Les Celtics prennent le Game 1 à la maison : 117-101, Horford, Rozier et Tatum en mode Fat Three
Le 01 mai 2018 à 05:15 par Giovanni Marriette
Pour beaucoup d’observateurs, la série entre les Celtics et les Sixers s’annonce comme la plus fun de ces demi-finales. No disrespect pour les futures victimes de LeBron, Ramesse ou Steph Durant, mais il faut dire que le duel entre les seeds 2 et 3 de la Conférence Est peut vite devenir un must see. Et pour la première manche cette nuit, ce sont les hommes de Brad Stevens qui ont tiré les premiers.
Boston face à Philadelphie, c’est un peu l’âme de nos grand-pères qui flotte dans nos salons. Des images de duels entre Bill Russell et Wilt Chamberlain, de barfights entre Larry Bird et Julius Erving pour savoir qui avait la plus belle détente ou la plus belle moustache, de Cedric Maxwell qui pé-ta des spectateurs dans le public… Un duel qui peut sembler anachronique mais qui demeure pourtant bien réel en 2018, opposant finalement les deux franchises pouvant regarder l’avenir avec le plus de smile.
D’un côté ? Des Sixers forts d’une série de 20 victoires sur leurs… 21 derniers matchs et le scalp du Heat au premier tour. De l’autre ? Des Celtics à peine sortis du bourbier de Milwaukee et privés ce soir de Jaylen Brown, l’absence du freak s’ajoutant à celles de Kyrie Irving, Gordon Hayward et Daniel Theis. Résultat des courses, les Sixers étaient forcément plus frais et dispos et l’ont donc emporté facilement au TD Garden. Mais en fait non. Car les C’s restent les C’s, Brad Stevens reste une génie et ce sont donc bel et bien ses joueurs qui ont mis le feu au TD Garden pour ce Game 1.
En première ligne ? Un trio de FEU composé d’un Terry Rozier au sommet de son art (six rebonds après huit minutes, 29/8/6 au final à 7/9 du parking), d’un Jayson Tatum dont le futur s’écrit d’ores et déjà avec des lettres d’or, et d’un Al Horford une fois de plus daron parmi les darons, intraitable en défense et encore plus fort en attaque. Les trois hommes auront martyrisé la défense inexistante des Sixers (83 points au total), profitant de chaque mètre laissé pour sanctionner de loin, pendant qu’Aron Baynes trollait en enchaînant les tirs à 3-points et que Marcus Smart se prenait – parfois à bon escient – pour Steph Curry. Rajoutez à cela un Marcus Morris toujours aussi utile, un Shane Larkin tout en gestion et un Semi Olejeye en mission défensive et vous obtenez un huit majeur inédit mais ultra-efficace, et finalement bien trop fort pour des Sixers pas vraiment rentrés dans leur série. Joel Embiid aura fait le taf en attaque (31 points et 12 rebonds mais une défense pour une fois suspecte), Ben Simmons aura répondu au coquin public de Boston avec une nouvelle perf solide en attaque (18/7/6 à 6/11) mais aura trop gâché (7 ballons perdus) et le supporting cast aura fait son taf mais trop timidement.
A l’arrivée un +16 presque trop gentil pour les gamins de Philly, qui devront remettre la machine défensive en route dès jeudi soir pour le Game 2. Le talent est là, l’intensité y était beaucoup moins, alors au travail messieurs, et ça tombe bien car aujourd’hui c’est le 1er mai. Pour Boston ? La série est lancée… et le sorcier Stevens a encore frappé.