Trop de Warriors pour les Spurs : on passe à 2-0 côté Golden State, direction San Antonio avec le balais ?

Le 17 avr. 2018 à 10:29 par Bastien Fontanieu

Warriors Spurs
Source image : @Warriors

Pourtant convaincants sur leur première mi-temps, les Spurs ont malheureusement mangé la claque de la réalité, pour une deuxième soirée consécutive : une fois lancés et concentrés, les Warriors sont too much pour eux. On passe à deux-zerre, direction San Antonio.

Le plan de jeu était respecté, et il fonctionnait sur environ 24-25 minutes. Avec une bonne intensité au rebond, des pénétrations plus vives et une défense mieux organisée, les visiteurs se permettaient de calmer la fougue de l’Oracle Arena, pressée de voir ses soldats mener deux à zéro dans la série. Entre autres, et plus qu’un simple détail quand on se souvient de son Game 1, LaMarcus Aldridge gonflait les pecs et arrêtait de se faire martyriser par JaVale McGee. Ajoutez le Manu Ginobili qu’on connaît, un gros Patty Mills et un bon Pau Gasol, et vous aviez potentiellement un upset made in Popovich, ce qui frustrait forcément Steve Kerr. Le coach des Dubs réservait cependant sa spéciale, celle qui dompte la Ligue depuis plusieurs mois et deviendra bientôt un tatouage à la mode si la formule se poursuit avec des titres : le mortel troisième quart-temps, celui qui fait basculer la rencontre. Déjà capables de grands retournements de situations cette saison comme les précédentes, les Warriors retrouvaient leur mojo et imposaient ainsi la double-peine aux Texans. Défense suffocante et attaque limpide, de quoi laisser Kevin Durant planter buckets on buckets sur des défenseurs plus petits et la paire Iguodala-Thompson étouffer les opposants. Le petit 33-22 qui va bien, et qui remet du piment sur les nachos des fans présents dans l’Oracle, histoire de rendre l’atmosphère invivable côté Spurs.

Les 6 petits points d’avance grattés à la mi-temps ? Partis en fumée, en un claquement de doigts. Et pire encore, désormais en retard les visiteurs savaient ce qui allaient leur tomber dessus. Une nouvelle rafale, mais cette fois signée à distance. Iggy qui se prend soudainement pour un Splash Bro, Klay qui confirme son excellent début de série, soudain les têtes se retournent et la dizaine d’écart est franchie. Il n’en faut pas plus pour que la machine adverse craque, et pour que le rythme devienne insupportable. Ce qui était une rencontre encore serrée devient une bonne petite leçon de sérieux, de contrôle et de gestion du tempo, avec des Dubs qui terminent la rencontre en capuche pendant que les petits trottinent sur le terrain. Si la physionomie du match n’a pas été la même que celle du Game 1, le message final reste le même : les Warriors ne sont pas là pour déconner. Pas d’erreurs sur toute une rencontre, pas de pieds qui traînent, la flemme de la fin de la régulière a gentiment laissé place aux compétiteurs féroces du printemps, prêts à prendre chaque soirée au sérieux. Et c’est probablement là que Kerr peut esquisser un début de sourire, car ses gars sont dans le ton idéal pour tenter leur back-to-back. Un très bon challenge sera le match suivant, dans la fournaise du AT&T Center. Aurons-nous droit à un peu de relâchement, ou bien une nouvelle partition dictée avec sérénité ? La réponse est clairement entre leurs mains, car on peut dire ce qu’on veut sur l’état des Spurs mais la série suit son scénario initial jusqu’ici : ce sont les Warriors qui décideront du score final de cette opposition.

Qu’Adrian Wojnarowski et sa clique débarquent avec la plus grande des breaking news concernant Kawhi Leonard. Car si l’ailier ne revient pas ou une météorite ne tombe pas sur le car des Warriors, ça sent le potentiel coup de balais à plein nez. L’écart est trop grand entre ces deux équipes, point barre.

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