Sixième homme de l’Année 2017-18 : arrêtez les débats, c’est pour Lou Williams
Le 02 avr. 2018 à 19:35 par Bastien Fontanieu
La fin de la saison se rapproche et on a une idée un peu plus claire des véritables candidats au titre de meilleur sixième homme de l’année. Sortez vos piles Duracell, préparez vos serviettes pour les titulaires, on se penche sur la crème des remplaçants ! Un dernier checkpoint avant la fin de saison régulière.
Ce ranking prend en compte les statistiques individuelles et collectives, seuls les joueurs ayant disputé plus de matchs en tant que remplaçant que dans le cinq majeur sont pris en compte. Une information importante à avoir en tête, car certains ont fait de grosses saisons même en étant souvent intégrés dans les titulaires.
Statistiques arrêtées au 2 avril 2018
Ils débarquent : Fred Van Vleet, Will Barton, Terry Rozier et Patty Mills.
Ils s’en vont : Delon Wright, Rudy Gay, Marcus Smart, Kyle Kuzma.
Place | Joueur | Bilan du mois |
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10 | Fred VanVleet |
Le mois dernier, c’était Delon Wright. Le mois prochain, ce sera peut-être CJ Miles. Quoi qu’il en soit, le banc de Toronto dans son ensemble mérite sa mention et FVV est celui qui attire le plus l’oeil sur ces dernières semaines de compétition. Parfait dans son rôle, le dragster va avoir du pain sur la planche pendant les Playoffs mais il a l’air d’avoir la brouette qui va avec. Impossible pour les Raptors de monter plus haut dans ce classement, marque trop répartie. Statistiques : 8,8 points, 2,5 rebonds et 3,2 passes en 20 minutes. |
9 | Domantas Sabonis |
La blessure à la cheville fait mal pour son dossier, car sa saison est magnifique en sortie de banc. Certains préféreront donner ce spot à Lance Stephenson ou Cory Joseph, et cela ne représenterait pas un blasphème, mais il fallait qu’on souligne le taf de Domantas sur qui les Pacers comptent énormément. Pas ultra-valuable comme d’autres joueurs de son équipe, mais tellement précieux pour faire basculer une rencontre et permettre aux cadres de se reposer. Disons que sur son banc, personne n’est aussi rassurant, même Joseph. Statistiques : 11,4 points, 7,8 rebonds et 2,1 passes en 25 minutes. |
8 | Will Barton |
C’est qu’on l’oublie souvent, le bonhomme de Denver, mais il en envoie du pion sur la ligne arrière des Nuggets. Titulaire à de nombreuses reprises, c’est ce qui fait chuter son dossier en plus des résultats plutôt meh de son équipe, mais quelle saison de Barton. La pile qui sort du banc et offre de l’intensité instantanée, tout ça pour un prix ridicule (3,5 millions). Ne peut grimper plus haut car il n’a pas cette étiquette de véritable sixième homme avec un temps de jeu aussi important. Statistiques : 15,1 points, 4,9 rebonds et 4,1 passes en 33 minutes. |
7 | Kelly Oubre Jr |
On l’a vu dans la course au MIP, mais il est aussi présent dans celle des meilleurs remplaçants. Bon, après, on pourrait aussi le mettre dans la course au meilleur dab et au meilleur style, mais Kelly avait des priorités cette année. Et c’est tant mieux, Washington compte sur lui d’une manière vitale, et le virage a été pris par Oubre. Maintenant, on ne croise plus les doigts en espérant qu’il fasse son match, on se frotte les mains en le voyant rentrer car il apporte bien plus régulièrement. Confirmation attendue en Playoffs. Statistiques : 11,9 points, 4,5 rebonds et 1,2 passes en 28 minutes. |
6 | Patty Mills |
Parmi les candidats puissants de ce Top 10, il a probablement les statistiques les plus faibles. Cependant, ceux qui voient jouer les Spurs savent à quel point “Pady” a été précieux cette saison. On a eu du Rudy Gay à sa place, on aurait pu mettre du Manu, mais à y regarder de plus près, qui a été le plus important remplaçant ? Mills, titulaire ou remplaçant, pressant en défense ou précis à distance, sans dire le moindre mot. Non, ce n’est pas un blasphème d’affirmer que l’Australien a été le 3-4ème meilleur joueur des Spurs cette saison. Statistiques : 9,9 points, 1,9 rebonds et 2,8 passes en 25 minutes. |
