, face à Boston Bobby s’est transformé en Bébert à tel point qu’on aurait dit DeRozan face aux Cavs ou Pat Ewing et Charles Barkley lors du Suns-Knicks de Space Jam. Horrible en attaque, complètement paumé en défense et c’est plus inquiétant, le 3 and D n’est jamais rentré dans sa série et devra retourner très vite sur Moron Mountain pour récupérer le ballon dans lequel est planqué son talent. Il n’a pas pu devenir une chèvre du jour au lendemain, y’a forcément une explication.

LeBron Jameslebron james


Passage obligatoire d’entre deux tours pour Sieur LeBron, c’est contractuel. Toute une armée de kinés, diététiciens ou encore d’ostéopathes ont une fois de plus été conviés afin de retaper celui qui continue à 34 ans de passer des tours de Playoffs tout seul à base de 35/10/10 de moyenne. Car il n’a besoin de personne, pas même d’une Harley Davidson, pour punir toute équipe se présentant sur sa route une fois le mois de mai débuté. Une sorte de LeBron  nouveau, qui ressort chaque année comme un Beaujolais, sauf que le LeBron lui est délicieux et n’a rien d’une infâme piquette de bistrots. Fan de suspense et des longues séries, le Psy a conclu la séance en demandant à son royal patient s’il était possible de laisser quelques matchs aux Celtics afin de profiter un peu de ces Finales de Conférence. La réponse du King ? On vous laisse la découvrir dimanche soir à 21h30.

Chris Paul et James Harden
Gasquet
Ils sont là nos deux losers magnifiques, prêts à découper au plus vite cette étiquette qui leur colle à la peau depuis le début de leur carrière. D’un côté un mec qui rejoint enfin les Finales de Conf et qui tentera de faire durer le plaisir un tour de plus, de l’autre un futur MVP de retour à ce niveau pour se coltiner – une fois de plus – ses bourreaux californiens. Envoyez le coach mental, Pascal le Grand Frère, Super Nanny et qui vous voulez, mais ces deux-là doivent à tout prix step-up et non pas se transformer en des Bisounours trop tendres pour les jeux d’adultes. Pour le patient Paul on ne s’en fait pas trop car ce sont plutôt les blessures et les coéquipiers qui l’en ont jusque-là empêché, mais pour le patient le plus barbu du cabinet c’est un vrai problème qui, on l’espère pour lui, ne sera pas l’histoire de sa vie. Conditionnés par le Psy pouyr être enfin des winners, on verra si le problème est définitivement derrière eux oubien si tout ça est un peu plus profond. L’heure sera alors au bilan et à un peu de moqueries, comme chaque année à la même période…

Dwane Casey
LeBron James
On termine avec deux dinosaures exterminés, et en premier lieu le patient Casey. Tout fraîchement désigné meilleur coach de la Ligue par les joueurs, ce n’est pas que Dwane ne le mérite pas mais disons… que le pauvre a perdu un peu de crédit durant les quinze derniers jours. Fessé par les Cavs, puis refessé, puis superfessé et hyperfessé, on comprend tout de suite mieux pourquoi le patient n’a pu s’asseoir et a été reçu debout durant plus d’une heure. Outcoaché par Tyronn Lue c’est donc possible, si l’on imagine que Lue a donné au moins une seule consigne durant la série. Aucune adaptation au mutant d’en face, pas de choc psychologique offert à ses joueurs, bref une dizaine de jours cauchemardesque à la quelle on préférerait presque une vieille gastro ou même perdre une tante lointaine. Le pompon dans tout ça ? Il se pourrait bien que cette nouvelle déconvenue soit la dernière de Casey avec les Raptors, parce qu’à un moment donné… le complexe d’infériorité commence à être très dérangeant. Allez, repos et on se retrouve au Pôle Emploi.

DeMar DeRozanacné
Qui d’autre. Qui d’autre pour atterrir à la première place de ce très peu glorieux classement… Dix point de moins en moyenne et on ne rentrera pas ici dans d’autres détails statistiques, si ce n’est pour dire que le patient le plus boutonneux de l’histoire du cabinet vient d’inventer un trophée d’anti MIP. Complètement hors du coup, le patient DMDR a non seulement bafouillé son basket mais il a également pensé à s’énerver et à se faire exclure, histoire de passer pour un VRAI bolosse aux yeux du public. Bien dommage après une telle saison collective et individuelle, mais cette sortie est aussi honteuse que significative. Significative d’un homme qui a trouvé son maître, et d’une Conférence que DeMar ne gagnera sans doute jamais tant que son père sera en face. Car c’est bien à la punition d’un père à son fils que nous avons assisté durant quatre matchs, et le seul classement dominé par le patient MDR est celui des fesses rouges, celui-là même où son coach prend la seconde place. Allez, on laisse passer quelques semaines pour que ça cicatrise et on commencera à réfléchir à un traitement à long-terme, tout simplement parce ce genre de maladie ne se guérit pas.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous dans quelques semaines pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là… on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.


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