Pour James Harden, les Rockets n’ont encore rien fait : cette année, c’est le titre ou rien à Houston

Le 11 avr. 2018 à 16:07 par Emile Gillet

podcast - Chris Paul james harden rockets
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Grâce à l’arrivée de Chris Paul l’été dernier, les Rockets ont franchi un palier cette saison. Sous la houlette de Mike D’Antoni et avec la patte gauche de James Harden, Houston a sécurisé la première place de la Ligue avec au moins 64 victoires, un record dans l’histoire de la franchise. De quoi nourrir de grandes ambitions pour ces Playoffs.

Battre le record de victoires de la franchise en saison régulière, c’est bien, mais ça ne suffit pas à James Harden. L’arrière, en échec en Playoffs depuis huit saisons (cinq avec Houston, trois avec le Thunder), ne souhaite pas revivre cette situation. Pour lui, l’arrivée de Chris Paul a renforcé le groupe et leur apporte une expérience non négligeable pour aller le plus loin possible. Bien que Chris Paul et Mike D’Antoni aient de l’expérience, ils ne sont jamais allé au bout. Si la réputation de loser de Chris Paul le précède (jamais mieux qu’une demi-finale de Conférence en neuf ans de participations, ouch), la poisse de Mike D’Antoni n’est pas mal non plus. L’ex-moustachu n’a pas fait mieux qu’une finale de Conférence (deux fois avec les Suns), pour un bilan total de 32 victoires pour 38 défaites en postseason. Un passif commun assez terne, qui n’inquiète en rien le coach. Quand on lui demande combien de fois il pense à ses précédents échecs, la réponse est nette et sans bavure “zéro. Il semble donc déterminé à aller le plus loin possible, tout comme James Harden.

“L’objectif ultime, c’est de soulever ce trophée, donc on ne fêtera rien tant que ce ne sera pas fait. Ces dernières années, j’ai appris que je ne pouvais pas y arriver tout seul. On avait besoin de joueurs capables de mettre des tirs, de faire des différences pour améliorer l’équipe. Maintenant on a assez de joueurs pour changer une série de Playoffs, et c’est ce qui va faire la différence. La rencontre avec Chris Paul est la plus marquante. C’était comme un coup de foudre, comme si ça devait arriver un jour. […] Maintenant, on est tous dans le même bateau, on est un groupe, et si quelqu’un chute, tout le monde chute. Il n’y a pas un jour sans que l’on parle du titre, on a vraiment envie de le faire tous ensemble”

L’objectif est établi, et les déclarations de Chris Paul et Mike D’Antoni au micro d’AP News complètent celle de la Barbe. Cette année, il n’y a pas d’autre objectif que le trophée Larry O’Brien, et pour cause, les Houston Rockets endossent un rôle de prétendant très sérieux au titre. Premiers de la Conférence Ouest et de la Ligue, les Rockets ont dominé absolument toute la concurrence cette année. Evidemment, les chiffres de MVP de James Harden et la statistique montrant que le trio Paul-Harden-Capela n’a perdu qu’une seule fois sont souvent ressortis, mais d’autres valent le détour. Ils possèdent le tie-breaker sur toutes les équipes de l’Ouest à l’exception de trois d’entre-elles, le Thunder, les Clippers, et… les Grizzlies ! Oui, lors de cette saison régulière, les Rockets sont la meilleure équipe, c’est indéniable, mais est-ce suffisant pour aller au bout ? Difficile à dire. D’un côté, ils semblent supérieurs à plusieurs équipes, encore plus en sept matchs (Jazz, Trail Blazers, Timberlwolves, Nuggets, Pelicans), mais risquent d’avoir plus de mal contre certaines. Le Thunder pour commencer, peut effrayer tout le monde, mais, sans Andre Roberson, ils perdent une arme défensive redoutable, et leurs chances de battre les Rockets reposent davantage sur leur attaque, bien inférieure à celle de Houston. Les Spurs représentent une réelle menace, grâce à leur défense, à leur coaching et à LaMarcus Aldridge, excellent cette année. Excellent pour éliminer les Rockets l’an dernier, Kawhi Leonard ne sera probablement pas là, facilitant un peu la tâche des Rockets même s’ils leur dernier affrontement s’est soldé par une victoire de San Antonio (100-83). Les Warriors, bien sûr, sont toujours favoris pour le titre, et devraient se retrouver sans aucun blessé majeur en finale de Conférence (s’ils affrontaient les Rockets). Une énorme attaque et une bonne défense, champions en titre, bref, les qualités ne manquent pas, et promettent un affrontement palpitant, et surtout difficile à pronostiquer. Enfin, il y a les Cleveland Cavaliers, probables adversaires à l’Est. Difficile de pronostiquer quoi que ce soit encore, car leur qualification pour les Finales NBA est loin d’être obtenue, et leur niveau change en fonction de l’adversaire et de l’événement…

Vous l’aurez compris, les Rockets font partie des favoris pour le titre cette année, mais cependant, rien n’est encore fait. Thunder, Spurs, Warriors, les adversaires sont nombreux et tous plus sérieux les uns que les autres. En attendant, toutes les têtes texanes sont fixées sur un objectif commun. Cette campagne de Playoffs tient décidément beaucoup de promesses, espérons pour le spectacle qu’elles soient au rendez-vous.

Source texte : AP News


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