Steve Kerr est le plus grand fan de Draymond Green : “Nous n’aurions pas gagné un seul titre sans lui”

Bouclant actuellement sa sixième saison NBA, Draymond Green est un maillon essentiel de la machine infernale que sont les champions en titre. En route pour tenter de réussir le back-to-back avec les Warriors, l’ailier-fort au caractère bien trempé est en grande forme dans ces Playoffs. Steve Kerr le sait, le 35ème choix de la Draft 2012 lui est indispensable et il ne voudrait pas l’avoir en face de lui.

Raymond Vert, c’est ce joueur à la fois utile et insupportable, capable de faire admirer sa vision du jeu ou son explosivité défensive et de se faire détester par toute la planète basket sur un geste quelques secondes plus tard. Bref un joueur qu’on aime ou qu’on déteste mais qui ne laisse personne indifférent. Alors quand il voit arriver devant lui le meilleur intérieur de la Ligue en la personne d’Anthony Davis dans cette série du deuxième tour des Playoffs, le bonhomme se frotte les mains, remonte ses manches et ça donne 18 points, 12 rebonds et 11,5 passes de moyenne à environ 60% au tir tout en contenant du mieux possible le Brow. Green est un compétiteur né, un mec qui ne vit que dans l’adversité, un joueur qui les pose ou qui les casse, peu importe, son but est d’avoir un impact sur la partie. Force est de constater que natif du Michigan y arrive plutôt bien et que le chemin de Stephen Curry et Klay Thompson vers leurs deux titres de 2015 et 2017 n’aurait pas été aussi facile. Tout cela, Steve Kerr en a bien conscience, et il l’exprime sur NBC Sport Bay Area :

“Soyons honnêtes, si Draymond jouait pour une autre équipe, personne ne l’aimerait à l’Oracle. Personne dans notre équipe ne l’aimerait. C’est le joueur irritant par excellence. C’est le joueur antagoniste ultime. […] Et quand il est dans ton équipe, oh que tu l’aimes. C’est un grand compétiteur et il dégage une telle énergie et un tel désir de compétition. C’est ce qu’il apporte à son équipe. Nous n’aurions pas gagné un seul titre sans lui je le sais. C’est un élément extrêmement important pour nous à chaque nouvelle série en raison de sa polyvalence. […] Car il fait partie des ces joueurs qui, quoi qu’il arrive, pourra nous apporter quelque chose. J’aime ça et nous avons besoin de lui.”

De bien belles paroles, une déclaration d’amour presque, de la part du coach des Warriors envers son intérieur. Dray c’est du leadership défensif, une vision de jeu, du scoring et une polyvalence folle, tant d’atouts dans les mains de coach Kerr qui permettent aux gars de la baie d’Oakland d’entrevoir le doublé cette année. Ce genre de joueur comme Dennis Rodman, Isiah Thomas ou encore Bill Lambeer et tant d’autres que l’on ne peut pas apprécier humainement quand on est dans le camp d’en face mais dont on ne peut qu’admirer le talent sur un parquet (ou sur un ring pour certains). Ce n’est pas un franchise player, il le sait et il ne cherche pas à l’être, mais c’est le rouage qui permet à une équipe de passer de candidate au titre, à favorite chaque année. Un joueur qui aime être détesté et qui se sert de ça pour réveiller son équipe et l’amener à gagner des titres. Un second tour de draft qui, en six saisons, a déjà remporté deux titres de champions, est trois fois All-Star et possède un trophée de meilleur défenseur de l’année. Un joueur all-around que l’ancien coéquipiers de Michael Jordan à Chicago est très content d’avoir tout les jours sur sa feuille de match.

Draymond Green, déjà performant sur le terrain pendant ces Playoffs, reçoit les louanges de son coach. Son rôle de leader défensif, energizer et son QI basket sont appréciés par le coach et dieu sait que ce dernier sait combien il aimerait ne pas avoir ce genre de caractère contre lui. En même temps un joueur fantasque, insupportable par moment et à la fois basketteur exceptionnel, Steve a déjà donné avec ses trois saisons passés au côté de Dennis Rodman sous le maillot des Bulls.

Source texte : NBC Sport Bay Area