Les Raptors assurent en fin de match contre Washington : Game 1 dans la poche, comme quoi les miracles arrivent
Le 15 avr. 2018 à 05:15 par Emile Gillet
C’est à 23h30 qu’avait lieu le deuxième match de ces Playoffs NBA cuvée 2018. Pas mal de questions se posaient autour de cette série, et le Game 1 devait donner les premières réponses. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce match nous a appris deux ou trois trucs pour la suite.
Cela faisait neuf ans que les Raptors n’avaient pas gagné le premier match d’un premier tour de Playoffs. Une série noire qui s’arrête enfin ce soir, bien que ce ne fût pas chozézé. Dès la fin du premier quart-temps, où Toronto menait de cinq points, une logique se dessinait. Les Wizards se reposent davantage sur leur backcourt (John Wall et Bradley Beal cumulant 11 points), tandis que les Raptors profitent de leur supériorité à l’intérieur. Résultat, les Dinos prennent deux fois plus de rebonds que Washington et Ibaka et Valanciunas pointent à 13 points à eux-deux. Les choix sont donc clairs et tiennent pendant une mi-temps entière : d’un côté, Wall porte la balle et (sur)utilise les pick-and-roll, et de l’autre, on fait tourner la gonfle en se battant au rebond. Ces choix-là, pas mauvais sur le papier, ont montré leur limite dans le second quart-temps : onze ballons perdus par Toronto et une infinité de forçages de John Wall. C’est pas compliqué, à chaque possession, le meneur demandait un écran et fonçait sous le panier à la LeBron. Faire du LeBron c’est bien, mais quand on est LeBron. Et quand on est John Wall, beh ça marche moins bien. L’altruisme du meneur est tout de même là, et ses dix passes à la mi-temps permettent à son équipe de mener de quatre points (59-55).
Après le retour des vestiaires, les Raptors se bougent le popotin pour reprendre l’avantage, autant dire que Dwane Casey a dû se fâcher tout rouge. Résultat ? 59 points en deux quart-temps mais surtout deux choses à retenir. La première, c’est la fluidité avec laquelle les Canadiens se sont passés la gonfle, feintant un paquet de shoot et/ou de pénétrations pour ressortir sur un copain. La seconde chose, c’est la transformation de Kyle Lowry. Le meneur, défendant systématiquement sur le meilleur joueur arrière adverse, est devenu une véritable sangsue qui ne laisse pas respirer ses adversaires. Finalement, le backcourt de la capitale n’aura tourné qu’à 14/37, ce qui montre les efforts réalisés par Kylounet. Une ultime différence est à noter : Casey n’a eu aucun mal à mettre DeRozan sur le banc quand son franchise player en chiait, décalant tout son cinq pour mettre Nogueira dans le money time (et oui, cette phrase est bien réelle). De son côté, Scott Brooks n’a pas touché à son équipe. Du coup, Wall a croqué, Wall a choké, et les Wizards ont perdé. 114-106, un résultat mérité pour la prise en main des Raptors, facilitée par la non-réaction de Washington, pourtant de plus en plus en difficulté au fur et à mesure du match…
Le résultat final de ce Game 1, bien qu’historique, est plus anecdotique qu’autre chose, puisque c’est son contenu qui est intéressant. Dwane Casey n’a eu aucun mal à se passer de DeMar DeRozan, tout en responsabilisant Kyle Lowry en défense. Ce dernier a éteint les arrières adverses, qui n’ont fait que noircir la feuille sans réelle réaction de leur coach. Hey Scott Brooks, c’est pas comme ça que vous allez faire un upset !