Rookie de l’année : les votes de la rédaction pour le trophée

Le 29 avr. 2018 à 16:10 par Bastien Fontanieu

Ben Simmons donovan mitchell
Source image : sportingnews

Une cuvée incroyable, des phénomènes dans de nombreuses équipes, un duel all-time au finish et un vote des plus angoissants pour les NBA Awards du 25 juin prochain : c’est l’heure de donner son bulletin pour le titre de Rookie de l’année. La rédaction a voté.

Et d’ailleurs, comme d’habitude, vous connaissez le principe : le but est de partager tous ensemble nos avis, pas uniquement les catapulter pour ne rien avoir en retour. On attend donc vos propres votes, avec votre petit texte et ce qui vous rend sûr et certain de votre choix. Sans plus attendre, voici les génies du jour.

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David : Ben Simmons

J’adore ce que Donovan Mitchell fait au Jazz, c’est très très fort. Et c’est normalement largement suffisant pour être rookie de l’année. Sauf qu’en face on a un mec qui joue déjà au niveau All-Star dès sa première année sur les parquets, qui enchaîne les triples doubles et qui fait des Sixers un candidat pour régner sur la Conférence Est. Alors les esprits chagrins nous diront que c’est plus facile quand on a eu une saison blanche pour comprendre comment fonctionne la NBA. C’est possible, mais la règle reste la même : Ben Simmons est un rookie cette année, à l’instar d’un Blake Griffin qui a mis la carotte à John Wall en 2011.

Ben : Ben Simmons

Que les haters de LeBron se préparent, ils vont encore en bouffer pendant les 15 prochaines années. Annoncé comme le digne successeur du King depuis qu’il est ado, il n’a pas déçu pour ses débuts chez les pros. Meneur dans le corps d’un poste 4, il peut déjà jouer dans toutes les positions selon le bon vouloir de son coach. Véritable machine à triple-double à seulement 21 ans, il n’est pas rare que l’Australien soit le meilleur joueur présent sur le parquet. Ça manque encore d’un tir extérieur mais Rome ne s’est pas construite en un jour et James avait également des problèmes de shoot lors de ses premières années. Les arguments pour Donovan Mitchell sont tout à fait recevables mais Ben Simmons a le profil parfait pour devenir MVP dans quelques années et il a montré en fin de saison qu’il était bien le leader de cette équipe et qu’il pouvait aussi gagner sans Joel Embiid.

Alexandre : Ben Simmons

Désolé pour Donovan Mitchell qui fait une saison magnifique mais il tombe sur un OVNI, un joueur all-time, un phénomène qui semble être né d’une union cachée entre Magic Johnson et LeBron James. En plus Philly a fait un gros run en fin de saison régulière dont une bonne partie sans Joel Embiid, histoire de mettre les points sur les i et les barres aux T.

Giovanni : Ben Simmons

Qu’on soit d’accord, Donovan Mitchell aurait été ROY 19 fois sur les 20 dernières années et Jayson Tatum est déjà presque trop parfait… mais il est tout bonnement impossible de ne pas le donner au meneur des Sixers. Le type a l’air d’être dans la Ligue depuis dix ans tellement il peut dominer en marchant, il est déjà le meilleur joueur de son équipe, il explose les records de précocité en alignant limite un triple-double de moyenne à l’âge où toi tu arrivais à peine à maîtriser un lay-back. Et à l’heure de ces lignes ? Rien n’assure que le mec ne va pas carrément aller jouer… une finale NBA dès sa première année… et en tant que franchise player. C’est bon LeBron, tu peux te mettre à la NFL, la relève est déjà en place.

Hugo : Ben Simmons

Difficile de choisir au sein d’une cuvée exceptionnelle. Un Donovan Mitchell déjà franchise player, Jayson Tatum déjà mature, rappelant Grant Hill. Mais ne pas le donner à Ben Simmons reviendrait à insulter tout le talent du Californien, sa créativité, son sens du jeu, sa vitesse d’exécution, sa défense… le mec a tout le package pour devenir un très grand, et emmener le Process très loin pendant de nombreuses années. Et inutile de lâcher l’argument « Ben Simmons n’est pas rookie », il l’est. On l’a donné à Blake Griffin en 2011 après une année de blessure, on le donne à Bennie cette année, point.

Mathieu : Ben Simmons

La course à ce trophée est rude face à Donovan Mitchell, mais le meneur de 2m08 et 104kg (pardon ?!) boucle sa saison rookie sur des bases de triple double et en montrant une maîtrise du jeu digne des plus grands. Il ramène les Sixers en Playoffs et pas à n’importe quel spot, 3ème, énorme pour une équipe qui n’était que 14ème l’an passé. Allez dans le dico, il y a écrit Simmons pour définir le mot « valuable ». Cela n’enlève rien au phénomène Mitchell qui nous prouve toute l’étendue de son talent en Playoffs maintenant mais ce dernier s’inscrit plus dans un collectif bien installé du Jazz. Le podium sera sans doute complété par Tatum qui montre également en Playoffs que la draft millésimée 2017 est monstrueuse..

Emile : Donovan Mitchell

Le débat entre Donovan Mitchell et Ben Simmons est sans fin, et je comprends bien sûr tout ceux qui préfèrent l’Australien. Mais pour moi la saison de Spida est encore plus belle. Il n’y a pas eu de Process ou de hype autour de lui, et pourtant il a mené le Jazz en Playoffs. Beaucoup imaginaient Utah plonger au classement, mais le rookie a pris les choses offensives en main, rien que ça. Ils ont fini la saison régulière sur un 29-6, avec des vrais adversaires (no disrepect mais que trois adversaires playoffables sur les seize victoires des Sixers). Sans oublier qu’ils passent à un cheveu de LeBron d’être troisième à l’Ouest. C’est grâce à lui, et c’est trop fort.

Bastien : Ben Simmons

Impossible de ne pas la jouer fair-play et applaudir le taf monstrueux de Donovan Mitchell à Utah, ainsi que les débuts de Jayson Tatum à Boston et tant d’autres rookies, mais il y a Ben Simmons d’un côté et la concurrence de l’autre. Borderline All-Star dès sa première saison, meilleur joueur sur le terrain dès qu’il pose un orteil sur le parquet comme on l’a vu en toute fin de régulière, l’Australien ne réalise pas une grande saison rookie : il réalise une saison all-time de rookie. Sa sérénité, son style, ses passes, sa défense sous-estimée, son impact sur le jeu des Sixers, leur jump des bas-fonds de l’Est au podium, tout est dans le sens de Simmons. Alors oui, il a Embiid à ses côtés et ça aide, mais quand Jojo s’est blessé, qui a terminé la saison sur 16 victoires de suite et un triple-double de moyenne ? Un magnifique Rookie de l’année pour une incroyable cuvée. Le tableau parfait.