Les Celtics enchaînent dans le calme : 2-0 contre Milwaukee, pas de money-time légendaire pour cette fois

Le 18 avr. 2018 à 08:27 par Bastien Fontanieu

Source image : NBA League Pass

Après un Game 1 inoubliable et marqué par des tirs-brouette monstrueux, les Celtics n’ont pas eu à envoyer la moitié de leurs fans à l’hôpital en sortie de Game 2 : victoire nette et sans bavure à Boston, 2-0 dans la popoche.

Un peu de sadomasochisme ne fait jamais de mal, mais il fallait quand même rester sérieux quelques minutes. Vivre une nouvelle fin de match aussi intense et offrant autant de retournements de situation ? Pour les souvenirs, pourquoi pas, mais pour le coeur, non merci. Chez les C’s, la question n’était évidemment pas celle-là, il fallait surtout protéger le TD Garden et ne pas laisser Giannis Antetokounmpo faire sa spéciale en mode All-Star. Concentré, appliqué, déterminé, le Freak était pourtant au rendez-vous puisqu’il tabassait ses défenseurs avec des actions dont lui seul a le secret. Un eurostep de la taille d’un paquebot par-ci, un and-one venu d’ailleurs par-là, ajoutez quelques fade away au poste et vous aviez une performance typique de la part d’un des meilleurs joueurs au monde. Comment Boston pouvait répondre ? Collectivement, sereinement, et défensivement. Sous les ordres d’un Brad Stevens plus serein que jamais, les verts exécutaient leur plan de jeu et, comme par magie, le score gonflait au fil des minutes. Pas de run phénoménal, pas de claque marquante, juste une domination stratégique et collective qui permettait aux fans de profiter de la soirée devant le beau travail de groupe de leurs joueurs préférés.

Pourtant, Milwaukee trouvait ses solutions en attaque, tirant à quasiment 60% sur la soirée et comptant sur un bon duo Giannis-Middleton, comment pouvaient-ils perdre cette rencontre ? En se faisant laminer sur deux aspects majeurs, qu’on appelle la défense et le banc. D’un côté, Shabazz Muhammad et Malcolm Brogdon, en duo mais pourtant bien seuls sur leur mission. De l’autre, Marcus Morris, Greg Monroe et Shane Larkin, loin de représenter des cadors de la Ligue mais terriblement complémentaires face au bordel du Wisconsin. En aidant les titulaires à maintenir puis à augmenter l’avance au score, les remplaçants de Beantown se régalaient et pouvaient du coup se rassurer en voyant Jaylen Brown et Terry Rozier tenir tête aux stars d’en face. Une victoire bien plus proche du modèle suggéré en début de série, c’est-à-dire dans une bataille de coachs entre un apprenti et un maître Jedi, avec le contrôle total de Stevens. Maintenant vient évidemment le plus dur, c’est-à-dire tenter de l’emporter à Milwaukee et ainsi retourner à Boston pour le Game 5 avec le couteau entre les mains. Y aura-t-il un Game 5…? Certains se posent déjà la question, on préfère avancer un doux oui en comptant sur le public des Bucks pour chauffer leurs joueurs. En tout cas, les deux premiers matchs ont bien prouvé un point : ce n’est pas qu’avec un Giannis en feu et un Middleton propre que Milwaukee ira ou que ce soit. Team game versus deux têtes, c’est pour la 1.

Poussés dans leurs derniers retranchements sur le Game 1, les Celtics ont compris ce qu’il fallait faire et ont abusé des lacunes collectives et défensives des Bucks pour prendre une belle avance dans la série. Décollage imminent, direction le Wisconsin pour deux matchs ultra-intenses à venir.

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