Jayson Tatum domine Ben Simmons dans la match-up des rookies : il ne fait pas de bruit, mais il assure face à Philly
Le 04 mai 2018 à 12:18 par Hugo Leroi
En marge de la nouvelle déconvenue des Sixers cette nuit (ou de l’énième exploit des Celtics, choisissez votre camp) qui a vu Boston effacer un retard de 22 points pour s’imposer à domicile, Jayson Tatum a pu confirmer que même s’il n’est plus dans course au Rookie of the Year, il fait tout de même bien le taff face à Ben Simmons.
Beaucoup d’histoires dans cette série : Terry Rozier qui ne cesse de progresser, Brad Stevens qui se croit à Poudlard, Joel Embiid qui essaie de maintenir le bateau à flot tant bien que mal face à Al Horford qui lui tient tête, le retour de Jaylen Brown… Mais celle qui nous passionne le plus, c’est bien la match-up entre Ben Simmons et Jayson Tatum, les deux freshmen des franchises rivales de l’Est. Le premier a survolé le premier tour face au Heat, en tournant en quasi triple-double à 18,2 points, 10,6 rebonds et 9 assists de moyenne. Le deuxième confirmait sa bonne saison contre les Bucks en sept matchs, haussant son niveau de jeu avec des stats de 15,4 points, 5 rebonds, 3 assists et 1,6 steal, plantant même 20 points dans la dernière rencontre pour mener les siens en demi-finales. Ils se sont battus durant une bonne partie de la saison pour le trophée de meilleur rookie de l’année, Bennie prenant cependant l’ascendant sur le celte au fil des matchs. Mais les distinctions ne font pas gagner des matchs de Playoffs. Nous surprenant toute la saison par sa maturité et son sens du jeu, c’est bien le produit de Duke qui nous intéresse ici, tant il semble prendre l’ascendant sur le futur Rookie de l’année dans cette série.
Les distinctions, Tatum n’a apparemment pas de temps pour en parler. Lui, c’est sur le terrain qu’il parle, et qu’il pose ses couilles. Impressionnant de sang-froid, Jayson effectue un début de série dans la continuité de son premier tour et de sa saison. On a l’impression qu’il ne fait jamais un mauvais match, qu’il sait quand ralentir ou accélérer, qu’il sait tout faire. Le mec sait shooter de partout, peut se créer l’espace de 100 manières différentes, finit au cercle quand l’envie lui prend, est capable de décaler pour un pote ouvert, tout ça en se coltinant des Ben Simmons, J.J Redick qui cavale partout ou encore Robert Covington en défense. Il ne faut pas oublier qu’il n’a que 20 ans, et qu’il vient de claquer, dans la victoire de sa team hier soir, son cinquième match de postseason à plus de 20 points, ce qui le glisse dans le cercle très fermé des joueurs actifs à avoir réalisé plus de cinq rencontres de Playoffs à au moins 20 pions dans leur saison rookie. Les autres ? Donovan Mitchell et Dwyane Wade, rien que ça. On donne beaucoup de crédit à l’arrière d’Utah, énorme depuis le début de la postseason, et à Ben Simmons, qui confirme les attentes placées en lui par le Process malgré un trou d’air au Game 2, mais nous nous devons de parler de Tatum. 28 points au Game 1 contre les Sixers, 22 points dans le Game 2 en étant meilleur marqueur du match et en participant au comeback de 22 points de son équipe et rentrant ses lancers dans le money-time. Conséquence directe : un avantage de 2 victoires à 0 pour les Celtes, qui exploitent à fond le potentiel de ce roster très jeune.
Terry Rozier, Jaylen Brown et donc… Jayson Tatum. La jeunesse ne rougit pas à Boston, et c’est bien l’ancien ailier de Duke qui en est le symbole : décomplexé, appliqué, mature… Il a toutes les cartes pour permettre aux siens de continuer à rêver d’une Finale de Conférence, et plus si affinités.