Bilan de saison 2018, version Nets : on continue de construire lentement mais sûrement
Le 16 avr. 2018 à 13:34 par David Carroz
Sans rien à jouer cette saison – les Playoffs étaient clairement inaccessibles, même à l’Est et leur pick à la Draft appartient aux Cavaliers via les Celtics – les Nets ont pu se concentrer comme l’an dernier sur la mise en place des bases pour un meilleur futur, en faisant progresser les jeunes et en testant les joueurs capables de faire partie du futur de la franchise.
Ce que TrashTalk avait annoncé :
On n’attendait pas grand chose de la part des Nets cette saison, juste quelques progrès par rapport à l’exercice précédent qui devaient se matérialiser par plus de victoires. Le tout de façon discrète, puisque de toute façon on essaie de se construire avec sérieux et calme, en attendant des jours meilleurs et la possibilité de faire un bon coup à la Draft. Mais plus tard.
Ce qui s’est vraiment passé :
On avait vu un peu juste en se contentant de 25 victoires pour Brooklyn cette saison puisqu’ils en ont gratté trois de plus (28-54), mais dans l’ensemble la saison s’est déroulée comme prévue malgré la blessure rapide de Jeremy Lin ou encore les pépins physiques de D’Angelo Russell. On notera tout de même les quelques paris effectués sur le marché des transferts avec les arrivées de Nik Stauskas, Jahlil Okafor et à un degré moindre Rashad Vaughn dont on verra s’ils sont payants dans le futur. Du moins s’ils sont prolongés cet été.
L’image de la saison :
Les choses ont bien mal commencé cette saison pour les Nets avec la blessure de Jeremy Lin dès la première rencontre. Peu de temps plus tard, c’est l’autre meneur D’Angelo Russell qui a rejoint l’infirmerie. Si l’ancien des Knicks n’est pas revenu, le second pick de la Draft 2015 a pu reprendre en main le jeu du côté de Brooklyn.
On ne l’attendait pas, il a cartonné : Spencer Dinwiddie
On a hésité à mettre Rondae Hollis-Jefferson, mais si la progression de l’ailier est impressionnante, on avait tout de même dans un coin de la tête la possibilité de le voir prendre plus d’ampleur chez les Nets cette saison. Ce qui n’était pas le cas pour Spencer Dinwiddie. Il faut dire que le meneur était plus habitué à squatter les bancs de touche depuis ses débuts NBA qu’à briller sur les parquets. Mais suite aux blessures de Jeremy Lin et D’Angelo Russell, il a eu sa chance et il a su la saisir. S’il a retrouvé un rôle de doublure au retour de D-Loading, le trente-huitième pick de la Draft 2014 a réalisé la meilleure saison de sa carrière, avec par exemple 15 rencontres avec 20 pions ou plus au compteur, marque qu’il n’avait atteint qu’à une reprise lors de son année rookie. Suffisant pour que les Nets garantissent son contrat pour la saison prochaine ? Ils ont jusqu’à fin octobre pour le faire.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : Jahlil Okafor
Lorsqu’il a débarqué à Brooklyn en provenance de Philadelphie début décembre, Jahlil Okafor a annoncé la couleur : il voulait devenir le taulier des Nets et il espérait bien revivre dans sa nouvelle franchise après de longs mois frustrants en Pennsylvanie. Hors de forme, nécessitant une période d’adaptation pour s’intégrer aux rotations de Kenny Atkinson, le pivot a aussi connu quelques soucis physiques – en particulier à la cheville. Par conséquent, il n’a pas encore su se montrer indispensable à BKN et son avenir semble incertain. Qui va parier sur un pivot au jeu offensif old-school et à la défense suspecte ?
La vidéo de la saison :
Il n’a pas été le rookie le plus médiatique de la cuvée, mais on n’a pas pu résister à l’envie de revoir le meurtre de Jarrett Allen sur Lauri Markkanen. Le pivot des Nets a encore du boulot pour s’affirmer comme un starter en NBA, mais ses qualités athlétiques lui ont déjà permis de réaliser de belles choses, comme son mois de février à 12,9 points et 6,8 rebonds, conclu par cette action face aux Bulls.
Ce qui va bientôt se passer :
Pas de révolution à venir, pas de gros renfort à prévoir non plus même si les Nets vont certainement tâter le terrain lors de la free agency sur des joueurs encore jeunes (Jabari Parker, Kentavious Caldwell-Pope, Julius Randle) et qui pourraient développer leur potentiel dans le cadre du projet collectif de Kenny Atkinson. Reste à savoir si l’anonymat relatif dans lequel se trouvent les Nets – alors que Brooklyn est un marché au potentiel médiatique fort – peut être un frein à la venue d’agents-libres. On matera aussi les choix à la Draft, car même si leur TDD part à Cleveland, les Nets ont su récupérer d’autres picks via des trades, avec un premier tour issu de Toronto et trois autres prospects à prévoir au second round. C’est déjà ça.
L’avenir proche devrait encore ressembler à ce qu’on a pu voir cette année – et la précédente – à Brooklyn, à savoir du sérieux et de la patience dans la reconstruction. À moins que le fait d’avoir la main sur leur pick en 2019 ne donne envie aux Nets de se lancer dans une vaste entreprise de tanking l’an prochain.