L’exceptionnel premier tour signé Hassan Whiteside : entre flemme, faiblesse et fébrilité

Le 25 avr. 2018 à 09:45 par Bastien Fontanieu

Hassan Whiteside
Source image : YouTube

Terminée cette nuit, la série entre Heat et Sixers ne pouvait qu’être ponctuée par une dernière grande performance venant de ce bon Hassan Whiteside. L’intérieur a donc chié, littéralement, sur son équipe.

Il était au coeur de l’actualité depuis la première minute des Playoffs, il risque d’être encore pas mal mentionné sur les semaines à venir. On le savait depuis quelques temps maintenant, la situation entre Hassan et le Heat en est arrivée à un point où cela en devient embarrassant, et cela s’est justement confirmé dans la prestation de Whiteside sur ce premier tour des Playoffs. Avant cela, une première flamme avait été dressée à quelques jours du début des choses sérieuses, lorsque le géant avait été conservé sur le côté dans un match opposant Miami à Brooklyn. En sortie de défaite, et à peine de retour de blessure, Blancôté avait pété un plomb. Des propos sur lesquels était revenu l’intéressé, mais le timing était quasi-parfait pour bien appuyer le fait que quelque chose n’allait pas entre les deux camps. Confirmation malheureuse quelques jours plus tard, le Heat démarre sa série face aux Sixers et Hassan est incapable de rester sur le terrain. Puni par des adversaires adroits à distance et plus mobiles, incapable de dominer son poste alors qu’en face Joel Embiid était absent, le grand Whiteside est obligé de voir Kelly Olynyk le remplacer au niveau du temps de jeu, et c’est une équipe de Miami plus efficace qui tient tête à Philadelphie sur les deux premiers matchs de la série. C’est simple, quand Hassan est sur le parquet le Heat est en galère, et quand il n’est pas là ça joue mieux. Question de matchup, évidemment, mais question de malaise, également.

Une tendance qui s’est confirmée sur le reste de la série, le pivot n’aidant pas avec une autre pique à l’encontre d’Erik Spoelstra en plein milieu de campagne. L’entraîneur donne 26 minutes à son joueur lors du Game 4, ce dernier fait sa seule bonne partie (13 points, 13 rebonds), mais le Heat s’incline. Ce qui mène à un évident finish sous forme de punition à Philadelphie, les 10 petites minutes offertes à Whiteside se traduisant en 2 points et 3 fautes à 0/4 au tir. Ligne finale sur la série, en 5 matchs ? 5,2 points, 6 rebonds et 3 fautes de moyenne. 45% au tir, 62% aux lancers, 15 minutes de jeu par soir. Alors forcément, en sortie de défaite, tout le monde y va de sa préférence : “c’est la faute à Hassan“, ou “c’est la faute à Spoelstra“. Chacun son camp, cependant une réalité demeure. Le Heat doit faire le point avec son joueur et prendre une vraie décision. Est-ce que l’investissement à 100 millions de dollars vaut encore le coup, est-ce que le joueur peut retrouver une approche similaire à celle d’il y a un an et demi quand on en parlait en tant qu’All-Star, ou est-ce qu’il faut déjà préparer un package afin de passer à la suite ? Avec Kelly Olynyk sous contrat et un Bam Adebayo à développer, ce n’est pas comme si Miami était à poil dans la raquette. Par contre, cette situation gangreneuse ne peut durer, et Pat Riley devra trancher dans les semaines à venir.

Perdu sur ces Playoffs 2018, parfois mal utilisé mais aussi coupable d’avoir trop souvent traîné les pieds, Hassan Whiteside a touché le fond de la piscine. Reste à voir s’il souhaite remonter à la surface de lui-même avec le Heat, ou s’il se planquera dans les profondeurs en attendant d’être repêché par une autre franchise…


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