C’est la fin du règne de Stan Van Gundy aux Pistons : la moustache, ça ne plait pas à tout le monde…

Le 08 mai 2018 à 14:21 par Hugo Leroi

Stan Van Gundy - Reggie Jackson
Source Image : Youtube

On dit que la nuit porte conseil, mais ce coup-ci elle nous a plutôt apporté une information très surprenante. Tom Gores, le propriétaire des Detroit Pistons, a décidé de se séparer de Stan Van Gundy, son coach depuis quatre ans qui avait aussi une casquette de président des opérations basket. 

Cette saison était finalement celle de trop. Ne pas voir les Playoffs pour la deuxième saison consécutive n’était pas dans les plans du proprio des Pistons, et il a décidé qu’il était temps d’apporter du changement à son organigramme. C’est ainsi qu’il a jeté la première pierre hier, en obtenant le départ de Stan Van Gundy, d’un commun accord. Information pour le moins inattendue, les deux parties discutant encore récemment d’une simple réduction des responsabilités du moustachu, en le faisant se focaliser uniquement sur le coaching et en le soulageant de son travail dans le front office. SVG avait semble-t-il donné son accord pour cette offre, mais c’est finalement un départ pur et simple du tacticien de Motor City qui sera retenu. C’est en tout cas le proprio de la franchise du Michigan, Tom Gores, désireux de tourner la page, qui annonce la nouvelle auprès d’ESPN :

“Nous avons décidé que ce changement était nécessaire pour mener notre organisation au niveau supérieur. C’était une décision très difficile, que nous n’avons pas prise à la légère. Je suis extrêmement reconnaissant de ce que Stan a fait pour les Pistons et pour la ville de Detroit. Il a ranimé la culture de notre équipe, réinstallé une attitude de la gagne et une éthique de travail, et nous a amené en Playoffs il y à deux ans. Il a tout donné depuis son arrivée pour avoir un impact positif sur cette franchise et la communauté.”

Des paroles convenues, mais néanmoins vraies. L’ancien coach du Magic a dû batailler dès son arrivée pour rendre aux Pistons leurs lettres de noblesse. Quand il est arrivé en ville, Detroit n’avait plus vu les Playoffs depuis 2009 et un sweep des Cavaliers au premier tour. C’était encore l’ère des Chauncey Billups, Richard Hamilton, Tayshaun Prince ou Rasheed Wallace, c’est dire. Ce qui a suivit fut une période de disette, indigne de l’histoire de cette franchise. Sur le banc se succédèrent John Kuester, Lawrence Frank, Maurice Cheeks, sous le management de l’executive Joe Dumars, ex-arrière des Bad Boys doubles champions en 1989 et 1990. Mais elle est loin l’époque des Finales gagnées contre Los Angeles, même si Gentleman Joe est aux commandes. Detroit enchaîne les saisons médiocres entre 2008 et 2014, et est aussi près de revenir en Playoffs que de voir Jason Maxiell rentrer un Dream Shake. Il était temps d’agir : Joe Dumars se casse, Mo Cheeks aussi, place au renouveau. Jeff Bower devient executive, et fait venir Stan Van Gundy au poste de head coach. Le moustachu verra ses fonctions revues à la hausse en devenant également président des opérations basket un peu plus tard. Ramener les Playoffs au Palace d’Auburn Hills : telle était la mission de Mario. Il y parviendra en deux ans, en accrochant le huitième seed dans la Conférence Est en 2016. Élimination au premier tour par les Cavs de LeBron James (encore…) mais du mieux coté Michigan, et un roster plus abouti : Andre Drummond en franchise player, Kentavious Caldwell-Pope, Reggie Jackson, Tobias Harris… Ça a de la gueule. Mais ces gars là n’arriveront jamais à passer le cap des Playoffs plus d’une fois, en quatre ans de présence de Stanou dans les locaux. Dixièmes en 2017, neuvièmes cette année… Ils se battent, mais sont trop courts à chaque fois. Le all-in du trade de Blake Griffin n’y aura rien fait : pas de réel fond de jeu, un backcourt trop juste et une complémentarité dans la peinture qui reste à construire dans une équipe dont l’âme fut déconstituée en février.

La coupe était pleine pour Gores, qui a décidé qu’il devait installer un nouveau moteur à sa Cadillac. Il va falloir rapidement s’atteler à engager une nouvelle tête pensante dans le Michigan, et ce ne sont pas les coachs sur le marché qui manquent : Mark Jackson, Monty Williams, Jerry Stackhouse (qui connait la maison)… Ça discute également avec Brent Barry. Ce qui est sur, c’est qu’il faut un mec sur le banc pour que l’équipe tourne, et un bon si possible.

Source texte : ESPN


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