Les Sixers n’ont pas tremblé : grosse victoire à Miami, c’est le retour officiel du Process
Le 20 avr. 2018 à 05:57 par Bastien Fontanieu
Avons-nous assisté au plus beau match de ce début de Playoffs 2018 cette nuit à Miami ? Peut-être bien. Mais malheureusement pour les fans du Heat, ce sont les Sixers qui se sont montrés plus sereins et costauds au finish : énorme victoire de Philadelphie.
On parlait depuis plusieurs semaines de gagner en expérience côté Pennsylvanie, avec une série tendue qui s’annonçait face à Erik Spoelstra et ses hommes. C’est peu dire si la rencontre de ce jeudi a boosté la barre d’XP de tous les jeunes joueurs composant le vestiaire de Brett Brown. Obligé de se débrouiller sans son pivot All-Star sur les deux premiers matchs entre Sixers et Heat, l’entraîneur de Philly se frottait les mains comme de nombreux observateurs en apprenant la bonne nouvelle de ce Game 3 : Joel Embiid de retour, après un mois d’absence, afin d’aider les siens en portant un casque mi-protecteur mi-Marvel. Sacré Process, lui qui nous avait manqué depuis quelques temps. Frustré de voir son équipe s’incliner à domicile lors du Game 2, notamment sous les exploits de Dwyane Wade, Joel ne cachait pas son énervement et mettait gentiment la pression sur son staff pour obtenir le feu vert au match suivant. Autant dire que l’essai a été concluant, la franchise de Pennsylvanie indiquant qu’Embiid serait titulaire sur ce Game 3. Une fois installé dans le rond central avec son nouvel accessoire assez terrifiant vissé sur le crâne, le Process était prêt. Et ses coéquipiers, finalement, aussi.
Car ce qui suivra sera, sans grand doute, la plus grande performance qu’on pouvait attendre de la part de cette équipe. Seulement présents ensemble pour leur troisième match de Playoffs, ces Sixers avaient l’air d’avoir vécu ce genre de situation des dizaines et des dizaines de fois. Pas de panique, pas de célébrations trop poussées, juste une confiance sereine et l’envie de se rattraper après la gamelle de l’avant-veille. Ce qui passait évidemment par une réussite insolente à distance (18/34), mais aussi un équilibre parfait du scoring entre plusieurs têtes bien connues. Sur un ping-pong assez sublime à regarder et qui durera quasiment 40 minutes, les visiteurs ne lâcheront pas la pression et parviendront à faire craquer le Heat sur un concept aussi simple que flippant pour la concurrence : une défense de fer. Jeu égal pendant trois quart-temps ? Le dernier sera celui de la torture, Philly empêchant Miami de scorer à de nombreuses reprises et punissant les hôtes à coup de flèches divines. Et le tout, encore une fois, sans sauter dans tous les sens. Juste une bande de compétiteurs concentrés, conscients de leur retard et prêts à se rattraper. Vidant l’American Airlines Arena avec leur jeu ultra-léché, les Sixers terminaient la soirée avec le regard vif mais clair. Et Embiid le confirmait par ses propos derrière : cette équipe de Philly n’est pas là pour déconner… ni passer un seul tour. Pour ce qui est du Game 3, en tout cas, le message a bien été envoyé.
Explosifs au Game 1, tendus au Game 2 puis surmotivés au Game 3, les Sixers ont réussi à reprendre l’avantage du terrain et effacer la boulette de ce début de semaine. La pression est désormais sur le Heat : Joel Embiid est de retour, ses coéquipiers sont au taquet, et le Process veut s’imposer sur deux soirs de suite en Floride. Confirmation demandée.