Les Bucks résistent au come-back de Boston : ça recolle à 2-2, le suspense reste total pour la suite de série
Le 23 avr. 2018 à 04:33 par Emile Gillet
Ce Game 4 entre Milwaukee et les Celtics était clé pour la suite de la série. La différence entre 3-1 pour Boston et 2-2 est énorme. Heureusement pour les Bucks, ils retournent à Boston avec la victoire en poche. 104-102, c’est serré, mais ça suffit.
Et pourtant, ce score ne reflète pas le contenu du match, genre pas du tout. A aucun moment, si ce n’est les toutes dernières minutes, le match n’a été serré. En réalité, ce sont des runs qui se sont succédés et qui ont dessiné cette rencontre. Pour commencer la partie, Milwaukee a activé le mode défense. Cette bonne surprise a totalement muselé les Celtics pendant une mi-temps. Ce qui leur faisait défaut dans les trois premières rencontres a été gommé durant les deux premiers quart-temps. Intensité défensive, agressivité sur le porteur de balle, marquage à la culotte, tout y était. Leur défense était tellement relou pour les Celtics qu’Aron Baynes s’est retrouvé à tirer du parking, un grand moment de basketball. De l’autre côté du terrain, les locomotives habituelles que sont Antetokounmpo, Middleton sont aidées par Jabari Parker, bien plus utilisé depuis ses dernières déclarations et Thon Maker qui prend la mesure de ses adversaires à l’intérieur. A la mi-temps, les Bucks menaient logiquement de 16 points (51-35).
Mais en seconde mi-temps, leurs efforts défensifs ont disparus. L’intensité folle qu’ils avaient mis a laissé des traces au retour des vestiaires. Physiquement, c’est plus compliqué, et des joueurs comme Jaylen Brown (35 points) et Jayson Tatum (21) en ont profité pour scorer. En face, ce sont des facteurs X précédemment cités qui ont aidé à maintenir le cap. Mais rapidement, les Celtics ont renversé la vapeur. En musclant sa défense pendant que celle des Bucks redevenait inexistante, Boston est parvenu à faire basculer le momentum en sa faveur. Du coup, les 20 points de retard qu’ils encaissaient à 19 minutes de la fin on été gommés dès l’entame du dernier quart-temps. Revenu à égalité à neuf minutes du buzzer final (77-77), les Celtics profitaient à fond du coup de mou physique de leurs adversaires. C’est clair, offensivement, Boston est inférieur à Milwaukee, et défensivement, ce n’était pas leur match de référence. Du coup, ils se sont appuyés sur leur fraîcheur aux rebonds, puisque les daims émoussés ne se donnaient plus trop sous l’arceau. Quand c’est en attaque ça va, mais quand c’est en défense ça pose problème. Les Celtics ont pris 16 rebonds offensifs, contre 2 pour Milwaukee. Cette paresse physique a bien failli faire perdre les Bucks, mais leur talent offensif a finalement dominé les nombreuses secondes chances de Boston. Enfin ça, c’est grâce à Malcolm Brogdon. Déjà hauteur d’un gros shoot dans le Game 1, il a planté une belle banderille à 33 secondes de la fin pour redonner l’avantage aux siens (102-100). Un avantage qui aurait pu être réduit en cendres si Marcus Morris avait mis le dernier shoot, mais c’est raté. Les Bucks peuvent souffler, ils repartent de chez eux avec le sentiment du devoir accompli, la pression est désormais sur les épaules des Celtics.
2-2, balle au centre. Le suspense de la série Celtics-Bucks est encore total, bien heureux celui qui peut annoncer qui va l’emporter. Rendez-vous dans deux jours au TD Garden pour la suite d’une série qui sent bon le Game 7.