5 | Dwyane Wade |
On a beau avoir déménagé, on reste celui qu’on est et qu’on a toujours été. Le temps de jeu de Dwyane est en chute libre, par contre ses responsabilités restent grandes et ses paniers nombreux. Et le soleil de Miami joue sur l’animal, qui a augmenté sa production depuis son retour à Sud Plage. On est loin du Flash qui peut tuer des équipes plusieurs fois par semaine, mais on est bien avec un Wade serein, vétéran, qui peut la coller à LeBron pour son retour et accepter son nouveau rôle. D’un point de vue global, la saison 2017-18 de l’arrière est un bijou en terme d’ajustement. Statistiques : 12,8 points, 3,5 rebonds et 3,1 passes en 23 minutes. |
4 | Jordan Clarkson |
Et quand on parle de Wade, faut bien qu’on suive avec Clarkson. Pourquoi ? Car le nouveau patron du banc des Cavs, c’est lui. De quoi faire grincer les dents de nombreux fans de Cleveland, qui préféreront nous parler de Jeff Green ou de Rodney Hood. Mais la réalité est bien celle-ci, qui peut créer derrière LeBron aussi incisivement, balle en main ? Jojo a planté 9 fois plus de 15 fois avec Cleveland sur cette deuxième partie de saison, les Cavs ont remporté 7 de ces rencontres. CQFD. Statistiques : 13,6 points, 2,3 rebonds et 1,8 passe en 28 minutes. |
3 | Terry Rozier | Une petite pensée pour Marcus Smart ? Oui, obligatoirement, car le spot des Celtics lui était réservé dans cette belle course. Sauf qu’en son absence, le pitbull de Boston a laissé place à un garçon qui cartonne en cette fin de saison : l’ami Rozier. Trêves de blagues botaniques, on souligne juste le step-up monstrueux de Terry depuis le mode off activé par Smart et Irving. Un grand sixième homme s’ajuste en fonction des conditions, exactement ce que le back-up a prouvé tout au long de la saison. Plus de 17 points, 5 rebonds et 4 passes de moyenne en mars…!
Statistiques : 11,5 points, 4,6 rebonds et 2,8 passes en 28 minutes. |
2 | Eric Gordon |
Et dire que, statistiquement, il réalise une saison encore plus fat que la dernière, qu’il avait terminée en repartant avec le trophée. Il est beau le Rico, il est fort le Rico, mais il est aussi un peu plus irrégulier, et il a beaucoup été titularisé en comparaison avec l’année passée. En fait, son back-to-back est surtout empêché par le grand fou qui se situe en première place, mais Gordon a encore été au top en sortie de banc cette saison. Oh, mention spéciale : Gerald fucking Green, inconscient depuis son arrivée à Houston. Statistiques : 18,3 points, 2,5 rebonds et 2,2 passes en 31 minutes. |
1 | Lou Williams |
La question n’est pas de savoir s’il sera le vainqueur de la course cette année, la question est de savoir quand est-ce qu’on a assité à une saison aussi productive venant de la part d’un Sixième homme ? Quasiment All-Star, à la tête de Clippers qui se battent pour les Playoffs, Loulou n’a pas très bien vécu les transferts du début d’année mais il reste le meilleur remplaçant de la NBA cette année. Point barre, fin de discussion, rendez-vous en juin pour la remise des trophées. Qui, en plus, sera un beau lot de consolation pour lui. Statistiques : 22,7 points, 2,6 rebonds et 5,3 passes en 33 minutes. |
Mentions : Kyle Kuzma, Nikola Mirotic, Evan Turner, Jeremy Lamb, Jamal Crawford, Buddy Hield, Bobby Portis, Caris LeVert.
C’est le dernier bilan de cette saison régulière 2017-18, en espérant que les votants feront le bon choix. La route semble tracée pour le polygame des Clippers, mais attention au classement final car certains risquent une nouvelle fois d’être choqués.