Les Pacers ont réussi : victoire à la maison, il y aura bien un Game 7 à Cleveland ce dimanche !
Le 28 avr. 2018 à 04:47 par Bastien Fontanieu
La pression était sur les épaules des Pacers, les joueurs de Nate McMillan n’ont même pas tremblé une seconde du coude. Vainqueurs du Game 6 après avoir dominé la majeure partie de la rencontre, les soldats d’Indiana vont défier le King dans son antre pour un ultime Game 7.
“On va choquer le monde“, nous répétait Victor Oladipo avant la série. Et même tout au long de la saison. Aujourd’hui ? On peut dire que l’arrière des Pacers avait annoncé la couleur. Pipo était justement dans le viseur de beaucoup de monde ce vendredi, pour des raisons aussi simples qu’anxiogènes. En effet, le All-Star d’Indiana était de retour à la maison, dos au mur, dans l’impossibilité de perdre et avec quatre récents matchs de mauvaise qualité. Certes, pour ses premiers Playoffs dans le rôle du patron l’ami Victor faisait de son mieux, mais il fallait bien plus que “mieux” pour tenir le regard avec LeBron et sa clique. Ce qu’il fallait, pour ce Game 6, c’était le match de sa vie. Une partition de leader, qui donne le ton à tout le monde, impose le respect et rappelle qui dirige les affaires dans ce coin des States. Et bien cette nuit, Oladipo a été au sommet de son art, et son équipe en a profité pleinement. Agressif sans forcer dans le premier quart-temps, absolument partout sur les lignes de passes et ajoutant le show à la finition, le numéro 4 des Pacers ne pouvait être touché sans se brûler les doigts. Chaque décision prise était la bonne, au point d’envoyer des bûches au buzzer qui tapaient la planche et donnaient trois points. C’est justement ce type de perf dont Indiana avait besoin, et ce qui a permis à tout un groupe de lancer sa méchante mécanique sur des Cavs trop déconcentrés. La répartition de l’avantage, par quart-temps : +3, +8, +15, +9. Une domination totale, sans enlever le pied de la pédale d’accélération.
Alors en face, forcément, les anciens problèmes refaisaient surface. Rien de bien neuf, nous direz-vous, le menu habituel servi au restaurant désolant de Tyronn Lue. Donc un Kevin Love mal utilisé, des shooteurs maladroits, une flemme générale au rebond et le tout pendant que LeBron était un ton en-dessous de son épique Game 5. Touché à l’arcade, le King en venait même à saigner du vrai sang, celui qu’on voit dans nos propres bras lorsqu’on se fait une écorchure. C’est dire le niveau de n’importe quoi de ce match côté Cleveland. Bien évidemment, cela a de quoi faire suer certains fans de l’Ohio, qui n’ont pas envie de prendre de risque ce dimanche. Avec LBJ dans leur camp et un public qui sera chaud-bouillant, les Cavs partiront en logique favoris et en vainqueurs attendus en demi-finale face aux Raptors. Mais en ayant laissé Indiana retrouver confiance, et surtout Victor Oladipo, c’est un finish inoubliable du Game 5 qui passe soudainement aux oubliettes, alors qu’il aurait pu être utilisé comme arme de doute dans le jeune crâne des Pacers. Tant pis, il faudra utiliser la méthode à l’ancienne : balle au numéro 23, everybody get the f*** out the way et on y va. Tyronn Lue et ses joueurs auraient certainement aimé ne pas avoir à démarrer leurs Playoffs avec une première série longue, mais il faut dire ce qui est : Indiana continue à choquer le monde de la balle orange, et Pipo tient sa parole. En attendant de voir ce qu’il nous réservera demain soir…
Triple-double pour Victor Oladipo, air guitar pour Lance Stephenson, cris de guerre pour Domantas Sabonis et gros kif pour le public du Bankers Life Field House : cela paraît insensé d’affirmer que ces fans ont peut-être vu leurs joueurs évoluer pour la dernière fois de leur saison à domicile, mais vu tout ce qu’on a affirmé sur les Pacers et qui s’est avéré être faux… YOLO.