Pas de workout individuel pour Luka Doncic avant la Draft : le crack slovène est trop occupé avec le Real
Le 03 mai 2018 à 12:45 par Hugo Leroi
On vous l’avait annoncé dernièrement, Luka Doncic, le prodige slovène de 19 ans fera bien partie de la Draft NBA 2018, le 21 juin prochain. Les franchises devront néanmoins faire l’impasse sur quelconque séance de travail individuele avec lui, car il tient à finir sa saison avec le Real Madrid, engagé en Euroligue et dans les Playoffs du championnat espagnol.
On le sait, les mois de mai et de juin donnent souvent lieu à des entraînements personnalisés pour les prospects sur qui les franchises ont des vues. C’est l’occasion pour les coachs de jauger la personnalité et le potentiel du futur pick mais aussi de voir s’il peut matcher réellement avec le reste du roster. Ainsi, Markelle Fultz faisait déjà partie intégrante du Process avant même qu’Adam Silver n’annonce que les Sixers l’avaient choisi en first pick de la Draft 2017. On dit que les joueurs ne choisissent pas là où ils sont draftés mais ils peuvent quand même influencer la décision des GM durant le workout individuel réalisé pour chaque franchise. C’est pourquoi ces entraînements sont parfois importants dans le choix futur. Luka Doncic, le prodige du Real Madrid, fera cependant l’impasse sur ces workouts, bien trop occupé en Euroligue. Cela pourrait être problématique, mais Bill Duffy, son agent, ne se fais pas de soucis pour son poulain au micro de The Sporting News :
“Je ne pense pas que ce sera un problème. Le fait qu’il joue en Euroligue parle de lui même. Ce qu’il a été capable de faire, ça en dit beaucoup sur son talent et sa préparation. Il a eu une expérience très différente de celles de ses pairs. L’Euroligue est un excellent tremplin pour la NBA.”
On ne va pas contredire ce bon Billou, l’élite européenne forge souvent de grands joueurs de NBA, et leur permet d’accomplir une carrière de Hall of Famer, comme Drazen Petrovic et Manu Ginobili, ou des passages tout à fait honnêtes au sein de la NBA, comme Andres Nocioni, Luis Scola ou l’homme dont on ne doit pas prononcer le nom (un certain Rudy F.). Les championnats du Vieux Continent permettent aux cracks européens d’être efficaces très tôt, même en faisant l’impasse sur les workouts individuels. Ainsi, notre French Prince chéri Frank Ntilikina s’était consacré à la place de titulaire qu’il avait gagné avec Strasbourg, et ne s’était pas présenté aux entraînements personnalisés organisés par les franchises la saison dernière. Résultat ? Franky est tout de même sélectionné en huitième par les Knicks où il a déjà montré sa solidité défensive cette année. Jeff Hornacek le casait même dans le short de James Harden ou Kyrie Irving, conscient que le Français pouvait déjà se débrouiller. Son expérience prolongée en Europe avec la SIG l’a surement aidé à acquérir ces aptitudes, tant on sait que le basket européen est plus axé sur la défense. Pas de soucis particulier à se faire donc pour Luka, qui devrait rester dans le Top 5 de la prochaine Draft, au vu de son talent déjà énorme. C’est d’ailleurs ce que confirme un General Manager anonyme d’une équipe NBA :
“Avec les vidéos que l’on a, je sais ce qu’il vaut contre des joueurs confirmés. Tout les concurrents qui veulent mettre la main sur lui vont vouloir lui parler, mais le workout n’est pas quelque chose qui va déterminer si on va le prendre ou pas. Je ne pense pas avoir besoin d’innombrables bobines de vidéos pour le savoir.”
Pas de workout, mais pas de problème pour les franchises NBA visiblement : Luka Doncic devrait rester très haut placé dans la prochaine Draft, même s’il ne travaille avec aucune équipe avant. Conscients de son potentiel, de son talent, et de sa volonté de finir la saison avec le Real, les GM devront batailler pour espérer le récupérer.
Source texte : The Sporting News